# SOLIDARITE ALGERIE/
Algérie : l'axe de la résistance salue
le bon déroulement du scrutin
présidentiel et souhaite un élan des
liens
Luc Michel
Lundi 16 décembre 2019
En Iran, l'Algérie est perçue comme un
pays frère, un pro-Résistance. Tout acte
qui contribuerait à la consolidation de
l'Etat algérien et à l'endiguement de
cette campagne d'efforts de
déstabilisation visant ce pays frère est
donc par principe louable. Surtout que
désormais les puissances se tournent
vers la Libye pour y allumer la mèche
d'un nouveau conflit régional, visant
l'ultra-stratégique Afrique du Nord, et
qu'il convient que la grande Algérie à
titre de pivot régional soit stable et
solde. Les électeurs qui se sont rendus
aux urnes ont sans doute pensé avant
toute chose à cette vitale stabilité. Et
l'armée algérienne a su assurer cette
stabilité aussi bien avant et que
pendant le vote. En tout cas, l'Iran a
tenu à présenter ses félicitations aux
Algériens. Le porte-parole du ministère
iranien des Affaires étrangères a salué
le bon déroulement des élections
présidentielles algériennes et a
félicité la nation et le gouvernement
algériens à cette même occasion. Le
porte-parole de la diplomatie iranienne
a également exprimé l’espoir que cette
nouvelle ère sera marquée par
l'approfondissement des relations entre
l’Iran et l’Algérie.
Le porte-parole du ministère iranien des
Affaires étrangères, Seyyed Abbas
Moussavi, tout en
félicitant le peuple et le gouvernement
algériens pour le bon déroulement des
élections présidentielles, a affirmé que
la tenue de la présidentielle algérienne
constitue "une étape importante vers la
démocratie", tout en préparant le
terrain à une accélération de la marche
en avant de l'Algérie. Moussavi a émis
l'espoir de voir un nouveau chapitre
s'ouvrir dans les relations entre la
République islamique d'Iran (RII) et
l'Algérie, deux pays dont les liens "ont
depuis toujours été solides " mais qui
dans le contexte actuel, "demandent à
connaître un élan et un
approfondissement nouveau", ce qui
pourrait avoir lieu "sous le mandat du
nouveau président algérien".
ALGÉRIE: ABDELMADJID TEBBOUNE,
BÊTE-NOIRE DE LA FRANCE, ÉLU PRÉSIDENT
La Commission
électorale indépendante algérienne a
annoncé vendredi 14 décembre que
l'ancien Premier ministre Abdelmadjid
Tebboune avait remporté l'élection,
s’accréditant de 58,15% des voix.
Après l’annonce des résultats
officiels du scrutin, le général Gaïd
Salah, chef d’état-major de l’armée, a
félicité le président Tebboune de sa
victoire au scrutin présidentiel et a
remercié les Algériens « fidèles » pour
leur participation au vote. Tebboune a
été élu sur fond de son bilan en matière
de lutte contre la corruption et en
ayant promis de mener sa guerre contre
les "oligarques".
Après la démission de l’ancien président
Abdelaziz Bouteflika en avril dernier,
le général Salah a pris le contrôle du
pays jusqu’au moment de la désignation
du successeur de Bouteflika. L’armée
algérienne a exprimé son soutien au
président élu dans son message de
félicitations publié par le ministère de
la Défense.
« Je tiens à exprimer à tous les fidèles
citoyens du peuple algérien [...] les
plus hautes marques de considération, de
gratitude et de reconnaissance pour leur
participation massive dans cette
importante échéance électorale et leur
choix réussi, en toute transparence,
intégrité et conscience, de monsieur
Abdelmadjid Tebboune», a déclaré le
général Salah, cible d'une intense
campagne médiatique occidentale le
traitant de "dictateur". Sans déçu par
le bon déroulement du scrutin contre
quoi elle avait tout mobilisé, la presse
française lance dès ce dimanche la
question du retrait de Ghaid Salah :
"Malgré l’élection d’Abdelmadjid
Tebboune à la présidence, le haut gradé
demeure le véritable homme fort du pays.
Sa montée en puissance, depuis 2003,
aide à comprendre la crise actuelle,
écrit Le Monde ciblant droit le nouveau
président et cherchant surtout à
discréditer d'abord le vote des milliers
d'Algériens et ensuite les démarche de
l'Etat algérien: " L’Algérie a désormais
un président, mais elle n’a qu’un seul
vrai chef, et ce n’est pas Abdelmadjid
Tebboune, élu jeudi 12 décembre au terme
d’un scrutin contesté. L’unique
dirigeant de l’Algérie s’appelle Ahmed
Gaïd Salah. Chef d’état-major et
vice-ministre de la défense, le général
Gaïd Salah s’est imposé, à la faveur du
« hirak », le mouvement de contestation
qui agite le pays depuis le 22 février,
comme le visage du pouvoir. Tous les
soirs, au journal de la télévision
d’Etat, il admoneste, sermonne, ordonne
ou menace, à l’occasion de discours au
ton lénifiant prononcés devant des
troupes au garde-à-vous lors de telle ou
telle inauguration, cérémonie ou
commémoration, écrit encore le journal
qui reflète la position officielle de
l'Elysée. Visiblement l'ancienne
puissance colonialiste est déçue de voir
le peuple algérien avoir opté pour la
stabilité et ce, malgré des mois de
campagnes d'intoxication intense. Le
Hirak algérien n'a pas débouché sur le
chaos comme en Syrie et les Algériens
n'ont pas lâché l'armée et c'est surtout
cela qui fâche, constate un observateur.
* lire sur :
http://french.presstv.com/Detail/2019/12/15/613713/Prsidentielle-lIran-flicite-les-Algriens
Photo :
Une affiche électorale dans les rues
d'Alger./AFP
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