BDS
Montpellier : la police municipale
serait-elle aux ordres du CRIF ?
BDS 34
Samedi 21 décembre
2019, place de la Comédie Montpellier.
Lundi 23 décembre 2019 Depuis le
12 janvier 2019 la police
municipale, aux ordres du premier
magistrat de la Ville, ne s’est plus
manifestée place de la Comédie pour
demander aux militant.e.s de la Campagne
BD France Montpellier de plier leur
stand BDS ni pour dressé de PV pour
« occupation illégale de l’espace
public » ou « Bruit et nuisances
sonores ». En voiture ou à pied les
policiers se contentaient de jeter un
oeil et passaient sans rien dire.
Rompant avec une tolérance de 11 mois
pour le stand BDS, suite à
l’intervention d’une responsable d’une
association communautaire juive
pro-sioniste, samedi 21 décembre 2019,
la police municipale brise la trève et
dresse un dix-septième PV à l’encontre
du militant BDS, systématiquement ciblé
: J.L Moraguès.
Le rapport
direct entre l’intervention de cette
personne et l’établissement du PV étant
une évidence factuelle, on est en droit
de se poser la question : la police
municipale est-elle aux ordres du CRIF
et de ses satellites ?
Une allégeance
directe qui date d’au moins quatre ans
C’est au lendemain
d’une
manifestation de la LICRA et du CRIF
du 30 mai 2015 prenant pour unique cible
directe BDS Montpellier et exigeant
l’interdiction de toute expression
publique de BDS à Montpellier, que
cette
allégeance s’est manifestée.
Manifestation où la LICRA et le CRIF
paradaient en tête avec à leur côtés le
secrétaire fédéral du PS, un responsable
de l’AJHL (Association pour un judaïsme
laïque et humaniste), un directeur de
théâtre …
Dès le lendemain la
mairie annonçait par voie de presse –
sans en informer le comité BDS – que
dorénavant la tenue d’un stand serait
soumise à une autorisation dont la
demande devrait être déposée deux mois
avant. Cette décision rompait avec en
quelque sorte « le droit coutumier »
qui, depuis Georges Frêche le plus
pro-israélien des maires suivi par
Hélène Mandroux et Philippe Saurel
(maire depuis 2014), tous proches
collaborateur.trice de G. Frêche,
toléraient la présence du stand
Palestine jusqu’en 2009 devenu BDS
depuis 2009. Depuis mai 2015, la police
municipale a reçu les ordres pour
harceler la moindre apparition publique
de BDS.
La préfecture
également interpellée par la LICRA-CRIF
n’est pas en reste qui a interdit une
manifestation,
fait détruire par sa police le stand
BDS, et convoqué à
trois reprises des membres du comité BDS
France Montpellier en préfecture.
La police
municipale aux ordres du CRIF ?
Depuis 11 mois le
comité BDS a tenu 22 stands place de la
Comédie sans être interpellé ni
verbalisé par la police municipale. La
pression des organisations
pro-israélienne n’a pas cessé puisque
depuis trois mois, la préfecture qui
jusque là se contentait d’accuser
réception des déclarations de
rassemblement déposées en bonne et due
forme par le comité BDS, a ajouté sur le
mail de réception : »
Mais jusqu’au 21
décembre la trève du harcelement a bien
fonctionné, sans qu’évidemment aucun
incident ni aucun trouble ne sait causé
par la présence du stand, au contraire
c’est un lieu d’affluence apprécié par
les montpelliérain.ne.s.
Que s’est-il
passé le 21 décembre 2019 ?
Une responsable
bien connue d’une association
communautaire juive pro-sioniste, celle
là même qui organise depuis plus de 40
ans la journée sioniste dite
« de Jérusalem » qui commémore en
présence du consul d’Israël, du Maire de
Montpellier, des représentants de la
Région , du Département et du PS,
« Jérusalem capitale une et indivisible
de l’État d’Israël » s’est arrêtée
devant le stand BDS. Après avoir lancé
des regards courroucés et réprobateurs
elle a ostensiblement photographié
les brochures, livres et autres
documents exposés sur le stand. Son
comportement attiré l’attention des
militantes qui tenaient le stand si bien
qu’elles l’ont suivie du regard et
constaté qu’elle interpellait les
policiers municipaux, ceux-là même qui
étaient passé à deux reprises devant le
stand. Elle a commencé à leur parler en
gesticulant à une quinzaine de mètres du
stand.
La représentante de
l’association qui interpelle la police.
(En haut de la roue on devine le drapeau
palestinien)
… et quelques
secondes après avoir parlé au téléphone,
les policiers municipaux se sont dirigés
vers un militant (toujours le
même) qui se trouvait de l’autre côté du
globe (à 25m du stand) en train de
photographier la roue avec le drapeau
palestinien. Ils ont relevé son identité
et établit un PV qu’il a refusé de
signer et qu’ils n’ont même pas déposé
sur le stand (ce qu’ils font
d’habitude), et sont partis sans même
signifier aux militant.e.s qu’ils
n’avaient pas d’autorisation et donc
qu’ils devaient plier leurs affaires et
partir…etc.
Chacun a pu
constater que la police municipale dont
les nombreuses caméras avaient révélé la
présence du stand BDS dès son
installation une heure avant et dont les
policiers sont passés à deux reprises à
deux mètres du stand n’avait rien trouvé
à redire à la présence du stand. Il a
suffi de l’intervention d’une
représentante du lobby pro-sioniste
montpelliérain pour que la police
intervienne et verbalise un militant.
C’est ce qui
s’appelle : instrumentaliser la police
municipale à des fins politiques et
d’opinion.
C’est bien
plus grave que de tenir un stand sans
autorisation pour exiger, tels des
lanceurs d’alerte, l’application du
droit international et des droits humain
par Israël en Palestine.
Echec d’une
tentative similaire à l’Antigone des
associations 2019
Déjà à
l’Antigone des associations (foire
aux associations), la même personne
s’était agitée pendant plus d’une heure
auprès des services municipaux pour
faire plier le stand de la CCIPPP34
membre de BDS France et qui de ce fait
diffuse le matériel BDS.
Le stand CCIPPP34 à
la foire aux associations en septembre
dernier
Mais tout le réseau
des amis d’Israël ainsi que ses élu.e.s
ont été mobilisés (en vain!). Il faut
dire que la présidente régionale du CRIF
en première ligne de la manifestation
contre BDS est également conseillère
municipale (Majorité P. Saurel).
De même le
conseiller municipal responsable de la
voirie dont l’épouse est la présidente
de France Israël Montpellier. Cet élu se
distingue par son acharnement à faire
arracher par les employés municipaux les
affiches BDS et à dénigrer BDS sur les
réseaux sociaux et bien sûr soutenir en
coulisse et ouvertement toutes les
initiatives pro-israéliennes et anti-BDS
du CRIF et ses élus au sein de
l’activité municipale.
On le voit ici
s’affichant au repas de la journée
sioniste, dite de « Jérusalem » en juin
dernier.
ON LÂCHE RIEN !!
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