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73 prisonniers tués par la torture
dans les prisons d'occupation depuis
1967
CPI
Lundi 21 octobre 2019
Ramallah CPI
Selon le Club des
prisonniers palestiniens, 73 prisonniers
palestiniens ont été tués à la suite de
tortures au cours d'interrogatoires
menés par les forces de l'occupation
israélienne.
Les autorités
israéliennes adoptent des moyens
multiples de torture physique et
psychologique contre les prisonniers
palestiniens, comme outil de vengeance
et pour faire pression sur eux, selon le
Club du prisonnier palestinien.
Dans son communiqué
de presse publié aujourd’hui, le Club a
précisé que 95% des détenus sont exposés
à la torture dès l’arrestation et cela
s’étend à l’interrogatoire et même
pendant leur détention dans les prisons.
Des dizaines de
prisonniers ont été tués suite à la
torture par l’occupation israélienne
depuis 1967, notamment les prisonniers
Arafat Jaradat, Raed Al-Jaabari, Yaseen
Al-Saradeeh, Aziz Aweisat, Mohammad Al-Khateeb
et le dernier, Nassar Taqatqa qui a
succombé à la torture en juillet 2019.
Le club a souligné
que la définition de la torture ne se
limite pas à la violence commise contre
le prisonnier lors de l’interrogatoire
et l’arrestation, mais englobe aussi
toutes les mesures répressives
entrainant la mort lente du prisonnier,
sans oublier l’isolement dans des
conditions lamentables non-sanitaires,
les transferts constants entre les
prisons et la politique de la négligence
médicale.
Depuis le début de
l’année 2019, les unités répressives de
l’administration pénitentiaire ont
effectué des procédures qui durent
depuis février dernier, dont des
incursions massives dans les cellules
des prisonniers, en utilisant des bombes
assourdissantes, des balles en
caoutchouc, du gaz lacrymogène, les
matraques et les
chiens policiers, causant des blessés
qui sont enchainés par la suite dans les
lits pendant des jours sans recevoir les
soins nécessaires.
Le club a confirmé
qu'au fil des ans, des centaines de
témoignages ont été recueillis auprès de
détenus dans les premiers centres de
détention, tels que ceux d'Etzion et de
Huwwara en indiquant qu'ils ont été
violemment battus et menacés pendant le
processus d'arrestation, et cela inclut
toutes les catégories de détenus,
enfants, femmes, jeunes hommes et
personnes âgées.
Il a révélé qu'il
existe d'autres méthodes dans le cadre
de l'enquête dite "militaire" : des
méthodes utilisées dans des affaires
appelées "bombe à retardement" et
légalement justifiées sous le slogan "le
besoin de défense".
Il faut également
mentionner que le prisonnier Samer Al-Arbeed
(44 ans) de Ramallah, a été torturé dans
la prison d’Al-Maskoubiya qui est le
pire centre d’interrogatoire de
l’occupation israélienne.
Le prisonnier se
trouve actuellement à l’hôpital 'Hadasseh’
dans un état critique, souffre de
fractures dans la cage thoracique, des
blessures dans tout son corps et d’une
insuffisance rénale, selon son avocat.
Le club du
prisonnier palestinien a fait savoir
également que les centres
d’interrogatoire les plus terrifiants
concernant la torture des prisonniers
qui se poursuit en dépit des chartes et
des accords internationaux, sont : Al-Maskobyeh,
Betah Tikva, Ashkelon, Al-Jalama.
Il a invité les
institutions nationales, arabes et
internationales des droits de l’homme à
remplir leurs rôles concernant les
crimes de l’occupation et leur danger
pour l’humanité.
Le dossier des prisonniers palestiniens
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