Actualité
La caserne Hanano à Alep :
l’assaut s’est retourné contre les
assaillants
Al-Manar
Samedi 19 avril 2014
A Alep c’est le retour au calme après
l’échec de la bataille baptisée
(Eliminer les impies) menée par les
milices pro saoudienne et pro turques.
Si elle avait été conquise par eux,
la Coalition de l'opposition et de la
revolition l’aurait proclamée
comme la
capitale
de son gouvernement transitoire, ont
assuré des sources proches de
l’opposition pour notre chroniqueur
Nidal Hémadé.
Dans un premier moment, rapporte le
site al-Akhbar, les habitants de la
ville ont cru qu’elle était tombée aux
mains des rebelles, tellement leurs
medias
propageaient
des informations dans ce sens
« Notre moral était au plus bas.
Ils avaient occupé une partie de Zahra
et attaquaient le siège des
renseignements aériens là-bas, ils
avaient coupé la route de Khanacer, et
annonçaient avoir contrôlé la caserne
Hanano », raconte une femme qui habite
dans la ville.
Or
depuis vendredi, les images ne peuvent
être plus claires. Sur le sol de cette
caserne du nom d’un officier syrien
Ibrahim Hanano ayant combattu
l’occupation française gisaient les
corps des miliciens. Tandis que les
soldats réguliers, ainsi que les
éléments des comités de défense et des
comités populaires fêtent leur victoire.
Pourtant,
des centaines de miliciens ont été
investis dans l’attaque menée par Ahl
el-Cham, une cellule d’opérations
aménagée par le front Islamique (pro
saoudien), le front al-Nosra (Al-Qaïda)
et le Jaïch al-Moujahidiens (L’armée des
combattants).
On se souvient que le jeudi matin,
trois explosions avaient eu lieu, ayant
l’effet d’un séisme. Dues aux
tunnels souterrains qui ont été piégés,
l’une d’entre
elles,
a détruit le bâtiment Babelli situé aux
confins avec le cimetière et la caserne
en question, ainsi qu’une partie du
bâtiment, construit à l’époque ottomane,
dans son sud-est et où se trouvait le
dernier tunnel.
Or assure le journal libanais as-Safir,
cette attaque s’est avérée être un piège
pour les assaillants, comme s’il
s’agissait d’une embuscade.
Les
militaires de la caserne étaient au
courant de l’intention de piéger les
tunnels et ont édifié d’importantes
tranchées où ils se sont installés en
attendant l’heure zéro.
Lors de l’explosion, il y a eu certes
d’énormes destructions, mais aucun tué
dans les rangs des militaires réguliers.
Bien au contraire, ce sont les rebelles
qui ont essuyé des pertes considérables.
Leurs corps gisaient partout dans cette
caserne.
«
Lorsque les miliciens ont lancé l’assaut
contre la caserne, tous les éléments de
protection s’était retranchés dans ses
lignes arrières. Dans un premier temps,
ils étaient certains d’avoir pris la
caserne. A peine ont-ils avancé, que les
soldats ont ouvert contre eux un déluge
de feu», a expliqué une source militaire
syrienne pour le journal. Des
accrochages s’en sont suivis, au cours
desquels l’aviation est intervenue
bombardant les miliciens.
Il
y a eu 150 tués au moins dans les rangs
des miliciens, la plupart d’entre eux
ont été évacués, sauf les 14 qui ont
photographiés.
Cinq soldats gouvernementaux ont aussi
péri.
En revanche, c’est dans les rangs des
civils que le nombre des victimes est
important. Plus de 50 tués, assurent
pour Assafir des
sources
sécuritaires sur place, et plus de 200
blessés dont de nombreux dans un état
grave.
Plusieurs quartiers loyalistes ont
été pilonnés. Mayçaloune, Sayed Ali, al-Maïdane
où les destructions sont considérables,
Aziziyyé, Jamiliyyé et Alep al-Jadidé un
peu moins.
Dans le quartier seïf el-dawlé, un
bâtiment résidentiel a été totalement
rasé.
6 jeunes hommes ont péri dans le
pilonnage perpétré dans la région
Mokambo, selon le site Tahtel-mijhar.
« Ils voulaient s’emparer de la
caserne Hanano et comme ils n’ont pas pu
le faire, ils se sont vengés contre les
civils », commente un témoin oculaire
sur place.
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