BDS
Montpellier : Relaxe totale et sans
appel
BDS 34
Jeudi 17 octobre 2019
UN PROCÈS RÉVÉLATEUR
Mercredi 16 octobre
2019 un membre de la campagne BDS France
Montpellier comparaissait devant le
tribunal de police pour avoir fait
opposition à une ordonnance pénale
l’intimant de payer une amende de 99€.
La contravention a été dressée le 19 mai
2018 à 16h01 (on notera le sérieux de la
précision) place de la comédie. Motif de
la contravention au nom de José-Luis
Moragues : « Bruit portant atteinte à
la tranquillité du voisinage ou à la
santé de l’homme » selon divers
articles du code de la Santé Publique.
Chacun sait
aujourd’hui que le prévenu est membre du
comité BDS France Montpellier. Que le
comité avait déposé ce jour là une
déclaration de manifestation en bonne et
due forme en préfecture, que cette
manifestation était autorisée et que de
mémoire de manifestant.e on n’a jamais
vu quiconque être accusé.e et
poursuivi.e pour avoir fait du « bruit »
lors d’une manifestation. Il y a pire
puisque à 16h01 la manifestation partie
de la comédie à 15h30 environ arrivait
aux abords de la place Jean Jaurès et
que sur place de la Comédie il ne
restait que deux personnes qui
discutaient avec les passant.e.s au
stand BDS. Pas de quoi troubler la
« tranquillité du voisinage » et encore
moins la « santé » de quiconque.
Les explications du
prévenu, le témoignage en présence, des
deux personnes du stand et les
attestations écrites de cinq autre
personnes déclarant avoir vu le prévenu
place Jean Jaurès à 16h ont eu raison de
l’accusation. Le ministère public (un
commissaire de police dans le cas du
tribunal de police) a piteusement battu
en retraite et Mme la juge a prononcé
sur le champ la relaxe réclamée par
l’avocat du prévenu.
Pris isolément et
hors contexte on pourrait rire d’une
nouvelle preuve de l’incompétence de la
maréchaussée ou d’un fonctionnaire de la
police municipale.
Mais rien ne serait
plus réducteur et dangereux que de s’en
tenir à cette lecture superficielle et
anecdotique.
Banderole des
Gilets jaunes des Près
d’Arènes-Montpellier
Cet événement
révèle une évolution significative dans
au moins trois domaine de la vie
publique dans notre pays :
- Une extension
et généralisation des atteintes à la
liberté d’expression et de
manifester en particulier
-
L’instrumentalisation du judiciaire
contre les libertés fondamentales
- Le
renforcement et l’extension de la
place de la police dans l’exercice
du pouvoir politique
Dans la « Bataille
de la Comédie » BDS France Montpellier
qui revendique le droit de se rassembler
et d’exprimer sur les lieux publics la
solidarité avec le peuple palestinien et
notamment avec les grandes Marches du
retour, se trouve confronté à ces
évolutions du pouvoir. Cette évolution
vers un État autoritaire et policier qui
progresse derrière le masque du
sécuritaire n’hésite pas à s’instruire
de l’État spécialiste du contrôle des
populations civiles : Israël. Si bien
que les défenseurs de l’apartheid
israélien trouvent facilement les moyens
de faire adopter leur vision du monde et
infiltrer les éléments de la campagne
internationale contre le BDS lancée en
2014 par B. Netanyahu.
La collusion avec
l’idéologie sioniste en général et
contre BDS en particulier n’est pas
seulement le résultat d’un opportunisme
électoraliste et politicien local, elle
est malheureusement plus que ça. Elle
signe le partage le partage d’une vision
du monde fondée sur le colonialisme et
l’hégémonisme occidental.
Voir les
commentaires sur le procès :
Reportage vidéo
de France 3 Montpellier :
https://youtu.be/g2osIi6oin4
Vidéo de BDS
France Montpellier :
https://youtu.be/wFjh7e7poYk
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