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Hitto, le candidat
de la CIA, et sa dédicace aux Alaouites
Al-Manar
Photo:
Al-Manar
Dimanche 31 mars
2013 A peine désigné par quelques
membres de la Coalition nationale des
forces de l’opposition et de la
révolution syrienne ( CNFORS) comme
premier ministre intérimaire, sur
recommandation américaine indéfectible,
que les vérités sur Ghassane Hitto se
révèlent.
Aux Alaouites et entichés
Son approche de la crise syrienne est
franchement sectaire. En témoignent des
propos franchement sectaires qu’il a
écrits sur sa page Facebook.
« Dédicace aux Alaouites et aux entichés
d’Assad (terme donné aux sympathisants
du président syrien Bachar el-Assad,
ndrl), pour tous ceux qui manque
d’honneur et de conscience, qu’ils
s’essuient le front avec le soulier d’un
soldat de l’Armée libre », a-t-il écrit.
Non sans soulever un tollé mêmes chez
les opposants, lesquels ont dit
s’attendre au pire s’il accède au
pouvoir
«
D. Ghassane, c’est honteux d’identifier
les gens d’après leur origine ou leur
religion, vous êtes kurde et devez avoir
expérimenté ce sentiment », a commenté
sur la page la poétesse syrienne Leila
Kam-Almaze, selon Arabi-Press.
Quant à l’opposant Khalaf Daoud, il a
griffonné d’un ton sarcastique : « un
commentaire pareil de la part du
respectable Premier ministre de la
coalition datant du 30 septembre 2012,
devrait rassurer les minorités que la
diversité sera garantie dans la Syrie du
futur ».
Alors que pour Arabi-Press, les propos
de Hitto sont franchement « racistes et
vulgaires ».
L’homme de la CIA
De
plus, Hitto n’est pas seulement de
nationalité américaine, mais le candidat
de la CIA
En témoigne le chroniqueur du site
anglophone d’AlManar, l’américain
Franklin Lamb, qui tient son information
d’une source de la Commission du Congrès
américain.
« Hitto est le meilleur parmi des nuls
», lui a-t-il confié, en ajoutant : « en
fin de compte, c'est un Américain, cela
fait trente ans que Ghassane est ici et
il est l'un de nous. Et qui se soucie
s’il est venu ici encore adolescent pour
échapper au service militaire en Syrie.
Nous pouvons compter sur lui ».
En suggérant sa candidature, la CIA a
dit s’attendre à ce qu’il puisse mettre
fin aux luttes intestines au sein de
l’opposition, et surtout « à ce qu’il
puisse anticiper sur les fous du cirque
et parce qu’il pourra aider à la
formation d’un bloc avec les Etats-Unis
pour se débarrasser des salafistes en
Syrie », selon ce que la Maison aurait
dit à l’Union européenne.
L’endoctrinement de Hitto
Lamb
assure que la formation en profondeur de
Hitto est déjà entamée et qu’une «équipe
consultative» se charge de «
l'endoctriner au «message». Il subit des
cours intensifs pour apprendre comment
éviter les périls et devrait tirer les
leçons de la Libye, de l’Egypte et de
l’Irak.
C’est après avoir lu attentivement
les recommandation de la CIA, qu’il a
prononcé son discours après sa
désignation dans lequel il a dit
reconnaitre faire face à beaucoup de
difficultés, mais qu’il s’engage à
fournir les services qui font défaut à
de nombreux Syriens qui font défaut,
promettant des élections libres et
équitables dans une Syrie post-Assad.
Les faiblesses à remédier
En revanche, la Maison Blanche craint
pour Hitto le manque de soutien de la
part des membres de la coalition,
surtout qu’il n’a été désigné que par 35
voix sur les 49 présents, alors que 15
ont quitté la salle.
Selon
Lamb, d’aucuns ont ouvertement reconnu
l’avoir choisi parce qu’il est le
chouchou des Américains. Et d’autres ont
reconnu l’avoir rejeté pour la même
raison. Comme c’est le cas de l’opposant
Kamal al-Labawani : « Nous serons contre
ce gouvernement et ne lui donnerons
aucune légitimité. La démocratie, c'est
de la terre et du peuple non pas d'un
conseil composé par les gouvernements
des Etats-Unis et du Qatar », a-t-il
promis.
Et d’aucuns ont refusé de voter pour
lui, sans s’estimer être lésé qu’il ait
été le candidat des autres Etats. Comme
c’est le cas de la figure de proue de
l’insurrection syrienne Haytham al-Maleh
qui a dit : « Je mets mon bulletin sans
nom, parce que je veux un candidat de
l’intérieur de la Syrie ».
Pour Lamb, une chose est sure : «
Washington, Doha et Tel Aviv ont mis en
place leur homme ».
Mais est bien moins sure la réaction du
peuple syrien : « ce que le peuple
syrien pense de leur sélection sera
probablement connue bientôt », a-t-il
conclu.
Nuland décide
Autre signe du diktat américain sur
la coalition : c’est la Maison Blanche
qui décide si son chef Moaz al-Khatib
doit rester ou pas à sa tête. Ce
vendredi, sa porte-parole Victoria
Nuland a assuré qu’il restera jusqu’à la
fin de son mandat, c’est-à-dire pendant
6 mois.
La piraterie du siège
Mise
à l’écart, et irritée par les ingérences
étrangères, une faction importante de
l’opposition syrienne de l’intérieur a
laissé éclater sa colère mercredi. Selon
le Comité de coordination nationale pour
les forces de changement démocratiques,
dirigé par Hassan Abdel Azim et Haytham
al-Mannaa, ce qui se passe est « une
ingérence flagrante dans les affaires de
l’opposition », voire « une reproduction
d’un régime dictatorial répressif
soutenu par l’étranger et non émanant de
la volonté du peuple », selon la
description donnée par son secrétaire
Raja Nasser pour le journal AsSafir.
Rejetant l’attribution du siège
syrien de la Ligue arabe à la coalition,
qualifiée de «piraterie », le comité a
accusé les Etats arabes de confisquer la
volonté du peuple syrie.
Sa voix s'est perdue dans le désert
!!
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