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Syrie: un ministre palestinien accuse
les rebelles
de bloquer l’aide à Yarmouk
Al-Manar
Photo:
Al-Manar
Mardi 14 janvier 2014
Le ministre palestinien du Travail a
accusé les "terroristes" qui veulent
renverser le président Bachar al-Assad
de bloquer l'accès de l'aide au camp de
réfugiés de Yarmouk, dans le sud de
Damas.
Lors d'une conférence de presse à Damas,
Ahmad Majdalani s'est indigné que des
milliers de Palestiniens vivant dans ce
camp en ruines soient utilisés comme
otages dans le conflit syrien.
M. Majdalani assure qu’un convoi d'aide
qui faisait route lundi vers Yarmouk a
été la cible de tirs "à quelque 100
mètres du point de rencontre agréé, en
lisière du camp".
S'en
prenant directement aux milices
rebelles, il a ajouté: "l'origine des
tirs est connue, elle se trouve (dans un
secteur) contrôlé par le Front al-Nosra,
Ahrar al-Cham et Souqour al-Golan. Les
méthodes de ces groupes sont connues
ainsi que leurs liens avec le
terrorisme".
Le ministre, qui effectue une visite à
Damas pour tenter de négocier l'accès
d'une aide humanitaire au camp, a
également affirmé que les Palestiniens
"de partout savent que ceux qui ont pris
le camp en otage sont ces groupes et non
les autorités syriennes".
Les milices rebelles ont pris le
contrôle de la plus grande partie du
camp depuis plus d'un an. Depuis
plusieurs mois, l'armée impose un siège
drastique aux quelque 20.000
Palestiniens qui s'y trouvent.
Selon
l'Observatoire syrien des droits de
l'homme (OSDH), au moins 45 personnes
sont mortes de disette et de manque de
soins ces derniers mois.
La dernière victime est un homme décédé
mardi, selon cette organisation qui dit
s'appuyer sur un réseau de militants et
de médecins en Syrie, alors qu’elle
siège à Londres.
Lundi, pour la sixième fois un convoi
n'a pas pu entrer dans le camp.
Des sources palestiniennes ont indiqué à
l'AFP que les convois avaient été
bloqués par des tirs, sans préciser les
auteurs.
Le convoi de six camions transportait
1.700 rations de nourriture pesant
chacune 30 kg, pouvant servir à une
famille pendant vingt jours.
En revanche les comités de
coordination rebelle du camp ont jeté la
faute sur les partisans du pouvoir
syrien.
"Le régime syrien et le Front populaire de libération de la
Palestine-Commandement général (FPLP-CG
pro-régime) ont déclenché un accrochage
visant les Palestiniens et d'autres,
afin de poursuivre leur honteuse
politique de famine", a affirmé un
groupe d'activiste sur Facebook.
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