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Hezbollah: pour un président qui serait
"craint par Israël"
Al-Manar
Lundi 21 avril 2014
Le vice-président du conseil exécutif du
Hezbollah, cheikh Nabil Kaouk, a déclaré
que son parti incite à l'élection d'un
président qui serait "craint par
Israël", soulignant que le Liban ne peut
accepter un chef de l’État qui se
poserait contre la résistance et contre
la Syrie de Bachar el-Assad, selon le
site d'information libanais alneshra.
Ces déclarations interviennent alors que
les députés libanais ont été convoqués
le 23 avril pour un premier tour de
scrutin dans la cadre de la
présidentielle visant à élire un
successeur à Michel Sleiman dont le
mandat expire le 25 mai.
"Nous cherchons à assurer l'élection
d'un président fort qui serait craint
par Israël et que l'entité sioniste ne
voudrait pas voir au palais de Baabda",
a déclaré cheikh Kaouk.
"Le Liban est à la veille d'un moment
d'envergure nationale qui concerne tous
les Libanais, et le Hezbollah est très
préoccupé par le cours de cette élection
présidentielle. Il n'est pas un simple
spectateur", a-t-il poursuivi, avant
d'appeler ceux qui "parient sur
l'élection d'un président
anti-résistance et anti-Syrie" à "cesser
ces paris" soulignant que "le Liban ne
peut tolérer un tel président".
Cheikh Kaouk a en outre défini un
"président fort" comme étant "le plus
solide au niveau national et dont
l'élection représenterait un message de
fermeté et d'invincibilité face à Israël
et aux takfiristes".
Meme son de cloche chez le ministre
d'Etat pour les Affaires du Parlement,
du Hezbollah Mohammad Fneich.
Ce dernier a estimé que
l'échéance de la présidentielle est très
importante, vu l'importance de l'ordre
au sein des institutions et de celle de
l'équilibre entre toutes les composantes
de la société.
Se prononçant lors d'une cérémonie au
Liban sud, le ministre a précisé que le
rôle du président de la République
résidait dans la protection de l'union
nationale, l'attachement à l'application
de la Constitution et dans
l'immunisation de la patrie par le
maintien des constantes nationales.
"Le rôle du président réside aussi dans
la gestion des différends pour qu'il
soit un arbitre entre les différentes
parties politiques et ce dans le cadre
de l'équilibre entre les forces du
pays", a-t-il indiqué.
"L'échéance électorale n'est point une
opportunité pour braquer la lumière sur
les protagonistes. Celui qui aspire à ce
poste, doit savoir qu'il ne sera donné
qu'à celui qui possède une histoire
nationale honorable, une position claire
à l'égard de l'ennemi du Liban. Un homme
qui préserve les facteurs de force du
pays, illustrés dans l'équation peuple,
armée et résistance. De ce fait, celui
qui aspire à la présidence, doit être
habilité à répondre à ce standard",
a-t-il ajouté.
Selon ses propos, le pays éprouve le
besoin de remettre en question les
politiques de développement et les
questions de la justice sociale.
Le président Sleiman hausse le ton
contre le Hezbollah
Pour sa part le président Sleiman a
affirmé à l'issue d'une réunion à
huis-clos avec le patriarche maronite
Béchara Raï avant la messe de Pâques à
Bkerké que "le Hezbollah a pris des
positions inappropriées et j'ai fait des
remarques que les responsables du parti
n'ont pas appréciées" .
"Le président doit préserver la
Constitution et la souveraineté du pays
et il ne représente aucune partie en
particulier", a-t-il ajouté.
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