Opinion
Le CRIF condamné pour diffamation du
CBSP :
pas trop tôt
CAPJPO
Dimanche 6 avril 2014
La décision (comme c’est étrange,
n’est-ce-pas ?) n’a pas été relayée par
les médias conventionnels, et c’est par
l’intermédiaire d’internet (notamment le
site al-kanz, qu’il soit ici remercié)
que nous venons d’apprendre la
condamnation du CRIF pour diffamation à
l’encontre de nos amis du Comité de
Bienfaisance et de Secours aux
Palestiniens (CBSP).
L’affaire remontait au mois de juin
2010, aux lendemains de la sauvage
attaque perpétrée par la marine de
guerre israélienne, dans les eaux
internationales, contre les passagers de
la Flottille de la Liberté. Neuf des
participants, à bord du navire Mavi
Marmara, furent assassinés, de nombreux
autres blessés, et des centaines, parmi
lesquels des militants du CBSP, pris en
otage par l’armée israélienne.
Le « chercheur » du CRIF Marc Knobel
publiait alors un article (pardon, une
« enquête ») diffamatoire à l’encontre
de l’association caritative, accusée ni
plus ni moins que de « financer le
terrorisme ».
Le lobby israélien considère en effet
qu’il est de la plus haute importance de
saper la solidarité internationale avec
le peuple de Palestine, y compris
lorsque cette solidarité s’exerce, en
premier lieu en ce qui concerne le CBSP,
sur le terrain de l’aide matérielle.
Avec succès d’ailleurs, les sommes
collectées par l’association se
chiffrant chaque année en millions
d’euros, qui soulagent d’autant le
martyre du peuple palestinien.
Le CBSP avait donc porté plainte, et
obtenu la condamnation du CRIF
(l’auteur, Marc Knobel, et le directeur
général du site crif.org, Haim Musicant,
comme complice), tant en première
instance que devant une Cour d’appel
(celle de Nancy).
C’est maintenant la Cour de
Cassation, dans un arrêt du 11 mars, qui
vient de confirmer la sentence, en
condamnant les deux hommes à verser
3.000 € de dommages et intérêts au CBSP.
Reste à savoir si l’institution
judiciaire fera également preuve de
cohérence concernant ses relations avec
Marc Knobel . Ce dernier, apprend-on à
la lecture de l’arrêt, assure en effet,
outre son job au CRIF, des prestations
de service public : il est ainsi
« formateur » … à l’Ecole Nationale de
la Magistrature !
Pour lire l’arrêt intégral de la Cour
de Cassation :
http://www.juricaf.org/arret/FRANCE-COURDECASSATION-20140311-1380440
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