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L'affaire Jean
Moulin: Trahison ou complot ?
EODE
Dimanche 17 novembre 2013
LM pour EODE-BOOKS –
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Un service du Département EDUCATION &
RESEARCH de l’Ong EODE
http://www.eode.org/eode-books-histoire-laffaire-jean-moulin-trahison-ou-complot/
# L'AFFAIRE JEAN MOULIN : TRAHISON OU
COMPLOT ?
Jacques Gelin
Editeur Gallimard
« On sait à peu près ce qui s'est passé
le 21 juin 1943, à Caluire, dans la
banlieue nord de Lyon chez le Dr
Dugoujon. Mais on ignore toujours
pourquoi. Qui a trahi Jean Moulin?
S'agit-il d'un complot, d'une
imprudence, ou bien des deux? Après de
nombreuses hypothèses, du Moulin
cryptocommuniste au Moulin proaméricain,
Jacques Gelin livre les conclusions de
sa vaste enquête commencée en 1987 (…),
il y aura toujours une part de
brouillard dans l'histoire de l'armée
des ombres. Mais de tels ouvrages
permettent d'en dissiper une bonne
partie »
- Le Nouvel Observateur
Le livre qui apporte une vue complète
sur une des grandes énigmes de la
seconde guerre mondiale.
Retour sur la mort controversée du chef
de la Résistance française, désigné par
le Général de Gaulle …
Dans la nuit du 4 au 5 février 1983,
Klaus Barbie, l’ancien chef de la
Gestapo de Lyon, est extradé de la
Bolivie vers la France. Son arrivée
réveille quelques spectres, dont
l’affaire Jean Moulin. Depuis
l’arrestation du résistant à Caluire, le
21 juin 1943, la plaie est restée
ouverte : «l’unificateur de la
Résistance» a-t-il été victime d’une
trahison, d’un complot?
Deux procès impliquant René Hardy ont
échoué à faire la lumière. Le résistant
a été acquitté chaque fois sur le fil.
Quarante ans plus tard, Me Vergès,
l’avocat de Barbie, cria haut et fort
que Moulin avait été livré par des
membres de Combat, le mouvement très à
droite d’Henri Frenay, auquel
appartenait aussi Hardy et son ami
Pierre de Bénouville, parce qu’ils le
jugeaient trop proche des communistes.
UNE RESISTANCE ECARTELEE AUX EXTREMES
La Résistance française (comme la Belge
et la polonaise) a en effet une
caractéristique : elle s’est constituée
aux deux extrêmes de l’échiquier
politique. A l’extrême-droite, qui n’a
pas uniquement fait le choix de Vichy,
par anti-germanisme et patriotisme. Et
singulièrement chez les anciens
cagoulards, organisation subversive
d’extrême-droite active avant 1939
contre la France du Front Populaire et
dont les activistes se partagent entre
Vichy et la Résistance. Et chez les
communistes. Les deux ailes se détestent
et ont des agendas opposés pour la
France libérée.
La toile de fond ce sont « les
opérations d'infiltration des réseaux
par l'Abwehr (le contre-espionnage
militaire allemand), les manoeuvres
politiques entre communistes et
cagoulards, les rivalités entre Londres
et la Résistance intérieure ».
UNE ENQUETE DE VINGT ANS …
Introduit à cette affaire par une amie
de Moulin, Antoinette Sachs, et guidé
dans son dédale par un autre membre de
Combat, Claude Bourdet, Jacques Gelin a
d'abord enquêté en journaliste dans les
coulisses du procès Barbie, en 1986 et
1987. Puis il a rencontré tous les
acteurs, nombreux à l'époque à être
encore en vie. Enfin, il a découvert de
nouveaux témoins et des documents
inédits.
Au terme de ce travail étalé sur plus de
vingt ans, il apporte des réponses
concluantes sur la culpabilité de Hardy
et ses mobiles possibles. Moulin était
soupçonné d’être un «cryptocommuniste»,
voire un agent soviétique, par certains
résistants, qui redoutaient une prise de
pouvoir des «rouges» à l'occasion du
débarquement allié, jugé imminent au
printemps de 1943. Les opérations
d’intoxication mises en place par les
Alliés et leurs relais pour couvrir
leurs opérations en Sicile et en Corse
avaient convaincu ces résistants de la
réalité du débarquement en métropole. Le
sacrifice de Moulin a-t-il été la
conséquence ultime de cette conjonction?
Telle est la grave question que pose
l'ouvrage.
LES PROCES HARDY MANIPULE AU PLUS HAUT
NIVEAU
D’autres questions se posent :
« Les deux procès qui ont été intentés à
René Hardy en 1947 et en 1950 ont été
manipulés de façon à le faire acquitter.
« Le résistant a clairement bénéficié de
mécanismes lourds et manifestes destinés
à le faire acquitter. » Des documents
allemands accablants pour Hardy n’ont
pas été produits, alors qu’ils étaient
déjà entre les mains du magistrat
instructeur ; des témoins importants ont
été éliminés, ou n’ont pas été
convoqués, où ont été manipulés. Les
témoignages produits ont été tronqués,
et une partie du dossier est restée
secrète. Un témoin majeur de
l’accusation, l’adjoint de Barbie, qui
avait participé directement à
l’opération de Caluire et à « l’évasion
» de Hardy, s’est rétracté devant le
tribunal militaire. Le commissaire du
gouvernement a admis que le dossier
avait fait l’objet de pressions et qu’on
lui avait demandé d’être très clément.
Il est donc évident qu’on ne peut tirer
argument de ces acquittements pour
induire son innocence, mais ce
raisonnement n’a jamais été celui des
historiens ».
UN COMPLOT ?
« Le colonel Groussard avait un ami,
Pierre de Bénouville, qui partageait ses
idées politiques d’extrême droite, qui
était l’un des responsables du mouvement
Combat et un ami de René Hardy. C’est
alors que se pose la dernière question à
laquelle l’auteur consacre un long
chapitre avant de se résoudre à ne pas
pouvoir y répondre : y a-t-il eu un
complot politique visant à éliminer Jean
Moulin accusé de faire le jeu du parti
communiste alors que l’on croyait très
fort qu’un débarquement aurait lieu à
l’automne 1943 et, dans ces conditions,
à une possible tentative de prise du
pouvoir par le parti communiste ? »,
interroge le site ‘Les Clionautes’.
Un avis éclairé en tout cas apporte un
éclairage. C’est celui de Bernard
Morlino : « Dire que Jean Moulin était
en fait un agent de Moscou c’est une
contre-vérité absolue. En plus des
Allemands et des collabos, Moulin a dû
en plus se défendre des résistants qui
cherchaient le pouvoir par ce biais là.
N’est pas Charles de Gaulle qui veut !
Non, Jean Moulin n’était pas un
sous-marin du communisme, un
“cryptocommuniste” comme ils disaient,
“c’est-à-dire un homme partageant les
idées des communistes et désireux de les
servir” sans pour autant adhérer à tout
ce que dit le PC. Ni communiste, ni
compagnon de route. Jean Moulin était un
démocrate qui voulait vivre en bonne
fraternité. Pas besoin d’être communiste
pour ça. Jean Moulin été victime à la
fois d’un complot et d’une trahison.
Quelqu’un l’a livré aux nazis. Son
arrestation ne résulte pas d’un
hasardeux concours de circonstances. »
Barbie, lui, affirme que « Moulin a été
livré aux Allemands par des membres du
mouvement Combat d'Henri Frenay, auquel
appartenaient René Hardy et Pierre de
Bénouville ».
Jacques Gelin opte pour plusieurs
hypothèses dont le complot, déjà évoqué
par de Gaulle, luisemble la plus
plausible. Il croit même débusquer même
quelques aveux cryptés dans les romans
de Hardy publiés dans les années 1950.
ALLER PLUS LOIN DANS LE DEBAT …
http://clio-cr.clionautes.org/l-affaire-jean-moulin-trahison-ou-complot.html#.UogDB8RFVe4
http://www.blogmorlino.com/index.php/2013/05/27/title_742
608 pages, sous couverture illustrée,
150 x 240 mm
ISBN : 9782070139439
EODE-BOOKS
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