Actualité
Il y a 59 ans le leader nationaliste
camerounais Ruben Um Nyobé (UPC) était
assassiné par l'armée française
Panafricom
Jeudi 14 septembre 2017
# PANAFRICOM-NEWS/
IL Y A 59 ANS LE
LEADER NATIONALISTE CAMEROUNAIS RUBEN UM
NYOBE (UPC) ETAIT ASSASSINE PAR L’ARMEE
FRANCAISE
PANAFRICOM/ 2017 09
13/
Il y a 59 ans,
Ruben Um Nyobé, un assassinat programmé
!
Né voici un siècle,
le militant camerounais, président de
l’Union des populations camerounaises,
demeure une figure emblématique de la
lutte pour une indépendance authentique
des peuples africains. Il a été exécuté
le septembre 1958 par l’armée française.
* Sur le combat de
l’UPC pour le KAMERUN, voir l’émission de
Luc MICHEL sur KAMERUN#1 TV:
KAMERUN! LA SALE
GUERRE COLONIALE DE LA FRANCE AU
CAMEROUN (1952-71) ET L’INVENTION DE LA
FRANCAFRIQUE
sur
https://vimeo.com/223459487
LA SALE « GUERRE
COLONIALE DU KAMERUN »
La plus longue
«pacification» de l’histoire coloniale
française demeure méconnue par
l’essentiel de l’opinion hexagonale. Ni
la guerre d’Indochine, ni la guerre
d’Algérie, ce fut ce qu’il faut bien
appeler « la guerre du Cameroun »,
amorcée en 1955 avec l’interdiction de
l’Union des populations camerounaises
(UPC) par le gouvernement Edgar Faure,
intensifiée trois ans plus tard par le
pouvoir gaulliste après l’exécution
sommaire du secrétaire général de l’UPC,
Ruben Um Nyobé, poursuivie après
« l’indépendance » octroyée de 1960. Une
répression impitoyable contre jusqu’en
janvier 1971, lorsque fut publiquement
exécuté, au terme d’une parodie de
procès, un autre leader nationaliste
Ernest Ouandié, devenu président du
Parti nationaliste camerounais, toujours
contraint à la clandestinité. Dernière
guerre coloniale avec le conflit
algérien dont elle fut contemporaine,
elle fut aussi et indissociablement la
première intervention néocoloniale
annonçant et préparant toutes celles qui
allèrent suivre dans les périodes
ultérieures.
Avant «
l’indépendance » du Cameroun, « la
reconquête » …
Rédigeant le
troisième tome de ses Mémoires, Michel
Debré écrit froidement « qu’à l’approche
de l’échéance prévue pour l’indépendance
officielle du Cameroun, il avait pris la
décision d’entreprendre une véritable
reconquête »… Une expression qui en dit
long sur la « décolonisation »
française : reconquérir pour pouvoir
octroyer l’indépendance !
LE « LUMUMBA
CAMEROUNAIS »
Né voici un siècle,
Ruben Um Nyobé demeure pour les
progressistes africains une figure
emblématique de la lutte de libération
nationale, à l’instar du Congolais
Patrice Lumumba. Évoquant sa première
apparition sur le devant de la scène
politique, le 18 octobre 1945 (jour où
il est nommé secrétaire général adjoint
de la confédération syndicale USCC),
l’écrivain Mongo Beti le désigne comme
« l’homme qui va donner une âme à son
pays » … Ce rôle d’éveilleur des
consciences est confirmé par
l’universitaire Kangue Ewane : « Quand
je suis arrivé en pays bamiléké, Ruben
Um Nyobé y effectuait ses premières
actions de sensibilisation. Il nous
disait : “Vous êtes des esclaves
inconscients”… À cette époque, le Blanc,
on ne le regardait même pas en face (…).
Mettez trois faits côte à côte – Diên
Biên Phu, l’Algérie, le Cameroun – et
tout s’éclaire. C’est au moment de Diên
Biên Phu que l’UPC a commencé de se
faire pleinement entendre. Que le
discours d’Um Nyobé sur la réunification
d’abord (colonie allemande avant 1914,
le pays demeurait divisé en une partie
sous domination anglaise et une sous
domination française – NDLR),
l’indépendance ensuite, a commencé de
polariser l’attention des Camerounais.
Les Français ont fait au Cameroun ce
qu’ils ont fait en Indochine,
c’est-à-dire la guerre. »
UN ASSASSINAT
PROGRAMME JAMAIS JUGE
« 13 septembre
1958, une patrouille du BTC1 investit la
forêt de Boumnyebel, village natal de
Ruben en plein pays bassa
(Sanaga-Maritime), abat le secrétaire
général qui y avait trouvé refuge après
l’interdiction de l’UPC, sa belle-mère
Ruth, Pierre Yem Mback et Jean-Marc
Poha. Le groupe ne détenait aucune arme,
ce que l’officier français commandant la
patrouille savait, tout indiquant qu’il
opérait à la suite d’une dénonciation.
Ce fut un acte décidé en haut lieu »,
juge Abel Eyinga ; selon lui, « un
faisceau de facteurs objectifs
(efficacité des techniques françaises de
contre-guérilla, délation, chasseurs de
primes…) avait conduit à la localisation
de Ruben Um Nyobé par l’armée coloniale
assez longtemps avant le 13 septembre.
Les militaires n’auraient eu l’ordre que
de garder sa trace dans le collimateur.
Jusqu’au jour où l’ordre fut donné de le
supprimer » …
ALLER PLUS LOIN :
LES LIVRES
‘KAMERUN’ ET ‘LA GUERRE DU CAMEROUN’ SUR LA SALE GUERRE
COLONIALE DE LA FRANCE (1952-1971) ET L’INVENTION DE
LA FRANCAFRIQUE …
deux livres
essentiels sur l’Histoire du Cameroun …
* KAMERUN ! UNE
GUERRE CACHEE AUX ORIGINES DE LA
FRANCAFRIQUE (1948-1971)
Manuel DOMERGUE,
Jacob TATSITSA et Thomas DELTOMBE
Editeur : La
Découverte
* LA GUERRE DU
CAMEROUN. L’INVENTION DE LA FRANÇAFRIQUE
(1948-1971)
Manuel DOMERGUE,
Jacob TATSITSA et Thomas DELTOMBE
Editeur : La
Découverte
# PANAFRICOM/
PANAFRIcan action
and support COMmittees :
Le Parti d’action
du Néopanafricanisme !
* Suivre Panafricom-Tv/
https://vimeo.com/panafricomtv
* Découvrir notre
WebTv/
http://www.panafricom-tv.com/
* Voir notre Page
Officielle Panafricom/
@panafricom
https://www.facebook.com/panafricom/
* Aborder notre
Idéologie panafricaniste/
Panafricom II -
Néopanafricanisme
@Panafricom2
https://www.facebook.com/Panafricom2/
* Panafricom sur
Twitter/
@Panafricom
https://twitter.com/Panafricom
Le sommaire de Luc Michel
Le dossier Afrique noire
Les dernières mises à jour
|