EODE -
INTERNATIONAL ELECTIONS MONITORING
Fin de crise en
Albanie ?
Le social-démocrate Edi Rama investi
premier ministre ...
Luc
Michel
Lundi 16 septembre 2013
EODE Press Office /
avec AFP – Courrier des Balkans / 2013
09 16 /
http://www.facebook.com/EODE.monitoring
http://www.eode.org/category/eode-international-elections-monitoring/international-elections-survey/
Le Parlement albanais a voté ce dimanche
15 septembre l'investiture du
gouvernement de coalition du Premier
ministre social-démocrate Edi Rama, qui
s'est engagé à redresser l'économie
sinistrée de son pays et à le rapprocher
de l'Union européenne. Le nouveau
gouvernement compte vingt ministres,
parmi lesquels six femmes, une première
en Albanie, dont Mimi Kodheli qui hérite
du ministère de la Défense.
Quatre-vingt deux députés ont voté pour
l'investiture de ce gouvernement de
coalition - qui compte dans ses rangs
cinq ministres du « Mouvement socialiste
de l'Intégration », une formation alliée
du « Parti socialiste de E. Rama » -, 55
ont voté contre et un élu s'est abstenu.
Les ministres, dont l'âge moyen est de
44 ans et qui pour la plupart occupent
pour la première fois une telle
fonction, se sont engagés à mettre en
oeuvre d'ambitieuses réformes dans le
but d'accélérer le rapprochement avec
l'UE. "Le processus d'adhésion à l'UE
est un objectif national qui nécessitera
une transformation de la société
albanaise conformément aux valeurs et
aux principes européens", a déclaré E.
Rama, 49 ans, dans un entretien à l'AFP
après l'investiture de son gouvernement.
E. Rama, ancien maire de Tirana et
peintre de formation, se rendra dès
lundi à Bruxelles pour "témoigner de la
ferme volonté de l'Albanie" de mettre en
oeuvre les réformes souhaitées par l'UE.
L'Albanie, à laquelle Bruxelles a déjà
refusé à deux reprises le statut de
candidat à l'adhésion, espère l'obtenir
à la fin de cette année.
Pour obtenir ce statut, le nouveau
gouvernement de gauche, qui revient au
pouvoir après huit années passées dans
l'opposition, devra notamment renforcer
l’État de droit et présenter des
résultats "concrets" dans la lutte
contre la corruption et le crime
organisé. L’Albanie a la réputation,
souvent non usurpée, d’un non-état
infiltré par les mafias et les gangs
para-politiques. "Il est très important
de mener un véritable combat contre la
criminalité et la corruption (...) et
d'instaurer un climat de tolérance entre
la majorité et l'opposition", a-t-il
souligné.
"La pauvreté et le chômage sont nos
ennemis", a poursuivi M. Rama.
L'Albanie est en effet l'un des pays les
plus pauvres d'Europe, avec environ
14,3% de la population vivant sous le
seuil de pauvreté, avec moins de deux
dollars par jour, selon les statistiques
nationales. Le taux de chômage est de
14% et la dette publique a atteint plus
de 60% du PIB. Pour amorcer le
redressement économique, M. Rama entend
relancer la production et l'emploi en
attirant plus d'investissements
étrangers. Il souhaite notamment
supprimer les impôts pour les petites
entreprises, réduire la dette publique
et créer 300.000 emplois.
En revanche, pour l'opposition de droite
menée par l'ex-Premier ministre Sali
Bersiha, le programme du gouvernement de
M. Rama n'est que "propagande et
démagogie vouées à l'échec". "C’est un
programme qui aura des conséquences
négatives pour l’économie, qui va
augmenter le chomage et la pauvreté et
qui va plonger le pays dans une crise
profonde", a déclaré samedi le haut
responsable de la droite, Lulëzim Basha.
Vétéran de la scène politique albanaise,
M. Berisha a surtout fait les frais de
son échec dans la lutte contre la
corruption et le crime organisé.
"Sa défaite électorale est également due
à la manière dont il a gouverné qui
s'est peu a peu transformée en
arrogance", a estimé Besnik Mustafaj,
ancien ministre des Affaires étrangères
et analyste politique.
Toutefois, en reconnaissant sa défaite
aux législatives du 23 juin, M. Berisha
a ouvert la voie à l'une des rares
transitions au pouvoir non contestées
dans ce pays, depuis la chute du
communisme. Le scrutin avait été suivi
de près par l'UE pour laquelle ce
scrutin représentait un "test crucial
pour les institutions du pays" et pour
l'avenir européen de l'Albanie.
EODE Press Office
# Sur la situation en Albanie, lire nos
analyses :
Luc MICHEL, ALBANIE : BERISHA RECONNAIT
SA DEFAITE AUX LEGISTATIVES DU 23 JUIN
2013
Sur
http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-albanie-berisha-reconnait-sa-defaite-aux-legistatives-du-23-juin-2013/
EODE / International Elections
Monitoring / ALBANIE : UN AUTRE PAYS
EST-EUROPEEN AVEC DES ELECTIONS
CHAOTIQUES
Sur
http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-albanie-un-autre-pays-est-europen-avec-des-elections-chaotiques/
http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-fin-de-crise-en-albanie-le-social-democrate-edi-rama-investi-premier-ministre/
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