Actualité
Terreur en Syrie:
deuxième attentat suicide meurtrier en
10 jours
Al-Manar
Photo:
al-Manar
Samedi 19 mai
2012
Après plus d’un an
d’insurrection, militarisée dès les
premiers jours, le mouvement de
contestation syrien, soutenu par les
puissances occidentales pro israéliennes
et les monarchies du Golfe vire de plus
en plus vers les actes terroristes.
A la différence des
autres cas du « Printemps arabe », cette
insurrection n’est jamais parvenue à
s’acquérir la popularité des révoltes
égyptienne, tunisienne, yéménite et
bahreïnie.
Depuis près d’un mois, elle procède à
une nouvelle façon d’agir :
Attentats-suicide, liquidations de
civils, engins explosifs, engins
sonores, attaques aux obus... depuis
qu'elle a obtenu des cargaisons
d'armements envoyés par l'Arabie soudite
et le Qatar, grace aux bons officines
des Américains et leurs alliés
Comme s’il s’agissait
tout en disloquant les bases du régime,
de terroriser la population.
A Deir
Ezzor: 1000 Kgs d'explosifs
En moins de dix jours,
la Syrie s'est trouvée confrontée à
trois attentats-suicide, à la voiture
piégée. Le premier à Damas a fait 50
morts, le second à Alep a été évité de
justesse , et ce samedi, ce fut le tour
de la ville de Deir Ezzor, située à
l’Est de la Syrie d'être martyrisée.
Dans un nouveau bilan,
presque définitif, ce sont 9 personnes
qui ont été tuées et une centaine
blessées selon le porte-parole du
ministère des Affaires étrangères.
Pourtant l’explosion a été d’une grande
ampleur.
D’après
l’agence Sana, l'attentat qui s'est
produit dans le quartier résidentiel
Ghazi Ayyach a été perpétré avec une
voiture piégée de type Hyundai
transportant "1000 kg d'explosifs".
"Un kamikaze terroriste conduisait la
voiture piégée a foncé dans sa voiture
piégée de type Hyundai vers le bâtiment
de la Société d’exécution des
installations militaires (Mataa) située
dans le quartier résidentiel Ghazi
Ayyach", a signalé l’agence.
Et la télévision syrienne officielle de
préciser que "les immeubles résidentiels
et les installations publiques et
privées près du site de l'attentat
terroriste ont subi d'importants dégâts
à 100 mètres de l’attentat ».
Les
images diffusées par les médias
officiels ont montré des immeubles
détruits, des carcasses de véhicules, un
grand cratère et des taches de sang sur
une route.
Des gens ont été blessés alors qu’ils
étaient chez eux, comme c’est le cas de
Bassmane Hassan Al-Hassan qui était en
train de prendre son petit déjeuner
lorsque l’explosion a eu lieu et un
meuble lui est tombé sur la tête.
Selon le père d’une petite fille blessée
Massa, « il faut coute que coute frapper
d’une main de fer tous ceux qui
commettent ces actes terroristes »,
rapporte Sana.
Plusieurs employés de la société Matta
ont également été soit tués ou blessés.
Les véhicules et les citernes
appartenant à la société ont été
endommagés
entièrement
ou partiellement.
L’explosion a provoqué
un cratère de 5 mètres de diamètre et de
deux mètres de profondeur.
Selon le site en ligne de l’opposition
Syria Truth, Matta dépend du ministre
syrien de la défense, mais exécute
généralement des activités à caractère
civil et fait travailler un grand nombre
d’employés civils. Son nom est lié à la
réalisation de grands projets dont les
barrages hydrauliques et de dépôts de
céréales.
L'Observatoire syrien
des droits de l'Homme (OSDH), une
organisation obscure siégeant à Londres
et nourrissant la plupart des agences
internationales a
également
fait état d'un attentat à la voiture
piégée dans la ville, précisant que
l'explosion s'est produite dans une rue
abritant un siège des renseignements
militaires et aériens et un hôpital
militaire.
Il s'agit de la première attaque du
genre dans cette ville où les autorités
ont annoncé vendredi avoir déjoué un
attentat à la voiture piégée.
CNS :
C’est le régime qui est responsable
Comme d’habitude le
Conseil national syrien (CNS), coalition
de groupes de l’opposition syriennes
soutenus par les Occidentaux et les
Arabes du Golfe n’a trouvé autre que
d’imputer au régime "l'entière
responsabilité"
de
cette attaque qui selon lui était une
tentative du régime de "se venger" après
avoir échoué à empêcher les Syriens de
manifester par dizaines de milliers
comme ce fut le cas vendredi.
Ban
croit sincèrement en Al-Qaida
Pour sa part, le
secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon
entretient une autre logique : depuis
jeudi, il a imputé au réseau Al-Qaïda la
responsabilité de récents attentats en
Syrie.
Mais de plus en plus d’observateurs
n’excluent pas l’éventualité que ces
attentats aient été commandités par des
services de renseignements régionaux et
internationaux.
Ailleurs
: liquidations, attaques, accrochages et
terreur
Toujours dans la
région de Deir Ezzor, des hommes armés
ont assassiné le frère du président de
l’Union des étudiants.
Dans la ville d’Alep, une femme et ses
deux enfants ont été tués par des tirs
d'hommes armés sur leur voiture. de
plus, un siège du Baas a été la cible
également d'une attaque à la roquette
RPG dans la province d'Alep. Selon
l’AFP, des accrochages ont par la suite
eu lieu.
Dans le gouvernorat d’Idleb
proche de la Turquie, des
insurgés
ont attaqué un point de l’armée
régulière dans la région limitrophe de
Bab el-Hawa à coup de roquettes RPG,
tuant deux militaires et en blessant
d’autres. Selon Syrian Documents, un
nombre d’insurgés ont également été
abattus dont leur commandant Mohammad
Razzouk Abdel-Hay.
L’incident a été escorté par des survols
de l’aviation turque tout au long de la
bande frontalière, ajoute Syrian
Documents.
Le site rapporte également que les
gardiens de frontières ont avorté une
tentative d’infiltration d’insurgés
armés en provenance des territoires
turcs, à la hauteur de Jisr Al-Choghour.
Il y est question d’accrochages qui ont
couté la vie à un nombre d’insurgés, et
de saisie de leurs armements et
munitions. Alors que la télévision
syrienne Ad-Dunia a
fait
état d’une opération similaire contre
une tentative d’infiltration en
provenance de territoires libanais, à la
hauteur de Tal Kalakh et qui s’est
également soldée par un échec.
Version
AFP
Selon l’AFP, dans le
district de Jabal al-Zawiya (Idleb,
nord-ouest), un policier et militaire
déserteurs ont été tués par des
roquettes de l'armée qui se sont
abattues sur des champs où ils étaient
retranchés.
L’AFP évoque aussi un civil tué par les
tirs des troupes gouvernementales à Khan
Cheikhoune, dans la même région et de
deux civils tués à Homs, l'un par un
tireur
embusqué,
l'autre par des tirs sans discernement
de l'armée. Et dans cette même province,
près de Qousseir, un civil a été
également abattu par un sniper, toujours
selon l’AFP.
Ailleurs dans le pays, l'OSDH a fait
état d'une forte explosion à Douma dans
la province de Damas, sans plus de
détails.
Et à Idleb (nord-ouest), un groupe
d'hommes armés ont détruit à coups de
roquettes RPG un transport de troupes,
faisant des morts et des blessés au
nombre de cinq parmi les soldats,
d'après l'ONG.
Manifestation à Alep
L’agence
syrienne Sana a fait état d’une grande
manifestation estudiantine organisée
dans le campus de l’université la ville
d’Alep pour condamner contre les actes
terroristes perpétrés par les groupes
armés contre la population et contre les
militaires et les éléments des forces de
l’ordre.
Interrogé
par Sana, le responsable du mouvement
des Jeunes d’Alep, Ihab Mahmoud a
expliqué que « le rassemblement voudrait
exprimer le rejet des plans tramés
contre la Syrie qui visent à altérer son
unité et la résistance de son peuple
parce c’est une citadelle de résistance,
voire la première ligne de résistance
face aux convoitises sionistes et
américaines ».
L’étudiant Zein El-Abidine a quant à lui
dénoncé les actes d’incitation et de
fourvoiement médiatique effectués par
certains medias dans le but de semer le
chaos et de déstabiliser le pays,
assurant que la Syrie parviendra à faire
échouer ce complot.
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