EODE - International Elections
Monitoring
Kenya: le calme
règne au lendemain de violences
sporadiques
EODE
Lundi 1er avril
2013
EODE Press Office avec AFP – BBC News /
2013 03 31 /
http://www.facebook.com/EODE.monitoring
http://www.eode.org/category/eode-international-elections-monitoring/international-elections-survey/
De brefs affrontements ont encore eu
lieu dimanche matin dans un bidonville
de Nairobi, mais le Kenya était
globalement calme au lendemain de
violences qui ont fait deux morts dans
l'ouest, après la confirmation par la
Cour suprême de la victoire de Uhuru
Kenyatta à la présidentielle.
Dès l'annonce de la décision de la Cour
suprême, samedi en fin d'après-midi, des
jeunes partisans de Raila Odinga,
principal adversaire de M. Kenyatta,
avaient affronté la police jusqu'au
milieu de la nuit à Kisumu et dans la
soirée dans certains bidonvilles de la
capitale Nairobi.
Dimanche matin, quelques dizaines de
jeunes du bidonville de Mathare à
Nairobi ont affronté à coups de pierres
la police qui a répondu par des tirs de
grenades lacrymogènes, selon des
témoins. Le calme était revenu à la
mi-journée mais d'importantes forces de
police quadrillaient le quartier, où
vivent de nombreux partisans de M.
Odinga. Selon
Emmanel Owako, chef régional de la
Croix-Rouge dans l'ouest, 24 personnes,
dont "une quinzaine" blessées par
balles, ont été soignées dans les
hôpitaux de la région après ces
violences entre jeunes et policiers.
Seuls trois blessés étaient encore
hospitalisés dimanche matin, a-t-il
précisé.
Joseph Ole Tito, chef de la police de la
région de Nyanza, a confirmé que deux
personnes avaient tués et onze blessées
à Kisumu, plus grande ville de la région
et principal foyer d'affrontements
samedi. Il n'a pas précisé la nature de
leurs blessures.
Un responsable policier à Kisumu a de
son côté indiqué à l'AFP que les deux
morts avaient été tués par balles par la
police. Dimanche, le
calme était revenu à Kisumu, où des tirs
sporadiques ont été entendus jusqu'à
minuit environ (21H00 GMT), selon un
correspondant de l'AFP. Samedi soir, des
passagers de voitures et motos
caillassées ont été blessés et des
passants dévalisés, a-t-il ajouté.
Dimanche matin, les habitants se
rendaient à pied à la messe de Pâques,
préférant ne pas utiliser leur voiture
au cas où les rues seraient à nouveau
bloquées par des émeutiers.
"La situation a été maîtrisée et revient
à la normale" à Kisumu, a assuré de son
côté dimanche matin le chef de la police
kényane David Kimaiyo.
Il a également indiqué que des renforts
avaient été envoyés samedi soir dans les
bidonvilles de Kibera et Mathare à
Nairobi, après des "affrontements"
rapidement "maîtrisés" par la police.
Aucun incident n'a été signalé dimanche
à Kibera, plus grand bidonville de la
capitale et fief de M. Odinga.
Les fortes pluies qui se sont abattues
samedi soir sur Nairobi ont également
sans doute contribué à calmer la
situation.
DES AFFRONTEMENTS SANS COMMUNE MESURE
AVEC LES TERRIBLES VIOLENCES DE 2007
Les affrontements de samedi et dimanche
matin, relativement isolés et
sporadiques, sont sans commune mesure
avec les terribles violences qu'avaient
provoqué fin 2007 l'annonce de la
défaite de M. Odinga lors du précédent
scrutin face, alors, au sortant Mwai
Kibaki, à l'époque soutenu par M.
Kenyatta.
La contestation politique avait dégénéré
en deux mois de tueries interethniques
faisant plus de 1.000 morts et 600.000
déplacés, les pires violences de
l'histoire du Kenya indépendant qui ont
durablement traumatisé le pays.
M. Odinga, qui avait appelé ses
partisans au calme lors de l'annonce des
résultats de la présidentielle par la
Commission électorale le 9 mars, a
indiqué samedi se conformer à la
décision de la Cour au nom de "l'unité
du pays" et admis sa défaite en
souhaitant "bonne chance au président
élu Uhuru Kenyatta".
Dans les fiefs de M. Kenyatta, proclamé
élu dès le premier tour avec 50,07% des
voix, ses partisans ont fêté sans
incident au long de la nuit la
confirmation de sa victoire.
"Ca ne doit pas être vu comme notre
seule victoire, mais comme une victoire
pour tous les Kenyans. Même ceux qui
sont tristes devraient nous rejoindre et
faire la fête car au moins le processus
politique est terminé et on va passer à
autre chose", a estimé l'un d'eux,
George Kinyuru. M.
Kenyatta doit être investi le 9 avril
quatrième président du Kenya, 51 ans
après son père, Jomo Kenyatta, devenu en
1964 le premier chef de l'Etat du pays
alors indépendant depuis un an. Samedi
soir, M. Kenyatta a appelé les Kényans
de tous bords politiques "à se donner la
main"… EODE
# Lire les rapports
d’EODE sur la présidentielle au Kenya :
1ère
Partie :
KENYA REPORT 2013 / LA PRESIDENTIELLE
2013 SOUS HAUTE TENSION
Sur
http://www.eode.org/eode-think-tank-kenya-report-2013-la-presidentielle-2013-sous-haute-tension/
2e
Partie :
KENYA REPORT 2013 – 2e Partie
/ LE KENYA EN ATTENTE DES RESULTATS DE
LA PRESIDENTIELLE, KENYATTA EN TETE
Sur
http://www.eode.org/eode-think-tank-kenya-report-2013-2e-partie-le-kenya-en-attente-des-resultats-de-la-presidentielle-kenyatta-en-tete/
3e
Partie :
KENYA REPORT 2013 – 3e Partie
/ UN SCRUTIN CHAOTIQUE QUI OUVRE LA
PORTE A TOUTES LES CONTESTATIONS
Sur
http://www.eode.org/eode-think-tank-kenya-report-2013-3e-partie-un-scrutin-chaotique-qui-ouvre-la-porte-a-toutes-les-contestations/
4e
Partie :
KENYA REPORT 2013 – 4e Partie
/ LA COUR SUPREME CONSACRE LA VICTOIRE
FINALE DE U. KENYATTA
Sur
http://www.eode.org/eode-think-tank-kenya-report-2013-4e-partie-la-cour-supreme-consacre-la-victoire-finale-de-u-kenyatta/
Le
sommaire de Luc Michel
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