EODE -
International Elections Monitoring
Japon : Le PLD du
premier ministre Abe grand vainqueur des
municipales à Tokyo
EODE
Lundi 24 juin 2013
EODE Press Office
avec PCN-SPO – NHK TV - Le Quotidien du
Peuple - AFP / 2013 06 23 /
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Le Parti libéral-démocrate (PLD) du
Premier ministre conservateur japonais
Shinzo Abe a remporté ce dimanche une
large victoire aux élections à
l'assemblée municipale de Tokyo, un
« résultat de bon augure », selon l’AFP,
avant l'important scrutin sénatorial de
la fin juillet.
D'après les résultats donnés par la
télévision publique NHK et les autres
médias, les électeurs de la mégapole
tokyoïte ont accordé un satisfecit à la
politique économique surnommée "Abenomics"
conduite depuis six mois par le chef du
gouvernement.
Le Parti Libéral-Démocrate (PLD,
droite), présidé par M. Abe, aurait
remporté 59 sièges à lui seul seul, et
82 avec l'aide de son allié centriste du
gouvernement, le Nouveau Komeito, soit
bien au-delà de la majorité (au moins 64
sièges). "Nous remercions vivement les
électeurs. Je veux que cette victoire se
transmette aux prochaines élections", a
réagi le secrétaire général du PLD,
Shigeru Ishiba, interrogé à la
télévision.
Quelque 253 candidats se disputaient 127
sièges de représentants à l'assemblée de
Tokyo, une préfecture de quelque 13
millions d'habitants, dont plus de 10,5
millions inscrits sur les listes
électorales.
Le taux de participation a cependant été
très faible, seulement 43,42%, en baisse
de plus de 11 points par rapport à celui
du précédent scrutin en 2009. C'est le
deuxième pire jamais enregistré.
L'abstention a été élevée, a regretté M.
Abe qui, tout en se réjouissant de la
victoire a souligné que "beaucoup de
gens ne ressentent pas encore les effets
de sa politique sur la situation
économique" et qu'il a la volonté d'oeuvrer
pour que la situation s'améliore encore.
M. Abe avait lui-même décrit ces
élections locales comme une bataille "à
gagner à tout prix", sachant que le
résultat serait interprété comme une
répétition générale avant les
sénatoriales du 21 juillet. Celles-ci
décideront en effet de sa capacité à
poursuivre sa politique durant trois ans
sans rendez-vous électoral programmé.
Le PLD avait perdu à Tokyo en 2009 avec
seulement 39 sièges, avant une débâcle
aux législatives suivantes qui l'avait
condamné à trois années de traversée du
désert, une épreuve pour un parti qui a
pratiquement régné de façon
ininterrompue depuis la fin de la
guerre. Le PLD est toutefois revenu en
force aux législatives anticipées de
décembre dernier, après l'échec cuisant
du Parti démocrate du Japon (PDJ, centre
gauche) aujourd'hui laminé.
Cette formation a perdu un large pan de
sa crédibilité auprès de l'électorat du
fait de promesses non tenues et de
querelles intestines incessantes. Cette
descente aux enfers s'est confirmée
dimanche. Après avoir caracolé en tête
avec 54 sièges à Tokyo en 2009, il ne
lui en restait plus que 43 dans
l'assemblée sortante du fait de
défections. Et au terme du scrutin de
dimanche, il n'en aurait sauvé que 15.
Depuis qu'il a repris le pouvoir, le PLD
de M. Abe, lui, a fait du redressement
économique une priorité avec "trois
flèches" lancées contre la déflation qui
bride l'activité de façon chronique: des
largesses budgétaires (malgré
l'endettement colossal du pays), une
politique monétaire ultra-accommodante
et une stratégie de croissance
accompagnée de réformes et de
dérégulation.
Si dans la foulée de la victoire à
Tokyo, le PLD reprenait le Sénat à
l'opposition, il mettrait fin à une
sorte de "cohabitation" handicapante.
Abe, qui avait raté un premier mandat en
2006-2007 à cause de problèmes de santé
et de scandales touchant ses ministres,
aurait alors les coudées franches pour
appliquer sa politique. Outre des
dispositions économiques plus ou moins
populaires, il pourrait alors
s'autoriser d'autres flèches, plus
politiques celles-là, notamment en vue
d'une révision de la constitution
pacifiste de 1947.
Dimanche, le PLD est apparu d'autant
plus comme l'unique grande formation que
le Parti de la Restauration,
auto-proclamé troisième voie, a été
relégué au rang de figurant, malgré la
présence médiatique de ses deux ténors,
le nationaliste et imprévisible Shintaro
Ishihara (ex-gouverneur de Tokyo) et le
maire d'Osaka (ouest), Toru Hashimoto.
Après de récents propos qui ont fait
scandale et n'ont sans doute pas aidé sa
formation, M. Hashimoto a laissé
entendre qu'il pourrait démissionner de
son parti si ce dernier échouait
dimanche. D'après la chaîne NHK, il
n'aurait récolté que 2 sièges, bien
moins que le parti communiste qui, avec
un total de 17, se classe troisième.
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