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d'actualités de l'ONU
L'envoyé de l'ONU au Moyen-Orient
appelle à faire de Gaza une priorité
ONU
Des ruines
sont dégagées à Shujaijah, à Gaza,
grâce à un projet du PNUD financé par la
Suède. Photo PNUD
Jeudi 26 mars 2015
A l'occasion d'une réunion du Conseil
de sécurité sur le conflit
israélo-palestinien, le Coordonnateur
spécial de l'ONU pour le processus de
paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a
appelé jeudi à faire de Gaza une
priorité.
« Faire de Gaza une priorité signifie
reconnaître que nous ne pouvons pas
espérer recoller les morceaux de la
stratégie de paix israélo-palestinienne
tout en laissant Gaza comme elle est »,
a dit M. Serry devant les membres du
Conseil de sécurité.
« Cela veut dire qu'il faut réparer
Gaza, ou au moins la stabiliser, afin
que nous ne reconstruisions pas pour la
troisième fois pour la voir détruite de
nouveau et afin que cela ne stoppe pas
les efforts de paix qui visent à arriver
à une vision à deux Etats souhaitée
depuis longtemps : Israël vivant en paix
et en sécurité aux côtés d'un seul Etat
de Palestine unifié », a-t-il ajouté.
Le Coordonnateur spécial a estimé
nécessaire de réaliser rapidement quatre
objectifs.
Selon lui, il faut d'abord un
cessez-le-feu plus stable sous l'égide
du gouvernement national de consensus.
Ensuite, ce gel des activités militaires
« ne peut être durable que si les
Palestiniens font des progrès vers la
réconciliation. »
« Troisièmement, tous les points de
passage de Gaza doivent être davantage
ouverts pour permettre le libre
mouvement de gens et de biens », a
ajouté M. Serry. « Et quatrièmement, la
communauté internationale doit être
prête à aider pleinement le gouvernement
de consensus national, politiquement et
financièrement ».
Concernant le processus de paix entre
Israéliens et Palestiniens, le
Coordonnateur spécial s'est montré
pessimiste, estimant que les parties
prenantes « avancent vers un résultat
que je ne peux décrire que comme une
réalité à un Etat ».
Selon lui, « alors que les parties ne
semblent pas à ce stade prêtes à
reprendre les négociations, nous ne
devrions pas les forcer à revenir à la
table des négociations ». « Si nous
pensons réellement qu'elles cherchent
toujours à arriver à deux Etats voisins
vivant en paix et en sécurité, mais
qu'elles ne peuvent pas elles-mêmes, à
ce moment, convenir d'un cadre pour la
reprise des négociations, la communauté
internationale devrait sérieusement
envisager de présenter un tel cadre pour
des négociations ».
« C'est peut-être le seul moyen de
préserver l'objectif d'une solution à
deux Etats, dans les circonstances
actuelles », a estimé M. Serry.
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