BDS France 34
Israël doit relâcher les enfants
palestiniens,
disent les Nations Unies
Tamara Nassar
Des soldats
israéliens arrêtent un garçon
palestinien pendant les manifestations
contre le plan
« Paix pour la
prospérité » du président des Etats-Unis
Donald Trump, dans le camp de réfugiés
d’al-Arroub, près de la ville
cisjordanienne de Hébron, le 11 février.
Mosab
Shawer APA images
Jeudi 14 mai 2020
Des responsables
des Nations Unies
appellent Israël à relâcher
immédiatement tous les enfants
palestiniens. Israël a mis en
prison
d’autres enfants palestiniens même
au milieu de la nouvelle pandémie de
coronavirus.
Fin mars, 194
enfants palestiniens languissaient dans
les prisons israéliennes. Il y en a
encore
actuellement plus de 180.
« C’est plus
élevé que le nombre mensuel moyen
d’enfants détenus en 2019 », ont dit les
responsables onusiens.
« De ce total, la
grande majorité des enfants n’a pas été
condamnée pour un délit quelconque, ils
sont retenus en détention
avant-procès ».
A cause de la
pandémie, les procédures dans les
tribunaux militaires arbitraires
auxquels Israël soumet les Palestiniens,
y compris les enfants, ont été
suspendues.
La déclaration est
signée par le coordinateur humanitaire
des Nations Unies Jamie McGoldrick, la
représentante spéciale de l’UNICEF en
Palestine Geneviève Boutin et par James
Heenan, chef du bureau des droits
humains des Nations Unies en Cisjordanie
et dans la Bande de Gaza occupées.
Rendant la
situation encore pire, Israël a interdit
presque toutes les visites aux personnes
détenues. Cela signifie que les enfants
ne peuvent voir leurs familles, ni leurs
avocats, ce qui contribue à leur
souffrance psychologique et les prive de
conseil juridique.
« Les enfants en
détention sont confrontés à un risque
accru de contracter le COVID-19, la
distanciation physique et les autres
mesures préventives étant souvent
absentes ou difficiles à réaliser », ont
dit les responsables des Nations Unies.
« La meilleure
façon de respecter les droits des
enfants détenus pendant une pandémie
dangereuse, dans n’importe quel pays,
est de les libérer et de mettre un
moratoire sur de nouvelles admissions
dans les établissements de détention. »
Soutien de
députées
Israël a la
douteuse distinction d’être le seul pays
au monde qui soumet systématiquement les
enfants — exclusivement les enfants
palestiniens — à des tribunaux
militaires.
Les députés
américains ont dans les années récentes
introduit des lois pour limiter de
tels mauvais traitements.
La députée
Betty McCollum a présenté
HR 2407, une loi qui
empêcherait le financement américain
aux unités militaires israéliennes qu’on
découvrirait impliquées dans les mauvais
traitements des enfants palestiniens.
Elle allouerait aussi des millions de
dollars à l’enquête sur ces mauvais
traitements.
« Je soutiens
l’UNICEF dans son appel à Israël pour
relâcher tous les enfants palestiniens
des prisons militaires », a déclaré
lundi McCollum.
« Je soutiens
@UNICEF dans son appel à Israël pour
relâcher tous les enfants palestiniens
des prisons militaires. La pandémie de
#COVID19 & les mauvais traitements
infligés à ces enfants justifient leur
libération immédiate.
@UNICEFUSA
#NoWayToTreatAChild
#HR2407
https://t.co/jp7GYOwdUG »
— BettyMcCollum04
(@BettyMcCollum04)
11 mai 2020
« La pandémie de
COVID-19 et les mauvais traitements
infligés à ces enfants justifient leur
libération immédiate. »
La loi de McCollum
a actuellement 23 co-sponsors.
Ignorant les
appels
L’appel des Nations
Unies fait écho à ceux des groupes de
droits humains depuis le début de la
pandémie.
Defense for
Children International Palestine
[Défense des enfants International
Palestine] et le groupe de défense des
droits des prisonniers Addameer
ont tous deux appelé Israël à libérer
les enfants palestiniens.
Israël a ignoré ces
appels.
En avril, Israël a
arrêté 18 enfants de plus.
Il y a actuellement
environ 4700 Palestiniens dans les
prisons israéliennes, dont 400 sont dans
ce qui est appelé la détention
administrative – sans inculpation ni
procès —, selon les statistiques
compilées par Addameer.
Beaucoup sont
placés en quarantaine obligatoire par
Israël lors de leur arrestation.
Fin mars, Israël a
relâché un prisonnier palestinien de la
prison militaire d’Ofer et il a été
testé positif pour le nouveau
coronavirus le jour suivant.
Il faut noter que
Nour al-Deen Sarsour avait été dans la
section 14 de la prison, où il a été
détenu avec des dizaines d’autres,
rendant probable que beaucoup ont été
exposés à l’infection.
Les forces
d’occupation israéliennes emprisonnent
les enfants palestiniens dans la section
13 voisine.
Israël a continué à
punir les détenus palestiniens, en en
plaçant certains en confinement
solitaire et en empêchant d’autres de
parler à leurs familles.
Il a ignoré des
avertissements répétés d’organismes
internationaux des droits humains selon
lesquels les autorités doivent réduire
de manière importante les populations
incarcérées dans le monde entier pour
combattre la pandémie.
« Maintenant, plus
que jamais, les gouvernements devraient
relâcher chaque personne détenue sans
base juridique suffisante, y compris les
prisonniers politiques et d’autres qui
sont détenus seulement pour avoir
exprimé des opinions critiques ou
dissidentes »,
a déclaré en mars Michelle Bachelet,
l’actuelle Haut Commissaire pour les
droits humains aux Nations Unies.
Un prisonnier
palestinien
est mort en détention israélienne en
avril.
Tamara Nassar est
rédactrice adjointe à The Electronic
Intifada.
Trad. CG pour
Campagne BDS France Montpellier
https://electronicintifada.net/blogs/tamara-nassar/israel-must-release-palestinian-children-un-says?fbclid=IwAR26DW2QP2J7OOhS2ZiWZiNNHSI4Ki5-wCLI42GDVg0RUkiIzX7v_oU3Jco
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