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EODE - International Elections Monitoring

Luxembourg : législatives anticipées en octobre
sur fond de scandale d'espionnage
EODE

Vendredi 12 juillet 2013

L’affaire implique le premier ministre sortant Juncker, sommité démocrate-chrétienne européenne, et la cour grand-ducale …

EODE Press Office
Revue de presse commentée / avec PCN-SPO – La Libre Belgique - AFP / 2013 07 11 /
http://www.facebook.com/EODE.monitoring
http://www.eode.org/category/eode-international-elections-monitoring/international-elections-survey/

Des élections anticipées devraient avoir lieu en octobre au Luxembourg, à la demande du Premier ministre Jean-Claude Juncker qui, au lendemain de la défection de son allié socialiste, semble bien décidé à se succéder à lui-même.

SANS MAJORITE, LE PREMIER MINISTRE JUNCKER DEMISSIONNE

Après un conseil de gouvernement dans la matinée, le Premier ministre sortant s'est rendu dans l'après-midi chez le Grand-Duc Henri pour lui demander de dissoudre la chambre des députés et de convoquer des élections anticipées. Le chef de l'Etat "se réserve un délai de réflexion et procèdera à une série de consultations", a indiqué le Palais dans un communiqué à l'issue de la rencontre.

Le Parlement devrait rester en fonction jusqu'au 8 octobre, a, pour sa part, précisé le ministre de l'Economie, et les élections avoir lieu le 20 octobre, sept mois avant l'échéance normale de mai 2014. En attendant, le gouvernement reste en place et le conseil des ministres hebdomadaire aura lieu vendredi comme d'habitude.

Au terme d'un débat de sept heures mercredi à la chambre des députés sur sa responsabilité dans un scandale impliquant le service de renseignement, M. Juncker avait dû constater que le parti socialiste lui retirait son soutien.

Mais tout semble indiquer qu'il a la ferme intention de conduire la liste des Chrétiens-sociaux (CSV) pour rempiler comme chef du gouvernement, fonction qu'il exerce sans discontinuer depuis 18 ans. "Je ne suis pas puni, donc je veux encore me présenter aux élections", avait-il déclaré dès mercredi soir. "J'ai quelques indications que le parti voudrait me voir me porter candidat", a-t-il insisté ce jeudi.

Le site internet du CSV affiche une photo de M. Juncker tout sourire avec ce slogan : "Ensemble avec le Premier" ministre. Le CSV a convoqué un congrès extraordinaire ce jeudi soir. Ce parti démocrate-chrétien de centre droit, au pouvoir sans discontinuer depuis sa création en 1944, à l'exception d'une brève période d'opposition au milieu des années 70, domine la vie politique locale. Avec 38% des voix en 2009, il avait obtenu 26 des 60 sièges de députés, contre 13 pour les socialistes et 9 pour les libéraux. Il devrait donc rester le premier parti du pays.

En cas, désormais hypothétique, de retrait de M. Juncker, le nom le plus souvent cité pour lui succéder était celui de Viviane Reding, sa grande rivale au sein du parti, exilée depuis près de 15 ans à Bruxelles où elle effectue son troisième mandat de commissaire européen. Dès jeudi, elle a semblé lui faire allégeance en déclarant à l'AFP via sa porte-parole que "Jean-Claude Juncker est la meilleure personne pour diriger notre pays" et qu'elle "espère vraiment qu'il sera la tête de liste du parti pour les prochaines élections".

UNE FUTURE COALITION INCERTAINE

L'incertitude règne davantage sur la future coalition: les chrétiens-sociaux vont-ils repartir avec leur traditionnel allié socialiste, ou tenter une nouvelle configuration avec les libéraux, avec lesquels ils ont déjà gouverné entre 1999 et 2004 ? De leur côté, les socialistes pourraient tenter une nouvelle coalition à trois avec les libéraux et les Verts pour chasser les chrétiens-sociaux du pouvoir.

M. Juncker, 58 ans, a reçu le soutien appuyé du Parti populaire européen (PPE), qui regroupe les partis de centre droit européens. Il "a toute ma confiance et mon soutien pour les échéances électorales nationales et européennes à venir", a affirmé dans un communiqué Joseph Daul, le président du groupe au Parlement européen. Une déclaration en forme d'ouverture éventuelle vers un poste européen en 2014 pour celui qui avait été pressenti en 1999 pour la présidence du Conseil européen, avant d'être récusé notamment par le président français Nicolas Sarkozy.

Le prochain Premier ministre devra s'investir davantage dans la vie politique luxembourgeoise. Un des grands reproches faits à M. Juncker a été d'avoir délaissé le pays au profit de l'Europe, notamment ces dernières années lorsqu'il s'est battu pour sauver l'euro à la tête du forum des ministres des Finances de l'union monétaire qu'il a présidé entre 2005 et 2013.

LA LIBRE BELGIQUE :
« POURQUOI JUNCKER SAUTE-T-IL SUR UNE AFFAIRE DE BOMBES ET D'ESPIONS ? »

La Libre Belgique (Bruxelles) explique la raison de cette crise politique et pourquoi Juncker tombe à Luxembourg :
« L’affaire qui plonge le Grand-Duché dans l’émoi est tout ce qu’il y a de plus sombre. S’il s’agit bien du Luxembourg, il n’est pour une fois pas question d’évasion fiscale et de gros sous, mais bien… d’espionnage. Car, oui, le petit pays dispose de services secrets : le Service de renseignement de l’Etat luxembourgeois (SREL). Et il semble même qu’il ait fait preuve d’un zèle tout particulier. Au cœur de cette crise, on retrouve une autre affaire, dite du "Bommeleeër" (poseur de bombes). Entre 1984 et 1986, le Luxembourg connaît une vague d’attentats à la bombe qui plongent le pays dans la crainte. Mais qui sont-ils ceux qui terrorisent ainsi la paisible campagne luxembourgeoise ? Cette question est actuellement toujours sans réponse. Un procès-fleuve, qui a débuté en février dernier et qui suit toujours son cours, tente de faire la lumière sur cette sombre affaire. Deux anciens policiers, membres du corps d’élite des forces de l’ordre, sont accusés d’avoir pris part à ces attentats. Avec d’autres, parce que l’hypothèse, soutenue actuellement, veut que ces attentats aient été commis avec l’aval politique de quelques détenteurs du pouvoir en place à l’époque (...) C’est le SREL qui est alors au cœur de la tourmente, ainsi que ceux qui en ont la responsabilité politique, parmi lesquels on retrouve un certain Jean-Claude Juncker. »

LA FAMILLE GRAND-DUCALE MISE EN CAUSE

Le quotidien bruxellois explique ensuite comment le scandale met en cause la Cour grand-ducale :
« En trente ans, cette histoire a alimenté les rumeurs les plus folles sur les auteurs et les objectifs poursuivis, allant jusqu’à mouiller Jean, le frère de l’actuel Grand-Duc. Le procureur général, au moment où il a rouvert ce dossier il y a un peu plus de dix ans, ne se doutait probablement pas qu’il allait réveiller de vieux fantômes, jusqu’à mettre à mal le sommet de l’Etat luxembourgeois (...) Est évoquée l’existence d’un CD crypté, reçu par les renseignements, qui contiendrait l’enregistrement d’une discussion entre le Grand-Duc et Jean-Claude Juncker, mais aussi l’idée soulevée par le chef des renseignements que le Grand-Duc lui-même entretiendrait des relations directes avec le MI6, les services secrets britanniques. La Cour grand-ducale s’est empressée de démentir cette dernière accusation. »

LES OPERATIONS CLANDESTINES DU SREL

A l’automne dernier, l’hebdomadaire "D’Lëtzebuerger Land" provoquait par ses révélations la création d’ « une commission d’enquête parlementaire », qui « est allée de surprise en surprise, découvrant l’existence d’un service de renseignement qui fonctionnait, semble-t-il, en roue libre, accumulant des informations sur les concitoyens, menant des écoutes sans autorisation, faisant de l’espionnage politique interne, créant des archives secrètes, inventant des rumeurs et des dossiers de toutes pièces accusant notamment de pédophilie le procureur général de l’Etat, etc. »

Et débouche sur le dossier "Bommeleeër" : « Si les deux affaires n’apparaissent pas comme directement liées, elles se recoupent en plus d’un point, laissant penser que les services secrets ont été très impliqués. Beaucoup d’efforts, selon toute vraisemblance, mais sans qu’il soit aujourd’hui possible de faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé, mobilisant de nombreuses personnes jusqu’au sommet de l’Etat, ont été consentis pour empêcher les enquêteurs d’instruire cette affaire. Si Jean-Claude Juncker devait répondre de sa responsabilité politique ce mercredi, c’est parce que la commission d’enquête parlementaire l’a jugé seul responsable des dysfonctionnements avérés des services de renseignements. De là à faire la lumière sur ce qui s’est réellement tramé en coulisse, c’est une autre histoire. »

EODE Press Office

http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-luxembourg-legislatives-anticipees-en-octobre-sur-fond-de-scandale-despionnage/

 

 

   

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Source : Luc Michel

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