Actualité
Israël lance l’offensive terrestre sur
Gaza,
1er soldat tué et 7 autres blessés
Al-Manar
Vendredi 18 juillet 2014
11ème jour de l’offensive
israélienne: l’entité sioniste décide de
lancer l’assaut terrestre contre la
Bande de Gaza.
Blindés, pièces d'artillerie et
unités d'infanterie avaient été déployés
massivement depuis 10 jours à la
frontière.
Le gouvernement a par ailleurs donné
son accord pour la mobilisation 18.000
réservistes supplémentaires, portant le
total de mobilisables à 65.000.
L'armée d’occupation israélienne a
commencé à bombarder très intensivement
la bande de Gaza par air, depuis la mer
et avec des tirs de chars massés à la
frontière vers 22H00 (19H00 GMT).
Des salves de roquettes, certaines
bruyantes, illuminaient le ciel, selon
des journalistes de l'AFP, dont l'hôtel
tremblait sous la force des tirs de la
marine.
Certains quartiers de Gaza étaient
plongés dans le noir.
Des témoins ont fait état de combats
dans les régions de Rafah et Khan Younès
(sud).
Il s'agit de la première intervention
terrestre israélienne depuis l'opération
"Plomb Durci" de 2008-2009, qui avait
fait plus de 1.400 morts palestiniens.
Les chars de l’occupation se sont
infiltrées dans la localité de Beit
Hanoune au nord de la bande de Gaza dans
une profondeur d’un kilomètre, signale
le site d’information Palestine today.
Après avoir demandé à ses habitants de
l’évacuer, les soldats ont occupé
quelques batiments et se sont deployés
sur leurs toits.
Et encore un bébé de tué
Dix-neuf Palestiniens ont été tués en
quelques heures .
Selon l’AFP, la plupart des hostilités
se déroulaient dans le sud du territoire
palestinien, à Khan Younès et Rafah, et
dans le nord.
Le nombre de tués palestiniens a dépassé
les 260 vendredi matin.
Parmi les six dernières personnes
tuées, quatre sont issues d'une même
famille de Khan Younès dans le sud de
Gaza.
Deux autres personnes ont trouvé la mort
à Beit Hanoun dans le nord,
a déclaré le porte-parole des services
de secours palestiniens Ashraf al-Qudra.
Il s’agit d’un homme de 60 ans et d’une
femme de 40 ans. L’avancée de l’armée
d’occupation s’accompagne de tirs de feu
sporadiques et de salves de roquettes,
précise le site.
Plus
tôt, sept personnes ont été tuées dont
un homme originaire de Shejaiyeh à l'est
de Gaza, a déclaré M. al-Qudra.
Quatre personnes dont un bébé de cinq
mois ont été tuées par des tirs
israéliens lors d'incidents distincts
dans la ville de Rafah (sud).
A khan Younès, les cadavres de 9
personnes ont été retirés des décombres
de leurs maisons détruits dans des raids
israéliens.
Selon une source de l'Organisation
palestinienne pour les
droits de l'homme basée à Gaza, plus de
80% des victimes sont des civils.
Quelque 1.920 Palestiniens ont également
été blessés depuis le début de
l'offensive israélienne le 8 juillet.
Alors que les trois-quarts des morts
palestiniens sont des civils selon
l'ONU, Israël a accusé le Hamas de se
servir de civils
comme
"boucliers humains" dans cette enclave
où s'entassent dans la misère 1,8
million de personnes soumises au blocus
israélien.
A Gaza, les rues portent les
stigmates des bombardements: bâtiments
éventrés, infrastructure détruite,
meubles et électroménager brisés
dépassant des décombres... Des débris
qui témoignent de la violence des
frappes.
1.150 roquettes ont été tirées en
direction des territoires de 1948 et 311
ont été interceptées par le système de
défense anti-missile (Dôme de fer).Un
seul Israélien a été tué.
Premier soldat abattu
A
peine lancée, l’expédition terrestre, un
soldat israélien a été tué et trois
autres blessés.
Selon le porte-parole de l’armée
israélienne, il a été tué dans "des
actions opérationnelles".
Selon le site d’informations Arabs
48, des rapports avaient rendu compte
d’accrochages au nord de la Bande de
Gaza, de l’explosion d’un engin explosif
contre un véhicule israélien au nord de
Beit Lahia.
Pour sa part, le Hamas a assuré avoir
tendu une embuscade aux militaires
israéliens au nord et au sud de la bande
de Gaza, rapporte Palestine 24. Dans un
communiqué, il a signalé l’explosion
d’un engin explosif contre un véhicule
israélien à Beit Lahia et l’explosion de
5 engins individuels. Le Hamas assure
qu’Israël a reconnu avoir eu 7 blessés,
dont l’un d’entre eux est dans un état
grave, et sa jambe a été amputée.
Une unité du Hamas s’est également
accroché avec des soldats israéliens
infiltrés à l’est de Rafah.
Détruire les tunnels ??
Pour justifier leur attaque, les
responsables israéliens semblent bien
peser leurs mots.
Selon
le ministre de la Communication, Gilad
Erdan, l'opération vise avant tout à
"détruire les tunnels" du Hamas.
Interrogé sur une éventuelle
réoccupation de la bande de Gaza,
évacuée par Israël en 2005, il a dit que
ce n'était "pas l'objectif" mais "qu'on
peut en arriver là".
Alors que pour le premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu, l'objectif
est "d'infliger un coup significatif aux
infrastructures du Hamas".
Dans un communiqué, le bureau du Premier
ministre s’est mis à justifier le
lancement de l'offensive par le "refus
du Hamas d'accepter le plan égyptien
pour un cessez-le-feu et la poursuite
des tirs de roquettes sur Israël".
Vouée à l’échec
De son côté, le Hamas a dénoncé "une
étape dangereuse, dont les conséquences
sont incalculables".
"Israël va payer un prix élevé. Le Hamas
est prêt à la confrontation", a déclaré
le porte-parole du Hamas à Gaza, Fawzi
Barhoum dans un communiqué.
Le
chef du Hamas en exil Khaled Méchaal a
estimé pour sa part que l'offensive
terrestre était vouée à l'échec.
"Ce que l'occupant israélien n'a pas
réussi à réaliser par ses raids aériens
et maritimes, il ne le réalisera pas par
son offensive terrestre qui est vouée à
l'échec", a-t-il dit à l'AFP de Doha.
"Nous avons des revendications claires:
mettre fin à l'agression et aux
punitions collectives contre notre
peuple dans la bande de Gaza et en
Cisjordanie ainsi que la fin totale du
siège de Gaza", a-t-il dit.
Le chef du Hamas a estimé encore que
"l'origine du problème est l'occupation
israélienne et la construction de
colonies", soulignant que le peuple
palestinien était "déterminé à s'en
débarrasser tôt ou tard".
Il a appelé par ailleurs la
communauté internationale à assumer ses
responsabilités pour mettre fin au
terrorisme israélien et pour permettre à
notre peuple de se débarrasser de la
dernière occupation mondiale".
1.150 roquettes ont été tirées en
direction d'Israël et 311 ont été
interceptées par le système de défense
anti-missile (Dôme de fer).
Réactions
Le
secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon
a déploré le déclenchement de cet assaut
terrestre et demandé à Israël d'agir
"bien davantage pour faire cesser les
pertes civiles".
Avant l'annonce de l'opération
terrestre par l'armée, les Etats-Unis
avaient demandé à Israël de "redoubler
d'efforts pour éviter de faire des
victimes civiles".
Le Premier ministre turc Recep Tayyip
Erdogan avait qualifié lui les
bombardements sur Gaza de "tentative de
génocide systématique" contre les
Palestiniens.
Après
le début de l'intervention terrestre, la
France a appelé l'Etat hébreu à exercer
"la plus grande retenue". Le ministre
français des Affaires étrangères Laurent
Fabius était par ailleurs attendu au
Caire et en Israël vendredi pour évoquer
la question de Gaza.
L'Egypte, qui joue les médiateurs, a
elle dénoncé "l'escalade" israélienne et
demandé aux belligérants d'accepter sa
proposition de trêve.
Le Hamas avait rejeté cette semaine
l'initiative de cessez-le-feu
égyptienne, exigeant une levée du blocus
de Gaza en vigueur depuis 2006,
l'ouverture de la frontière avec
l'Egypte et libération de dizaines de
détenus.
Sources: AFP, Palestine Today, Arabs-48,
Palestine 24.
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