L'information est une arme au service de la paix. Sa
diffusion est un acte de résistance
Les médias occidentaux ont toujours accepté les
versions de l'armée israélienne et fermant les oreilles
aux autres
sources
Journal
des Palestiniens
Par M.Lemaire
Ce journal est obtenu par la lecture journalière des journaux
en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources
d'informations de la résistance). ensuite patiemment fais les
recoupements...
ainsi que dans la rubrique "Le jounal des
Palestiniens"
sur le site "Palestine, le secret dévoilé"
: http://www.palestinefr.net/jop.php
Le signe # veut dire : important (a mes yeux) :
_____________________________________________________________________________
Editorial
Bonjour
Pensez-vous
que tout est calme en Palestine, puisque
nos médias occidentaux n’en parlent
plus ?
Et
bien non !!!
Voici,
en exemple ce qui c’est passé le
12octobre.
Les
forces de l'occupation israélienne,
soutenues par des jeeps et des blindés
militaires ont envahi la ville de
Toulkarém et la ville de Dier Al
Ghisoon, arrêtant cinq citoyens et les
conduisant vers une destination
inconnue.
HEBRON :
Les
soldats israéliens ont transformé en
avant-poste militaire la maison de
Moustafa Abdallah,
JENINE :
Les
forces d'occupations israéliennes ont
arrêté quatre citoyens
NAPLOUSE :
L’armée
israélienne a envahi plusieurs
quartiers de la ville de Naplouse et le
camp d'Askar, arrêtant
deux citoyens.
TOUBASS :
Les
FOI ont arrêté, Abed Al Mouiez
Ibsharat, 20 ans étudiant.
AL QUDS,
La
police et des gardes frontières israéliens
ont arrêté 20 adolescents palestiniens
sous prétexte qu’ils jouaient avec
des feux d'artifices.
Les
médias israéliens ont fait grand cas
de l’arrestation de
Samar Tsabih, présentée comme
la première experte en explosif du
Hamas.
Les
prisons sont pleines (681 citoyens :
vieillards, enfants, religieux, commerçants,
propriétaires d'institutions de charité, imams
de mosquées, ainsi qu’un grand nombre
des candidats aux élections municipales
ont été arrêtés lors des opérations
exécutées par
le Shin Beth, le service de sécurité
intérieure d'Israël, (à noter que la
plupart de prisonniers viennent de
Cisjordanie)
A
Ramallah, la prison surpeuplée,
engendre des conditions de détentions
inhumaines.
Les
sources gouvernementales palestiniennes
affirment que les détenus dans la
prison d'Ofar sont enfermés 9
heures par jour dans des containers en métal.
Quand
la Palestine, à juste titre, demande la
libération de ces prisonniers la réponse
est : 'Israël refuse la libération
des prisonniers "aux mains tachées
du sang "
'Israël
fait semblant d’ignorer que dans
la juridiction des droits de l'Homme; ce
terme "aux mains tachées du sang
" n'existe ni dans les conventions
ni dans les décrets internationaux.
Encore
plus atroce, le Comité ministériel
Israélien recommande à son gouvernent
de faire un projet de résolution qui
donnera à
Israël la possibilité légale
de violer les droits des prisonniers
palestiniens.
Nous
pensons que c’est pour cette raison
que l’Autorité nationale
palestinienne a décidé de reporter à
une date ultérieure, sa rencontre avec
Sharon ceci malgré la déclaration de
consert : «nous
ne voulions pas d'une réunion sans résultats
mais d'une rencontre qui permette de
relancer le processus de paix»,.
Notre
opinion est en effet confirmée par les
médias israéliens, qui donnent comme
raisons : la rencontre a été
reportée en raison du refus d'Israël
de répondre aux demandes palestiniennes
sur la libération des prisonniers, la
libération d'Ahmed Sadate, le secrétaire
général du Front populaire de Libération
de la Palestine, ainsi que le non
retrait israélien des villes de
Cisjordanie, et le
contrôle du passage de Rafah.
Point
de vue que partage
le
ministre de la Technologie et de la
Communication; Sabri Seidam qui précise
que le retrait israélien n'a pas accordé
la souveraineté complète à la
Palestine, bien au
contraire : Israël a
renforcé sa mainmise sur le
territoire palestinien.
Pendant
ce temps, Mme Hina Jilani, représentante
spéciale du secrétaire général de
l'Onu pour la défense des droits de
l'Homme, accuse Israël de porter
atteinte aux droits fondamentaux des Palestiniens
en Cisjordanie et dans la bande de Gaza
sous prétexte de sécurité.
"Je
voudrais rappeler au gouvernement d'Israël
que l'absence de paix et de sécurité
ne saurait excuser le non respect des
normes internationales pour les droits
de l'Homme et les lois
humanitaires"
a-t-elle
précisé.
Tandis
que l'organisation
des Nations unies pour l'alimentation et
pour l'agriculture déclare que 40% de
4,6 millions personnes vivant en
Cisjordanie et dans la Bande de Gaza,
est sous-alimentée, soit, parce qu'ils
ne pouvaient pas obtenir de
d'alimentation(blocus) ou parce
qu'ils n'ont plus les moyens
financiers.
Et
que répond Sharon ?
Sharon
signale qu'il va renforcer le contrôle
israélien sur la ville de Jérusalem,
le Golan et la Vallée du Jordan, le
long du désert de Néguev et de la région
de Galilée.
Et
machiavélique, il pousse Mahmoud Abbas
à faire front commun contre les résistants.
Ceci
est confirmé par le numéro deux du
gouvernement israélien
Peres : Israël doit
"livrer une lutte sans
compromis" contre le Hamas tout en
soutenant "sans hésiter"
Mahmoud Abbas, " Ces gens-là (les
résistants) sont destructeurs et
portent atteinte aux intérêts arabes
et cela, Abou Mazen, commence à le
comprendre aussi".
Mais,
cela ne se passera pas, le président de
la Palestine ne trahira pas les siens !.
Bonne
lecture
Cathy
& marc.
10-10 au 15-10 :
Peuple Palestinien : 0
tué - 3
blessés
Sommaire
:
1Politique
Palestinienne (en Palestine
toujours occupée)
2 Politique Israélienne
3 Politique internationale
des territoires occupés
4 La Palestine en chiffre &
au jour le jour
Détails
par région
:
Décompte
des pertes humaines
6-1
Les causes du décès en
novembre 2004 du chef
historique & président
Yasser Arafat..
a)
Une
commission ministérielle
palestinienne a rendu
public un rapport
b)
demande aux Nations unies,
pour investiguer sur les
causes du décès de
Yasser Arafat.
6-2
Participation de firmes
françaises dans un projet
de tramway dans la région
de Jérusalem.
7 Dossier
7-1 Point
de vue de Didier
Francois : Délai
de grâce pour le
sommet
Sharon-Abbas
7-2
Point de vue de
Amira Haas
: Les
personnes en séjour
illégal en
Cisjordanie
7-3
Point de vue de I'tiraf
Rimawi
:
Stoppons d'abord
la normalisation
interne
7-4
Point
de vue de Nizar
Sakhnini
:
Le projet
Sioniste
en Palestine
: colonisation,
vol de terres
et
nettoyage ethnique
8 Courrier
des lecteurs
& trouvé
sur le net
8-1
Laurent
Lambert :
Lobbyin :
Retourner
les outils
sionistes
contre leurs
créateurs
9 Annexe
9-1
Cindy et Craig
Corrie : Rachel
a été tuée
par un bulldozer
mais ses paroles
incitent à agir
|
1 Politique Palestinienne
1-1
Processus de paix &
le
Futur état :
11-10
#
L'Autorité nationale palestinienne à décidé
de reporter la rencontre entre le Premier ministre
Sharon et le président Mahmoud Abbas au début
du mois prochain à cause des désaccords
11-10
#
Selon des médias israéliens, la
rencontre a été reportée en raison de refus
d'Israël de répondre aux demandes palestiniennes
sur la libération des prisonniers, qui avaient été
détenus avant l'année 1993, ainsi que le retrait
israélien des villes de Cisjordanie , la libération
d'Ahmed Sadate, le secrétaire général du Front
populaire de Libération de la Palestine, l'opération
du passage de Rafah sans une présence israélienne
et l'ouverture du passage de sécurité entre la
bande de Gaza et la Cisjordanie
11-10
#
Le ministre de la Technologie et
de la Communication; Sabri Seidam précise
que le retrait israélien n'a pas accordé la
souveraineté complète à la Palestine, bien
au contraire : Israël a renforcé sa
main-mise sur
le territoire palestinien.
11-10
#
L'avocat du centre d'Al Miazn pour
les droits de l'Homme; Jamil Sarhan, signale que
le statut juridique de la bande de Gaza n'avait
pas changé depuis le ‘’retrait israélien’
vu que les passages, les airs et la Méditerranée
sont toujours
contrôlés par l'Israël
12-10
#
Le négociateur en chef palestinien,
Dr. Saeb Erakat, a affirmé que les Palestiniens
sont engagés dans la'' Feuille de route'', dénonçant
à la Tv israélien que l'Autorité Nationale
palestinienne s'était attendu à l'engagement
concret israélien au plan, y compris l'engagement
pour stopper des activités coloniales dans la
Cisjordanie et d'enlèvement des avant-postes illégaux
, et qu’ils sont très mécontent
IPc
1-2 Les grandes manoeuvres
14-10
Le négociateur en chef
Saeb Erekat & le vice-Premier ministre Peres
et se sont entretenus des dispositions en matière
de sécurité et de douane au point de passage
de Rafah, à la frontière entre l'Egypte et la
Bande de Gaza, principale porte du territoire
palestinien sur le monde.
Erakat a estimé qu'un accord imminent sur la réouverture
du passage de Rafah était possible.
Le contrôle du passage de Rafah serait entièrement
égypto- palestinien, a dit M. Erakat.
D'après M. Erekat, les divergences sont
largement d'ordre technique et pourront être
surmontées. "Je ne pense pas que nous
sommes loin les uns des autres", a-t-il déclaré
à l'issue de la rencontre.
http://www.ipc.gov.ps/ipc_
1-3
Sur le terrain
13-10
Dans
sa rencontre avec Karine Abou Zeid, la représentante
de l'UNRWA, le Premier ministre Ahmad
Qoreï a exprimer ces remerciements à
l'UNRWA pour ce qu'elle fait pour améliorer la
vie des réfugiés en Palestine ou dans les camps
de réfugiés à l'étranger surtout au Liban .
Mme
Abou Zeid a insisté sur l'importance de s'aider
pour réaliser les différents projets et qui
touchent tous les niveaux dans la vie des
palestiniens, en assurant qu'il faut travailler
comme une seule communauté. à Gaza et en
Cisjordanie
http://www.ipc.gov.ps/ipc
1-4 Gouvernement cherche coalition désespérément...
13-10
Le
premier ministre Qorie a affirmé que le président
Mahmoud Abbas enverrait au Conseil législatif,
une lettre leur assurant que le gouvernement
continuerait son travail jusqu'aux élections
législatives prochaines...
http://www.ipc.gov.ps/ipc_
1-10 Prisons
11-10
Rapport
mensuel du centre d’Information des
prisonniers
#
Dénonce l'augmentation considérable
du nombres de détenus en raison des
arrestations faites par les forces de
l'occupation israélienne (681 citoyens ont été
arrêtés en septembre.)
Selon le rapport, la plupart de détenus
venaient de Cisjordanie
Le rapport a précisé que les détenus étaient
de tout les âges : vieillards,
enfants, religieux, commerçants, d
propriétaires d'institutions de charité, imams
de mosquées, ainsi un grand nombre des
candidats d'élections municipales dont Hassan
Yoüssif et Mohammad Nasal du Hamas.
SOURCE
: IPC+agences
11-10
'Israël
refuse la libération des prisonniers
"aux mains tachées du sang "
11-10
L'avocat
du centre d'Al Miazn pour les droits de
l'Homme; Jamil Sarhan explique
que ce terme n'existe pas dans les conventions
et les décrets internationaux.
11-10
L'ex-ministre palestinien de prisonniers;
Hicham Abdel Razeq appelle
Israël a respecté la convention de
Genève et à l'appliquer.
Ps
: Il signale que le terme «
prisonniers aux mains tachées du sang »
est discriminatoire
2
Politique Israélienne
2-1
Processus de paix
12-10
#
Sharon (qui a un leitmotiv) a
promis de suivre la "feuille de
route" pour parvenir à la paix avec les
Palestiniens, mais seulement s'ils (les
Palestiniens) remplissent leur part du
processus et a exclu d'autres options que
celle qui est promue par la communauté
internationale "Nous n'avons rien de neuf
à inventer. Nous avons un plan que le
gouvernement a accepté, la feuille de
route", a-t-il déclaré
AP
2-2 Des Canons ... pas du
beurre
12-10
#
Un canon au laser
anti-missiles déployé près de la bande de
Gaza
L
'armée israélienne a déployé il y a un
mois près de la bande de Gaza un prototype
de canon au laser anti-missiles, capable
d'intercepter des roquettes Qassam, a indiqué
le Jérusalem Post.
Selon le journal, ce canon pourrait
intercepter simultanément toutes les cinq
secondes une quinzaine de roquettes ,voire même
des obus d'artillerie classiques.
Le 30 avril, l'armée américaine et Israël
ont procédé avec succès à un essai de ce
canon à White Sands (Nouveau Mexique) aux
Etats-Unis.
Cet essai procédait du projet THEL/MTHEL (Tactical
High Energy Laser/Mobile Tactical High
Energy Laser) qui associe depuis la fin des
années 1990 les Etats-Unis et plusieurs
sociétés du secteur des industries
d'armements israéliennes.
Le MTHEL (version du THEL à moindre portée
et facilement transportable sur un théâtre
d'opérations) avait déjà été testé
auparavant avec succès contre des roquettes
Katioucha tirées isolément ou par salves.
Selon des experts, l'intérêt essentiel du
système THEL/MTHEL par rapport à un système
de missiles antimissiles classique réside
dans son faible coût d'utilisation et dans
sa capacité d'enchaîner rapidement les
coups.
12-10
L 'armée israélienne dispose également, d'un
système radar ultra-performant, le "Maamin",
capable de repérer en moins d'une seconde
le départ d'un tir de roquette Qassam à
partir de la bande de Gaza ainsi que son
point de chute et de donner ainsi un appréciable
temps d'alerte.
Ce système, doté de senseurs électro-optiques
ultra sensibles reliés à un ordinateur
perfectionné, permet aux habitants de
disposer d'un temps d'alerte de 15 à 20
secondes pour se mettre à l'abri.
2-4
Les grandes manœuvres…
11-10
#
Israël pousse Mahmoud Abbas à
faire front commun … conformément (suivant
eux) à leurs engagements communs prévus par la
Feuille de route.
a)
Sharon a exhorté l'Autorité palestinienne à démanteler
les groupes de résistance
b)
Peres préconise la tenue d'un "front
commun contre la folie terroriste".
Israël
doit "livrer une lutte sans compromis"
contre le Hamas tout en soutenant "sans hésiter"
Mahmoud Abbas, a déclaré le numéro deux du
gouvernement israélien Peres,
"Il
est clair comme le jour que nous devons livrer
une lutte sans compromis contre le Hamas et
soutenir sans hésiter Abou Mazen (Mahmoud
Abbas)",.
"Ces
gens-là sont destructeurs et portent atteinte
aux intérêts arabes et cela, Abou Mazen,
commence à le comprendre aussi"
(AFP)
2-5
Gouvernement cherche coalition désespérément...
12-10
Sharon :
"Il est le temps de panser nos blessures.
Nous commençons une nouvelle année électorale,
et le bloc parlementaire du parti devrait
soutenir le gouvernement jusqu'aux prochaines
élections en novembre 7, 2006," (environ
1.500 membres de Likoud, qui assistaient à la
célébration.)
2-10 Politique
colonialiste israélienne (Colonisation
& colonies)
12-10
#
Sharon signale qu'il
va renforcer le contrôle israélien sur
la ville de Jérusalem, le Golan et la
Vallée du Jordan, le long du développement
du désert de Néguev et de la région de
Galilée
12-10
Le Centre Palestinien pour les Droits de
l'Homme (PCHR) signale dans son rapport
: Après
2 semaines d’interdictions, les pêcheurs
de Gaza peuvent, enfin, avoir accès à la
mer, mais sous contrôle des forces aérienne
et navale israéliennes,,, ..
http://www.ipc.gov.ps/ipc_
12-10
#
La compagnie israélienne du
téléphone, Bezek, refuse de servir
les localités palestiniennes
La
compagnie israélienne continue à considérer
que le public arabe palestinien de l'intérieur
est un public ennemi.
Elle
refuse de développer son service
technique, refuse de répondre aux réclamations
des Palestiniens vivant dans les villes et
les villages arabes palestiniens,
avançant des arguments de type "zones
sécuritaires", prétextant que pour
réparer les lignes, il lui faudrait des
autorisations des appareils sécuritaires
de l'Etat sioniste.
www.arabs48.com
2-12
Prisons & tortures
11-10
Israël
met la pression sur le Hamas pour empêcher,
selon eux, celui-ci de transférer ses
activités de la bande de Gaza vers la
Cisjordanie :
#
En effet, plus de 120 résistants
supplémentaires ont été arrêtés en
Cisjordanie lors d'un vaste coup de filet opéré
par le Shin Beth, le service de sécurité
intérieure d'Israël.
Les
médias israéliens ont fait grand cas de
l’arrestation de
Samar Tsabih,(originaire du camp de réfugiés
de Jabaliya) présentée comme la première
experte en explosif du Hamas, par les agents
du Shin Beth. en Cisjordanie.
Nb :
Samar Tsabih aurait été dépêchée en
Cisjordanie en tant qu'experte en explosifs
pour rendre plus performantes les charges
explosives utilisées dans les attaques
contre Israël, selon les médias.
Le
Shin
Beth
à
également arrêté brahim Ghinaït, 48 ans,
considérer comme important chef local du
mouvement de résistance Hamas pour l’occassion
ils s’étaient déguisés
en marchands de légumes…
AP
12-10
#
Le Comité Ministériel Israélien
a recommandé a son gouvernent un projet de résolution
qui donnera la possibilité à Israël
de violer les droits des prisonniers
palestiniens..(NB : elle sera soumise au
parlement israélien (Knesset) prochainement.
Ce
projet de résolution aboutira à
a)
la discrimination entre les prisonniers israéliens
et non israéliens,
b)
les prisonniers palestiniens n'auront pas le
droit de rencontrer leurs avocats avant 50
jours d'incarcération.
c)
Il permettra aux militaires israéliens de
prolonger la période de détention à 20
jours.
12-10
Saeb
Erekat, le négociateur en chef, a déclaré
que la liste des prisonniers incluait Marwan
al Barghouti, membre du Conseil Législatif,
et Samir Kantar un combattant de la résistance
libanaise.
" Nous avons soumis une liste de 20
prisonniers, qui avaient passé plus de 20
ans dans les prisons israéliennes " a
déclaré Erakat
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/
12-10
#
A Ramallah, dans la prison
israélienne d'Ofer, surpeuplée en raison
des campagnes massives d'arrestations,
engendre des conditions de détentions
inhumaines.
Des
sources gouvernementales ont affirmé que
les détenus dans la prison d'Ofar sont
9 heures par jour dans un container en métal.
Selon
un détenu " l'administration carcérale
enferme quotidiennement plus de 200
prisonniers de 9 h à 19 h; dans ces
container et ayant seulement quelques
chaises.
Chaque
fois, 2 couples y entrent dont les mains
sont enchaînées "
Les détenus dans la prison d'Ofar et
particulièrement ceux qui sont nouveaux,
ont affirmé qu'ils souffraient énormément
car ils ont un besoin pressant de vêtements,
des chausseurs, et de serviettes.
SOURCE
: IPC+WAFA
12-10
Le
tribunal militaire israélien a condamné le
représentant du Croissant rouge, Samir Némer
à 6 mois de prison administrative.
Motif : l'occupation israélienne a prétendu
que Némer était un probable candidat du
Hamas
..
Nb : Samir Némer est professeur
dans l'université d'Al-Quds et dans la
faculté des Sciences pédagogiques à
Ramallah et n'est pas impliqué dans des
activités politiques ou électorales.
12-10
Basem condamné a été
condamné à 94 ans de prison.
3 Politique internationale
des territoires occupés
3-1 Onu
#
Mme Hina Jilani, distribue des
mauvais points
11-10
Mme
Hina Jilani, la représentante spéciale du
secrétaire général de l'Onu Kofi Annan pour
la défense des droits de l'Homme, accuse Israël
de porter atteinte aux droits fondamentaux des
Palestiniens
en Cisjordanie et dans la bande de Gaza sous
prétexte de sécurité.
"Au
nom d'impératifs de sécurité, une
importante partie de la population (des
territoires palestiniens:
ndlr) a été privée de ses droits
fondamentaux, et cela mérite d'être examiné
plus en profondeur par tous ceux qui se préoccupent
du respect des normes internationales en matière
de droits de l'Homme et de lois
humanitaires"
"Je
voudrais rappeler au gouvernement d'Israël
que l'absence de paix et de sécurité ne
saurait excuser le non respect des normes
internationales pour les droits de l'Homme et
les lois humanitaires"
"Israël
empêche les journalistes, les juristes et les
militants pour les droits de l'Homme de
veiller aux abus dans ce domaine"
(AFP)
11-10
Mme
Hina Jilani, a
également accusé Israël de créer "un
environnement absolument inadéquat à ceux
dont la mission est de défendre le respect
des droits de l'Homme" en limitant la
liberté de circulation des journalistes, des
juristes et des experts de la santé.
(AFP)
11-10
#
Mme Jilani accuse l'Autorité
palestinienne de gêner le travail des défenseurs
des droits de l'Homme dans les territoires
sous son contrôle.
"Ces
défenseurs ont été victimes d'abus de
pouvoir, de menaces, d'intimidations et de
dommages graves", a-t-elle dit en déplorant
notamment les conditions de détention et
"la corruption au sein de l'appareil sécuritaire"
palestinien.
"Des
rapports ont indiqué qu'il était impossible
d'accéder à des lieux de détention se
trouvant dans les secteurs placés sous
juridiction de l'Autorité palestinienne, et
cela mérite d'être examiné d'urgence"
(AFP)
http://www.ipc.gov.ps/ipc_
14-10
#
L'organisation des Nations unies
pour l'alimentation et pour l'agriculture a déclaré
hier que 40% de 4,6 millions personnes vivant
en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, étaient
sous-alimenter, parce qu'ils ne pouvaient pas
obtenir de d'alimentation(blocus) ou
parce qu'ils n'ont plus les moyens
financiers
3-2 Otan
13-10
#
L'OTAN s'efforce depuis un
certain temps d'établir des liens étroits
avec sept pays qui participent à son
"Dialogue méditerranéen" (Israël,
Egypte, Maroc, Jordanie, Algérie, Tunisie et
Mauritanie).
Cependant
l'Alliance atlantique souligne qu'elle
n'envisage pas d'être un acteur politique
dans la région
Le
secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop
Scheffer, a écarté tout rôle prééminent
de l'Alliance atlantique au Proche-Orient dans
le futur proche. Mais il a laissé la porte
ouverte à des partenariats avec des Etats de
la région….
"L'OTAN
ne sera pas activement impliquée dans les
nombreux problèmes auxquels fait face la région",
a déclaré le chef
Ps :
Selon des responsables égyptiens, les
discussions du chef de l'OTAN portait sur la nécessité
d'éliminer toutes les armes de destruction
massive….(de qui ?)
Rappel :
En juin 2004, les dirigeants de l'OTAN avaient
adopté l'"Initiative de coopération
d'Istanbul", qui vise à nouer des liens
de coopération dans la région du Golfe. .
(ats
/ 13 octobre 2005 02:36)
3-6 Usa
11-10
Le
sous-secrétaire d'Etat américain pour les
Affaires du Proche Orient, David Welch
...donne
des leçons …
#
"Bien que le président
Mahmoud Abbas ait pris des mesures pour établir
son contrôle, la performance de l'Autorité
palestinienne prise globalement à été
loin d'être satisfaisante," déclare
Welch.
"L'Autorité palestinienne doit agir
rapidement pour établir l'ordre et prendre
des mesures pour démanteler l'infrastructure
terroriste"
Welch
a dit également que la région ne
jouirait pas de la paix ou de la stabilité
sans une solution politique.
Il a rappelé également que selon lui le président
des Etats-Unis, et la secrétaire d'Etat Rice,
se sont engagés au processus de paix qu’ils
considèrent comme une
question essentielle
Pour terminer, Welch signale que les USA
continueront à soutenir les contacts
palestino-israéliens pour une solution de
deux états.
SOURCE
: IPC+WAFA
4 Territoire
palestinien occupé :
4-1 Détails
par région
.
5
juin 1967
en rose
les territoires occupes il y a 38 ans
Palestine
Cisjordanie
(occupée
par Israël depuis 1967)
12-10
Les
forces de l'occupation israélienne,
soutenues par des jeeps et des blindés
militaires avaient envahi la ville de
Toulkarém et la ville de Dier Al Ghisoon,
en arrêtant cinq citoyens, et les
conduisant vers une direction inconnue ..
HEBRON,
les
soldats israéliens ont saisi la maison du
citoyen Moustafa Abdallah dans la ville d'Yatta
au sud de la ville de Hébron et l'ont
transformée en avant-poste militaire en
installant des barrages militaires aux différant
régions des villages de la ville de Hébron,
et entravant la circulation des citoyens.
JENINE.
Les
forces d'occupations israéliennes ont arrêté
quatre étudiants de la ville de Jénine au
nord de la Cisjordanie..
NAPLOUSE,
l'armée
israélienne ont envahi certains quartiers
de la ville de Naplouse et le camp d'Askar,
à l'est de la ville de Naplouse en
Cisjordanie, en arrêtant deux citoyens du
camp.
TOUBASS,
les
FOI ont arrêté un citoyen, Abed Al Mouiez
Ibsharat, 20 ans, un étudiant de la ville
de Tamoon, en Cisjordanie, au barrage
militaire.
AL QUDS,
la
police et les gardes frontières israéliennes
ont arrêté 20 adolescents palestiniens
sous prétexte de jouer avec des feux
d'artifices, et les avaient conduit vers le
centre d'Al Maskoubia dans la Cisjordanie..
15-10
Des
sources
palestiniennes a déclaré que les forces
israéliennes avaient installé des barrages
militaires dans les routes principales et
les entrées des villes palestiniennes,
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/détails.asp?name=11167
Hébron
(sud de la Cisjordanie)
11-10
"une
opération de l'armée était en cours
mercredi matin à Daharyeh" près de Hébron.
Un
journaliste de l'Afp a constaté qu'une unité
de l'armée israélienne, accompagnée d'un
bulldozer, était venue dans cette localité
et qu'il y a ensuite eu des échanges de
tirs.
(afp-
07h48)
15-10
Les
forces de l'occupation israélienne ont
attaqué une manifestation pacifique contre
le mur de la honte au village de
Bil'in, à l'est de Ramallah, trois
personnes ont été blessées et quatre
ont été arrêtées par les soldats israéliens,
http://www.ipc.gov.ps/ipc
4-2 Décompte
des pertes humaines (Depuis le début de
l'Intifada le 25 septembre 2000 )
2-1
Palestine :
Civils &
résistants tués
: 4.176
dont : 678 de
moins de 21 ans
Palestiniens
blessés par les
forces israéliennes
et les colons
: 44.021
Internationaux blessés : 148
(chiffre tout a
fait minimal)
(balles
réelles ou
caoutchoutées,
gaz lacrymogène,
autres moyens)
Arrêtés
: : 40.656
En
prison : :
8.600
Pacifistes
en prison ou arrêtés : +
89
Autres
actes
Journalistes tués
: 9
Nombre
de maisons
palestiniennes détruites
ou partiellement démolies
: 66.265
2-2 Occupants:
Israéliens tués
:
1.062
( 330
militaires/policiers)
Israéliens blessés
: 5.848
( 1220
militaires/policiers)
Chiffres
tenu à jour
par ML
(suivant
un décompte
gouvernemental
palestinien & Ap,
Afp (pour la
Palestine & Afp
pour Israël)
|
12-10
Un
photographe britannique Adam Pletts et un
journaliste américain, Dion Nissenbaum,
travaillant pour le groupe de presse américain
"Knight Ridder" ont été brièvement
enlevés.
Les
forces de sécurité palestiniennes se sont lancées
à la recherche des deux journalistes.
"Les
deux journalistes ont été libérés et se
trouvent sous la protection des services de sécurité",
a indiqué le porte-parole du ministère, Tawfik
Abou Khoussa
(ats
/ 12 octobre 2005 18:17)
Ndlr :
S’agit
t’il de vrais journalistes ?
14-10
Les
Emirats Arabes Unis a demandé aux Etats-Unis
d'ouvrir des centres médiatiques pour faire
reconnaître la cause palestinienne aux Américains
par l’explication de l'occupation israélienne,
Sa'id
sultan Al Habsi membre
de la mission des Emirats Arabes Unis a mis en
évidence que dans les pays en voie de développement
c’est la carence de ressources financières et
économiques qui
les empêcheraient d'avoir les technologies médiatiques.
Il a précisé que l’on a besoin de la
neutralité et de la transparence des médias
http://www.ipc.gov.ps/ipc
6 Les brèves
Ndlr
: PS : La publication des articles ou analyses ne
signifie nullement que la rédaction partage toutes
les analyses des auteurs,
Marc
6-1
Les causes du décès en novembre 2004 du chef
historique & président Yasser Arafat..
10-10
a)
Une commission ministérielle palestinienne a
rendu public un rapport sur les
causes du décès en novembre 2004 du chef
historique & président Yasser Arafat..
"Les
médecins français et palestiniens
ont établi que la médecine ne pouvait déterminer
la maladie qui a infecté Arafat, ni les virus, ni
les germes, ni le SIDA,
ni les bactéries""Le décès n'était pas
dû à une tumeur cancéreuse comme cela a été
dit".
"Les
médecins français et palestiniens ont conclu que
la médecine n'a pas pu trouver de traitement aux
maux dont souffrait le président",
"Même
la possibilité de l'empoisonnement a été examinée
mais aucun poison connu n'a été détecté",
"Cette
affaire nécessite davantage d'investigation. Par
conséquent, nous ne devons pas fermer ce dossier
car la médecine pourrait à l'avenir être capable
de déterminer les causes du décès", a
conclu.
Qoreï.
Rappel :
Se fondant sur un rapport médical français, les
auteurs israéliens d'un livre sur Arafat avaient
pour leur part affirmé que le leader palestinien était
décédé d'un empoisonnement, du sida ou d'une
infection.
(afp
& AP
b)
demande aux Nations unies, pour investiguer sur les
causes du décès de Yasser Arafat.
13-10
Les
palestiniens, par
la voix de Mofid Abed Rabou, membre du Cabinet
palestinien projettent de demander aux Nations
unies, la formation d'un comité international pour
investiguer des causes du décès du président
Yasser Arafat.
Le
ministre palestinien des Affaires étrangères,
Nasser Al-Quidwa a déclaré auparavant qu'il était
probable qu'Arafat avait été empoisonné ajoutant
que pendant ces derniers jours, le
comportement d’Arafat n'étaient pas normal
Le comité chargé de suivre le rapport médical
relatif à la mort d'Yasser Arafat a été nommé
par le Cabinet palestinien, Le comité recevra tous
les moyens pour parvenir à la réalité sur la mort
du président Arafat
SOURCE
: IPC+agences
6-2 Participation de firmes françaises dans un
projet de tramway dans la région de Jérusalem.
#
Lors d'une réunion à Ramallah, jeudi, avec
le Consul général de France à Jérusalem Alain Rémy,
Le ministre palestinien des Affaires étrangères
Nasser Al-Qidwa M. Qidwa s'est dit "profondément
préoccupé par la participation de deux firmes françaises
à l'exécution d'un projet de tramway reliant deux
colonies illégales à Jérusalem-ouest", selon
un communiqué du ministère reproduit par l'agence
officielle WAFA.
Les compagnies françaises Alstom et Connex, pôle
transport de Veolia environnement, font partie d'un
consortium retenu par les autorités israéliennes
en 2002 pour le projet du tramway de Jérusalem qui
doit desservir Pisgat Zeev et French Hill, deux
quartiers de colonisation dans la partie arabe occupée
et annexée de la ville.
Alstom doit fournir les rames alors que Connex
participera à l'exploitaion du tramway.
L'infrastructure
du projet, dont le coût est estimé à quelque 400
millions d'euros, est en revanche construite par une
compagnie israélienne. Le tramway devrait entrer en
service à l'automne 2008.
Dans un entretien à l'AFP, M. Qidwa a affirmé que
la participation de firmes françaises à ce projet
sera l'un des sujets soulevés lors de la visite en
France, lundi et mardi, du président de l'Autorité
palestinienne Mahmoud Abbas qui doit notamment
s'entretenir avec le chef d'Etat français Jacques
Chirac. "Cela pose un sérieux problème car ce
projet contrevient à la loi internationale. Le
gouvernement français a des engagements juridiques
clairs dans ce domaine", a-t-il dit.
AFP
14.10.05
7 Dossier
Ndlr
: PS : La publication
des articles ou analyses ne signifie nullement
que la rédaction partage toutes les analyses
des auteurs.
7-1 Point de vue de Didier
Francois : Délai
de grâce pour le sommet Sharon-Abbas
La
réunion israélo-palestinienne reportée d'un
commun accord à fin octobre.
Une
fois encore, il semblait urgent d'attendre.
Le
sommet entre Ariel Sharon et Mahmoud Abbas a donc
été reporté à une date ultérieure. D'un
commun accord, les émissaires du Premier ministre
israélien et du président de l'Autorité
palestinienne se sont octroyé un délai de grâce,
probablement jusqu'à la fin du mois d'octobre.
«nous
ne voulions pas d'une réunion sans résultats
mais d'une rencontre qui permette de relancer le
processus de paix», expliquent-ils de
conserve.
Or,
les très nombreuses navettes de ces dernières
semaines n'ont pas permis d'aplanir les
divergences, en temps et en heure, pour que les
deux dirigeants puissent conclure aujourd'hui à Jérusalem.
Réticents.
Côté
palestinien, on insiste sur la nécessité
d'obtenir la libération des prisonniers
politiques condamnés à de longues peines,
conformément aux engagements pris lors du sommet
de Charm el-Cheikh, en février dernier. Parmi ces
captifs, certains ont du sang sur les mains, ce
qui rend les dirigeants israéliens réticents à
faire preuve de clémence. En revanche, l'Autorité
palestinienne ne peut pas paraître transiger sur
la question des détenus, sujet éminemment
sensible dans son opinion publique.
Les
accords signés en Egypte prévoyaient également
que le contrôle des grandes villes de Cisjordanie
reviendrait aux forces de sécurité
palestiniennes. L'armée israélienne leur a bien
transféré la responsabilité du maintien de
l'ordre à Jéricho et Tulkarem, mais la situation
de Ramallah, Bethléem et Kalkiliya reste en
suspens. Côté israélien, on estime que la
police palestinienne n'a pas encore fait la démonstration
de sa capacité à garantir un niveau suffisant de
sécurité.
Concessions.
De
plus, certains responsables gouvernementaux
pensent qu'après le désengagement de la bande de
Gaza, Ariel Sharon se doit d'attendre avant de
sembler accepter de nouvelles concessions, sous
peine de se retrouver en difficulté au sein de
son parti.
Didier
FRANCOIS
mardi
11 octobre 2005 (Libération - 06:00)
7-2 : Point de
vue de Amira Haas : Les personnes en séjour
illégal en Cisjordanie
Imaginons une situation où il serait interdit aux
habitants de Haïfa de circuler à Tel Aviv sans
un permis (qu’il serait difficile d’obtenir)
de la police d’Israël. Imaginons que le Ministère
de l’Intérieur n’autorise pas sans sa
permission de changer de lieu de résidence à
l’intérieur d’Israël et que l’autorisation
de changement d’adresse soit accordée à
quelques uns, sans critères ni transparence.
Imaginons
une situation où dix étudiants de Rosh Pinah
s’inscriraient à l’Université de Beer Sheva
pour des études de physiothérapie. Allez étudier
à Tsefat, leur diraient les autorités, oubliant
que nulle part on n’y enseigne la physiothérapie.
Ou supposons encore qu’un beau jour, le Ministère
de l’Intérieur bloque le processus de
changement d’adresse d’une région à
l’autre.
Les
autorités consentiraient à ce qu’une jeune
femme du kibboutz Hazorea fasse le voyage de Jérusalem
pour épouser l’élu de son cœur qui est jérusalémite,
avec lequel elle vivrait dans la ville, mais les
autorités refuseraient le changement d’adresse.
Irait-elle aux funérailles de son père qu’elle
ne serait pas autorisée à revenir à Jérusalem
où elle serait considérée comme étant « en
séjour illégal ».
Difficile
à imaginer ? C’est une réalité
quotidienne, étouffante, mais qui n’étouffe
pas des Israéliens. Il suffit de changer les noms
de lieux : au lieu de Hazorea et Haïfa, écrire
Dir Al-Balah ou Gaza. Au lieu de Beer Sheva et
Rosh Pinah, Ramallah, Bethléem et Jéricho. Tous
ces exemples fictifs se sont produits dans la réalité
pour des habitants de Gaza et de Cisjordanie. Et
tous ne sont que quelques gouttes dans une mer
d’interdits semblables. Ils découlent du contrôle
absolu exercé par Israël sur le registre de la
population palestinienne.
Le
summum de ce pouvoir s’est manifesté dans la
liberté que se sont octroyées les autorités
israéliennes d’empêcher des habitants de Gaza
de visiter, d’habiter, d’étudier et de
travailler en Cisjordanie. Ces cinq dernières années,
toute personne dont l’adresse inscrite sur la
carte d’identité est « Gaza » mais
qui se trouve en Cisjordanie sans permis valide de
transit par Israël, est une personne « en séjour
illégal » qui doit être renvoyée à Gaza.
Il y a des milliers de personnes dans ce cas et
certaines vivent depuis dix ou vingt ans en
Cisjordanie. Ces personnes vivent dans la peur
quotidienne d’être arrêtées à un barrage par
un soldat qui les renverrait au passage d’Erez.
Selon
les accords d’Oslo, l’Autorité Palestinienne
est seulement tenue de communiquer au Ministère
israélien de l’Intérieur tout changement
d’adresse d’une personne : de Naplouse à
Ramallah, de Gaza à Hébron ou Jéricho. Il
n’est écrit nulle part que l’Autorité
Palestinienne doive attendre une approbation israélienne
pour un changement d’adresse. La logique est
claire : selon les accords, Gaza et la
Cisjordanie constituent une unité territoriale
unique. Israël a pourtant violé ce paragraphe
avec un esprit méthodique s’agissant
d’habitants de Gaza. Israël s’est réservé
le « droit » d’approuver ou de
refuser le changement d’adresse, sans établir
de critères transparents et sans motiver cette
violation de l’accord d’Oslo C’est Israël
qui a la main sur le clavier de l’ordinateur,
c’est donc lui qui décide : si l’employé
israélien n’introduit pas le changement
d’adresse dans l’ordinateur, le soldat et le
policier des barrages ou des points de passage le
sauront immédiatement et arrêteront le
contrevenant.
C’est
ce qui est arrivé à H, natif de Gaza, qui a
commencé à étudier l’informatique à l’Université
de Bir Zeit en 1991. Il a trouvé du travail à
Ramallah, y a fondé une famille et a effectué
son changement d’adresse au Ministère
palestinien de l’Intérieur. Dans le cadre de
son travail, il a cherché, en mars 2002, à se
rendre en Jordanie. Arrivé au Pont Allenby, il a
été arrêté et transféré à la prison
d’Ashkelon. Là, les enquêteurs lui ont dit que
son adresse était « Gaza », que c’était
cela qui était enregistré dans l’ordinateur
israélien et qu’il était dès lors en séjour
illégal à Ramallah.
H
a été expulsé vers Gaza. Les requêtes
introduites par le Centre pour la Protection de
l’Individu auprès de l’administration civile
afin qu’on laisse un homme retrouver ses
enfants, son épouse et son travail à Ramallah
ont été infructueuses. En juin 2003, le Centre
s’est adressé à la Cour suprême. En février
2004, près d’un an après l’expulsion, le
cabinet du procureur général a fait savoir à la
Cour suprême que « par indulgence, il a été
décidé d’autoriser le requérant à entrer en
Judée-Samarie et d’y demeurer ».
Cette
immixtion dans ce qui est clairement du registre
des décisions individuelles des habitants de
Gaza, comme le choix du lieu d’études ou
d’habitation, a commencé en 1991 quand Israël
a modifié sa politique et s’est mis à exiger
des Palestiniens de se munir d’une autorisation
personnelle de déplacement - entre les
Territoires et Israël, et également entre la
Cisjordanie et la Bande de Gaza. Cette immixtion
n’a fait qu’empirer après la création de
l’Autorité Palestinienne, et en opposition avec
ce qui est stipulé dans les accords d’Oslo.
Elle a atteint un sommet au cours de ces cinq
dernières années, jusqu’au recours à
l’expulsion. Dans de nombreux cas, une action en
justice amène l’Etat à faire marche arrière
« par indulgence », y compris lorsque
le premier prétexte invoqué avait été des
« mobiles sécuritaires » - ce qui témoigne
de l’arbitraire habituel et présent d’emblée.
Le
fait essentiel et historique demeure inchangé :
Israël a commencé à couper de la Cisjordanie la
population de la Bande de Gaza avant les accords
d’Oslo, Israël a continué à le faire pendant
la période d’Oslo sans être dérangé, sous le
couvert de l’euphorie qui entourait l’accord
de paix, et Israël parachève maintenant la
coupure - sous le couvert, cette fois, de
l’admiration suscitée par le plan de désengagement.
Amira
Haas - Ha’aretz
publié
le jeudi 13 octobre 2005 sur
www.protection-palestine.org
Cet
article peut être consulté à :
www.haaretz.co.il/hasite/pages/ShAr...
Traduction : Michel
Ghys
7-3
Point de vue de I'tiraf Rimawi :
Stoppons d'abord la normalisation interne
L'état
de précipitation et de course vers la
normalisation des relations avec l'entité
sioniste, de la part de plusieurs régimes arabes
et islamiques, montre sans aucun doute la profonde
défaite de ces régimes, la puissance de leur
suivisme aveugle de la politique impérialiste américaine
dans la région, et même dans le monde entier. La
normalisation avec l'Etat de cette entité est
devenue la réclamation d'indulgence de la part de
ces régimes et leur titre d'honorabilité auprès
de la Maison Blanche ! pour maintenir leur
existence et comme preuve de leur comportement
normalisé !!
Le
refus de la normalisation politique, économique
et culturel, etc.. avec l'entité sioniste a été
décrété parce qu'elle est installée sur les
ruines de la terre et du peuple palestiniens, et
poursuit l'occupation d'autres terres arabes. Elle
est, de ce fait, une entité colonisatrice illégale
et usurpatrice auquelle il est nécessaire de résister
et qu'il faut isoler, et refuser de se comporter
avec elle en tant qu'entité naturelle.
C'est
pourquoi la course arabe et musulmane officielle
vers la normalisation nous a mis en colère, nous
les Palestiniens. Mais est-ce que cette colère
spontanée et élémentaire est-elle traduite réellement
dans la pratique de la vie palestinienne ? Est-ce
que notre forteresse intérieure est-elle aussi
solide face à la normalisation ?
Depuis
les accords d'Oslo et ce qui s'ensuivit, comme la
reconnaissance, les relations officielles
palestiniennes avec l'entité sioniste de façon
naturelle, puis les déclarations exigeant
l'arrêt de "l'incitation" dans tous les
domaines de la vie (l'information, les programmes
scolaires, les activités...), l'encouragement
fait aux institutions officielles et autres d'établir
des relations avec leurs correspondantes dans l'Etat
de l'entité, ce qui a été suivi par une
coordination sécuritaire commune, des accords économiques
et politiques, tout cela a constitué une
introduction officielle à la normalisation, et
par là même, un refus et une condamnation de
toute résistance à la normalisation.
De
même, plusieurs institutions de la société
civile palestinienne, qui ont été fondées grâce
au financement américain et européen, ouvrent
leurs portes pour construire les ponts de la
normalisation culturelle, sociale et académique
avec l'Etat de l'entité, même après le déclenchement
de la présente Intifada en septembre 2000, et ces
institutions continuent à fonctionner selon leurs
mêmes "messages", elles parlent de
coexistence, de liaisons, de l'acceptation
d'autrui, et des moyens non violents pour régler
le conflit! Elles constituent des lieux de
rencontre pour insérer les jeunes Palestiniens
dans le processus de la normalisation, avec la
participation américaine, des Etats arabes et
européens, dans la plupart des pays de ce monde.
Par conséquent, la normalisation avec l'entité
accorde une sorte de "légimité" à son
existence, même en tant qu'Etat toujours raciste
et colonial, ne reconnaissant pas ses crimes ni ne
voulant s'en éloign er, mais qui utilise au
contraire cette normalisation pour se déployer
sur le plan international et régional, comme un
Etat naturel et normal dans la région.
Il
y a d'autres formes et expressions de la
normalisation. Plusieurs personnalités
palestiniennes, académiques ou autres, ont ouvert une
autre porte à la normalisation sous des
appelations diverses, que ce soit sous l'appelation
"coopération académique" avec les
institutions académiques de l'Etat de l'entité,
au moment où des universitaires internationaux
tentent de boycotter ces institutions ! Ou par la
participation de ces personnalités au lancement
d'initiatives et des projets de "règlement"
au rabais, qui nécessitent une normalisation
complète ! D'autres participent à l'exécution
d'études et de recherches avec des académiciens
de l'Etat de l'entité autour de certaines
questions nationales cruciales, par des voies
obscures. Pire encore, certaines de ces
personnalités se trouvent à la tête des
institutions éducatives, universitaires et
culturelles ou d'institutions sociales. Par conséquent,
la question qui se pose est celle de l'influence
de ceux-ci sur le caractère de ces institutions,
sur leur rôle académique national, culturel et
politique ? Ces institutions avaient joué un rôle
remarquable dans la lutte nationale, par leurs
sacrifices et leurs actions. Avons-nous le droit
de craindre à propos de l'avenir de ces
institutions ?
Comme
nous avons été gênés et en colère contre la
précipitation et la course officielles arabes et
musulmanes vers la normalisation, posons-nous la
question de savoir comment est menée la
normalisation par ces diverses composantes
palestiniennes . Comment pouvons-nous demander et
nous attendre à que les autres boycottent l'entité
sioniste alors qu'une partie d'entre nous lui
ouvrent largement les portes ? N'est-il pas
temps, pour ces "visionnaires", de
cesser et de se reprendre ? Ou bien vont-ils
accepter la normalisation dans toutes ses
dimensions connues, devenant ainsi le phare de
ceux qui demeurent encore honteux ?
I'tiraf
Rimawi
Ecrivain
palestinien résidant à Ramallah
10
octobre 2005
Traduit
par le Centre d'Information sur la Résistance
en Palestine
7-4
Point de vue de Nizar
Sakhnini
Le
projet Sioniste en Palestine : colonisation, vol de
terres et nettoyage ethnique
Environ
8.000 juifs habitaient en Palestine avant 1882.
La création d'un “Etat Juif” dans un si
petit pays avec une si petite communauté juive
qui ne possédait pratiquement aucune terre pour
s'y installer, était pratiquement impossible.
En conséquence, établir
un Etat exclusivement Juif en Palestine
impliquait de faire venir des Juifs des quatre
coins du monde, acquérir de la terre et la
nettoyer ethniquement de sa population Arabe
autochtone.
Colonisation
Hovevei Zion, le précurseur de
l'organisation Sioniste, a commandité la première
vague des colons pionniers, qui a commencé en
1882 et s'est terminée en 1903.
Environ 35.000 immigrés sont arrivés en
Palestine lors de cette vague.
Près de la moitié d'entre eux sont partis
quelques années après leur arrivée.
Eliezer Ben Yehuda, un Sioniste
fanatique, était l'un des colons de la première
vague. Quand son bateau est arrivé à Jaffa en
1882, il observait les passagers Arabes à bord
et a soudain réalisé qu'ils étaient bien plus
chez eux sur la "Terre Promise" qu'il
ne le pensait.
Par la suite, il a constaté qu'il ne pourrait
pas digérer ses doutes ainsi il a quitté
"Eretz Yisrael" et est devenu un
Territorialiste, croyant que les Juifs devraient
chercher un pays sur une autre terre que la
Palestine. (Karen Armstrong, Guerre Sainte :
Les Croisades et leur impact sur le monde
d'aujourd'hui. Macmillan, Londres, 1988, pp
60-64)
La
deuxième vague a commencé en 1904 et s'est
terminée avec le début de la Première
Guerre Mondiale en 1914. Elle a fait venir
40.000 immigrés en Palestine.
Comme avec la première vague, près de la
moitié d'entre eux ont quitté le pays dans
années suivantes.
Selon Bar-Zohar, quand les premiers
immigrés des Sociétés Sionistes Russes sont
arrivés en Palestine "ce n'était pas la
terre où coulait le lait et le miel qui les a
accueillis...
Le dur travail, la malaria, et la faim ont
fait beaucoup de victimes. De ceux qui ont
survécu, beaucoup ont décidé de quitter de
cette terre maudite sur le premier bateau
disponible.
Plus tard, Ben-Gurion devait affirmer
que sur dix immigrés arrivés avec le deuxième
Aliyah, neuf avaient ensuite quitté le pays
". (Michael Bar-Zohar, Ben-Gurion :
Une Biographie. New York: Delacorte Press,
1977, pp 13-14)
Cette 2ème vague incluait un certain nombre
de Sionistes Socialistes. Parmi les nouveaux
immigrés Sionistes Socialistes se trouvait Ben
Gurion.
Un autre Sioniste socialiste, Yitzhak Ben
Zvi (2ème président de l'Etat d'Israel)
est aussi arrivé en Palestine dans cette
vague.
La 3ème vague, qui a commencé en 1919 et
s'est terminée en 1923, a fait encore venir
40.000 colons. Comme les conditions s'étaient
améliorées sous le Mandat Britannique en
Palestine, peu d'entre eux sont revenus dans
leurs pays d'origine.
La 4ème vague, 1924-1929, a amené 82.000
immigrés dont 23.000 sont partis dans les années
suivantes.
Afin de booster l'immigration juive en
Palestine, l'Organisation Sioniste est entrée
en négociations avec les Nazis pour faciliter
l'émigration des Juifs Allemands.
Suite à ces négociations, un accord a été
signé, qui a permis à des dizaines de
milliers de Juifs Allemands d'immigrer en
Palestine.
La 5ème vague d'immigrés juifs, qui a eu
lieu de 1929 à 1939, a amené 250.000 colons
et la 6ème a fait venir 150.000 autres colons
qui sont arrivés en Palestine entre 1939 et
1948. (Pour un débat détaillé sur
l'accord de transfert, voir : Edwin Black, L'Accord
de Transfert: L'histoire non-dite du pacte
secret entre le Troisième Reich et la
Palestine Juive. New York : Macmillan
Publishing Co. Londres : Collier Macmillan
Publishers, 1984)
En 1946, le nombre total de Juifs en Palestine
était de 608.225 et l'ensemble de la terre
qui leur appartenait représentait 1.585.365
dunums, ce qui représentait moins de 7% de la
surface de la Palestine. (Walid Khalidi,
From Haven to Conquest, Annexe I, pp.841-843)
Les opérations de nettoyage ethnique perpétrées
pendant la guerre de 1948, la Loi sur les
Absents tout comme la Loi du Retour de 1950
ont facilité la confiscation des maisons et
des terres Arabes pour construire des colonies
pour encore plus de colons qui ont inondé la
Palestine suite à la création d'Israel.
Vol de
Terres
Une campagne de vol de terres préméditée et
préplanifiée a commencée peu après les opérations
de nettoyage ethnique de 1948. Une loi a été
votée à la Knesset israélienne en 1950,
"la Loi
sur la Propriété des Absents".
Selon cette loi, toute personne qui n'était pas
directement présent avant, pendant ou après la
guerre, indépendamment de la raison, a été défini
en tant qu'"Absent" et sa terre comme
abandonnée. Elle était donc confisquée.
Environ 20% des Palestiniens en Israel ont été
déplacés en interne pendant la guerre 1948 :
en d'autres termes, alors qu'ils étaient
toujours en Israel, ils ont été empêchés de
rentrer dans leurs maisons et leurs villages.
Ces personnes déplacées ont été considérées
comme "Absents" et sont devenues des réfugiés
dans leur propre pays tandis que leurs terres étaient
confisquées.
Encore plus significatif est le fait que les
Arabes Palestiniens qui ont été expulsés ou
obligés de partir pendant la guerre de 1948 ont
été empêchés de rentrer dans leurs maisons
et sur leur terres. Ceux qui ont essayé de
rentrer étaient considérés comme des
"espions" et étaient alors abattus
par l'Unité 101 de l'IDF, une compagnie de
parachutistes, qui avait été formée sous le
commandement d'Ariel Sharon.
Une autre loi, "la Loi de Réquisition
des Terres", a été votée en 1953
pour "légitimer" l'expropriation des
terres Arabes. Selon cette loi, les vols de
terre étaient légaux.
Moshe Smilansky, l'un des pères du
Sionisme, a publié un article déclarant :
“Quand nous sommes revenus dans notre pays après
en avoir été expulsé il y a deux mille ans,
nous nous sommes appelés nous-mêmes ‘les
audacieux’ et nous nous sommes plaints avec
raison devant le monde entier que les portes du
pays étaient fermées.
Et maintenant quand ils (les réfugiés arabes)
osent revenir dans leur pays où ils ont vécu
pendant mille ans avant d'être expulsés ou
fuir, ils sont appelés "des infiltrés"
et sont abattus de sang froid.
Où sont les Juifs ? Pourquoi n'avons nous pas
au moins, d'une main généreuse, donné une
compensation à ces personnes malheureuses ?
Où prendre l'argent ? Mais nous construisons
des palais... au lieu de payer une dette qu'on
nous pleure de la terre jusqu'au ciel...
Et avons-nous péché seulement envers les réfugiés?
Ne traitons-nous pas les Arabes qui restent avec
nous comme des citoyens de second ordre ?
Est-ce qu'un simple fermier juif a levé la main
au parlement en opposition à une loi qui a privé
les paysans arabes de leur terre?
La conscience Juive est-elle seule dans la ville
de Jérusalem,!" (From Haven to Conquest,
p. 834)
Nettoyage ethnique
La soumission au nettoyage ethnique des Arabes
Palestiniens faisait partie intégrale de
l'ensemble de la pensée et du langage politique
Sioniste que ce soit implicitement ou
explicitement.
Dans ses journaux intimes, Herzl
a indiqué clairement que "Les propriétés
foncières existantes devaient être expropriées
lentement, toute revente ultérieure aux propriétaires
originaux était interdite, et tous les biens
immobiliers devaient rester entre des mains
exclusivement Juives.
La population pauvre devait être travaillée
"across the frontier unbemerkt"
(subrepticement)...
Il fallait refuser à cette population tout
emploi sur sa terre natale...
En 1901, le 5ème Congrès Sioniste a fondé le
Fonds National Juif. Selon les règlements
internes du FNJ, la terre acquise devenait
propriété Juive inaliénable et ne pouvait
plus être vendue ou non louée aux Non-Juifs...
"
(article documenté publié par L.M.C. Van
Der Hoeven Leonhard dans Libertas, (Hollande)
Lustrum, numéro 1960, pp. 1-5, reproduit in
Walid Khalidi, From Haven to Conquest, pp.
115-124.
Voir aussi, Benny Morris, Victimes : Histoire du
Conflit Arabo-Sioniste, 1881-1999.
New York, Alfred A. Knopf, 1999, pp. 21-22)
David Ben-Gurion croyait que les
Sionistes devaient exercer des pressions pour
forcer les Anglais à agir. Mais si nécessaire,
a-il écrit dans son journal intime : "Nous
devons nous préparer nous-mêmes à effectuer
le déplacement des Palestiniens". (Michael
Palumbo, la Catastrophe Palestinienne, p. 4,
citant le journal intime de Ben-Gurion – publié
en Hébreu - vol. IV, p. 299)
Dans un rapport au directeur de l'Agence Juive
en date du 12 juin 1938, Ben-Gurion déclarait
: "Je suis pour un transfert forcé; Je ne
vois rien d'immoral à ça... " (Simha
Flapan, Sionisme et les Palestiniens, Londres:
Croom Helm, 1979, p. 263)
Encouragée par la possibilité d'établir un
Etat Juif en raison du plan de partition proposé
par la Commission Peel dans son rapport publié
en juillet 1937, l'Agence Juive a nommé un
"Comité de Transfert de Population"
pour sortir des plans afin de débarrasser l'Etat
Juif de ses Arabes Palestiniens.
Joseph Weitz,
directeur du Fonds National Juif, qui a
travaillé avec le Comité de Transfert de
Population, avait développé un plan dans ce
but.
Dans son rapport, Weitz a écrit que le
transfert de la population arabe à partir des
secteurs Juifs "ne servait pas qu'un seul
but : diminuer la population arabe. Il
servirait également un deuxième objectif
nullement moins important, qui est d'évacuer
la terre maintenant cultivée par les Arabes
et donc de la libérer pour la colonisation
Juive." (Michael Palumbo, la
Catastrophe alestinienne, p. 4, citant CZA, ¨Minutes
du Comité de Transfert de Population, 22
novembre, 1937)
Le plan de partition de la Commission Peel qui
proposait de diviser le pays entre "les
colons Juifs et la population Arabe
autochtone" a été discuté lors de la réunion
du l'exécutif de l'Agence Juive qui s'est
tenue le 12 juin 1938.
La partition comme proposée par la Commission
Peel abandonnerait plus de 200.000 Arabes dans
"l'Etat Juif" proposé.
Le directeur l'Agence Juive abordait le problème
concernant la meilleure façon de se débarasser
de ces Arabes.
Le leader Sioniste
de 75 ans, Menahem Ussishkin, a déclaré
que : "Il n'y a aucun espoir que ce
nouvel Etat Juif survive, pour ne pas parler
de son développement, si les Arabes sont
aussi nombreux qu'ils sont aujourd'hui."
Berl Katznelson du parti du Mapai de
Ben-Gurion a vu seulement le désastre dans un
Etat Juif avec une grande minorité Arabe et a
proposé un programme de développement pour
éliminer les Arabes Palestiniens.
Il a conseillé vivement des négociations
avec des Etats Arabes voisins qui pourraient
être persuadés de recevoir les expulsés. (Michael
Palumbo, la Catastrophe Palestinienne, pp 1-2,
citant CZA, Compte-rendu de l'Exécutif, 12
juin 1938)
D'autres "Comités de Transfert" ont
été nommés pendant la guerre 1948. Un comité
"auto-désigné" officieux, dirigé
par Joseph Weitz, a commencé ses
activités fin mars 1948.
Après la création de l'Etat d'Israel, le
gouvernement temporaire a nommé un comité
officiel dont les recommandations ont été
soumises à Ben-Gurion en temps opportun et
ont été mises en application sous couvert de
la guerre.
Une des principales questions à partir de
juin 1967 et après n'était pas si Israel
devrait maintenir une présence dans les
Territoires nouvellement acquis mais comment
il pourrait la maintenir sans ajouter plus
d'un million de Palestiniens à la minorité
Arabe d'Israel.
Le vieux dilemme Sioniste des Non-Juifs dans
un Etat Juif devait être résolu.
Dans cette perspective d'expansionisme
Sioniste, des idées de transfert ont été rétablies
au cours des discussions publiques, dans des
chansons populaires, dans des articles de la
presse en Hébreu et, d'une manière
primordiale, dans des discussions du
gouvernement et dans les programmes et la
politique du gouvernement. (Nur Masalha,
Une Terre Sans Peuple: Israel, le Transfert et
les Palestiniens 1949 - 96. Londres: Faber et
Faber Ltd, 1997, pp 60 - 61)
De nouvelles propositions pour un nettoyage
ethnique ont été décrites dans un article
intitulé "Une stratégie pour Israel
dans les années 80", qui est paru dans
Kivunim, le périodique de l'Organisation
Sioniste Mondiale en février 1982.
L'article a été écrit par Oded Yinon,
un journaliste et analyste des affaires
Moyen-Orientales et ancien haut fonctionnaire
du Ministère des Affaires Etrangères
Dans son article, Yinon appelait Israel à
provoquer la dissolution et la fragmentation
des états Arabes en une mosaïque des groupes
ethniques.
Il demandait une politique israélienne visant
à provoquer "la dissolution de la
Jordanie; la fin du problème des Territoires
(Occupés) massivement peuplés avec des
Arabes à l'ouest du Jourdain; et l'émigration
des territoires, et un gel économico-démographique
à l'intérieur."
Il a ajouté, "nous devons être actifs
afin d'encourager ce changement rapidement, au
plus vite".
Yinon pensait, comme beaucoup d'avocats du
transfert en Israel, qu'"Israel a fait
une erreur stratégique en ne prenant pas des
mesures(d'expulsions massives) envers la
population Arabe dans les nouveaux territoires
pendant et peu de temps après la guerre (de
1967).... Une telle ligne nous aurait sauvés
depuis du conflit amer et dangereux que nous
aurions déjà terminé en donnant la Jordanie
aux Palestiniens."
D'ailleurs, Yinon suggérait de contenir
l'ensemble du monde Arabe, y compris en leur
imposant une Pax Israela et la détermination
du destin des sociétés Arabes : la réinvasion
du Sinai et '"l'éclatement territorial
de l'Egypte en zones géographiques séparées."
Quant à l'Est Arabe :
"... la désintégration totale du Liban
en cinq régions, des gouvernements localisés
en tant que précédent pour l'ensemble du
Monde Arabe... la dissolution de la Syrie, et
ensuite de l'Irak, en des zones de minorités
ethniques et religieuses...." (Ibid,
pp 196 - 198, citant Oded Yinon, Une Stratégie
pour Israel dans les années 80, (Hébreu),
Kivunim, Jérusalem, numéro 14, février
1982, pp 53 - 58)
L'échec des différents efforts "pour
transférer" tous les Palestiniens ne
signifie pas que ces efforts ont été
abandonnés.
Benjamin
Netanyahu a déclaré aux étudiants de
l'université de Bar-Ilan le 16 novembre 1989
que le gouvernement n'avait pas exploité des
situations internationalement favorables, pour
effectuer des expulsions "à grande échelle"
à un moment où "les dommages (aux
relations publiques d'Israel) auraient été
relativement petits..."
Netanyahu faisait référence au massacre de
la place Tiananmen en juin 1989 où
l'attention du monde et des médias était
concentrée sur la Chine.
Il a ajouté, "je crois toujours qu'il y
a des occasions d'expulser beaucoup de
gens."
Netanyahu a plus tard nié d'avoit fait ces
remarques mais le Jérusalem-Post a présenté
un enregistrement de bande-son du discours. (Ibid,
p. 190, citant le Jérusalem-Post, 19 novembre
1989; Michael Palumbo, Israel Impérial :
Histoire de l'Occupation de la Cisjordanie et
de Gaza, Londres: Bloomsbury Publishing Ltd.,
1990 pp. 302 - 303)
Après des décennies
d'efforts Sionistes, "la
menace démographique"
Arabe hantait toujours Israel.
Une conférence a eu lieu les 19 & 20 décembre
2000 au Centre Interdisciplinaire à Herzliya
pour traiter du sujet.
La conférence fut la première de ce qui est
devenu une série de conférences annuelles
traitant de la force et de la sécurité d'Israel.
Une majeure partie des recommandations a été
reliée à 'la menace démographique' que
constituent les citoyens Arabes d'Israel. (pour
un compte-rendu détaillé de la conférence et
de ses recommandations, voir : La conférence d'Herzliya
sur l'équilibre de la force et de la sécurité
nationales en Israel, Journal of Palestine
Studies n°121, volume XXXI, numéro 1, automne
2001, pp 50-61)
8 Courrier
des lecteurs & trouvé sur le net
8-1
Laurent Lambert :
Lobbyin : Retourner les outils sionistes contre
leurs créateurs
Les
organisations de défense des intérêts d'Israël
sont nombreuses et plutôt bien organisées.
Elles
peuvent même se permettre de laisser online de
formidables outils
de lobbying, à disposition de
tout cybernaute.
C'est
ainsi que j'ai trouvé la liste
des adresses des grands médias par pays et la
France en fait évidemment partie. Cela permet
d'envoyer des mails de contestation,
d'approbation, de réflexion... bref d'influence
sans avoir à chercher partout les dites adresses.
Je
vous conseille donc de garder en favori les
adresses suivantes et surtout de vous en servir dès
que nécessaire. Personnellement, je jubile de
savoir qu'ils ont passé des jours à tout
recenser et à les mettre online et
que, finalement, nous puissions les utiliser.
Voici
le lien pour les quotidiens/hebdos/agences
de presse francophones..
http://www.take-a-pen.org/francais/Journaux.html
Pour
les radios
et TV francophones
http://www.take-a-pen.org/francais/RTV.html
et
enfin les institutions
publiques (les lettres sont lues
et souvent comptabilisées pour prendre la température
de la population sur un thème donné).
http://www.take-a-pen.org/francais/Gouvernements.html
Et
si les adresses des médias du monde entier vous
intéressent :
http://www.take-a-pen.org
A
vos plumes !
Laurent
Lambert
9 Annexes
9-1
Cindy et Craig Corrie : Rachel
a été tuée par un bulldozer mais ses paroles
incitent à agir
Quand notre fille Rachel Corrie
a été tuée par un bulldozer israélien dans la
bande de Gaza le 16 mars 2003, la première réaction
a été de faire connaître ses paroles au monde.
Elle avait travaillé à Rafah avec une organisation
de résistance
non-violente, l'International Solidarity Movement
(ISM), pour essayer
d'arrêter la démolition des maisons et des puits
palestiniens.
Ses emails qu'elle envoyait à la maison ont eu un
fort impact sur notre
famille, nous donnant une vision de la situation au
Moyen-Orient que nous
n'avions jamais eu avant.
Sans correspondance directe avec Israël et la
Palestine, nous n'avions pas
compris la nature dévastatrice de la situation des
Palestiniens. Venant des
Etats-Unis, notre allégeance et empathie avaient
toujours été avec le peuple
Israël.
Après la mort de Rachel, nous avons réalisé que ses
mots avaient un effet
semblable sur d'autres dont les vies étaient changées,
comme l'ont été les
nôtres - pas simplement par la mort de Rachel, mais
par la fenêtre de ses
écrits venant de l'expérience palestinienne et par
son appel à l'action.
Au début de cette année, quand un spectacle créé
entièrement d'après les
email et les journaux de Rachel a été joué pour la
première fois à Londres,
nous avons vu d'une manière très immédiate l'impact
que les mots de Rachel
pouvaient avoir sur d'autres.
Le théâtre peut atteindre des personnes dans un lieu
différent et plus
profond que lire un article de journal ou écouter un
discours : il y a un
aspect émotionnel qui pour certains peut être plus
durable et motivant.
Le théâtre humanise; tous les arts humanisent. Il
nous emmène loin de la
simple logique et du raisonnable. Dans le conflit Israélo-Palestinien,
il y
a souvent un calcul très logique de la mort et de la
guerre - et vous devez
sortir des murs de cette logique afin de construire
une logique de paix.
La pièce, Mon Nom est Rachel Corrie, ne parle pas
seulement de la façon dont
Rachel est morte, même si c'est la raison pour
laquelle elle est connue et
que l'on s'en souvient.
Elle éclaire également sur son humanité, en traçant
son évolution
d'auto-exploration d'adolescent typique à travers à
sa recherche d'une voix
politique. La pièce inclut une partie de ses écrits
qui pourraient être
considérés comme non flatteurs pour nous, et même
pour elle. Mieux que ça,
bien que, en étant un symbole d'une dimension.
C'est déconcertant mais également rassurant de voir
un acteur qui ressemble
beaucoup à Rachel - Megan Dodds - jouer le rôle de
notre fille sur scène.
Dans la scène d'ouverture, quand Rachel se réveille
dans sa chambre à
coucher en désordre, la ressemblance est presque
trop. Mais Megan vit les
paroles de Rachel qui parfois nous semblent familières
mais également
parfois étonnantes, de sorte que nous apprenons
d'elle ce que Rachel
pouvait penser.
À plusieurs reprises dans la pièce, Megan décrète
recevoir des email de
nous - les vrais emails que nous avons réellement
envoyés à Rachel. Nous
n'avions jamais imaginé avant les réactions de notre
fille à la réception de
nos messages jusqu'à ce que nous les ayons vues sur
scène.
Rachel était un véritable être humain. Parfois,
quand les gens l'idéalisent,
nous nous sentons vulnérables pour elle. En
connaissant totalement l'être
humain, sentiraient-ils la même chose? Grâce à Mon
Nom est Rachel Corrie,
les gens peuvent connaître Rachel plus entièrement.
Franchement, notre fille est devenue un symbole
positif pour les gens. Son
histoire et ses mots semblent motiver d'autres pour
faire quelque chose, pas
simplement pour s'asseoir et parler de la situation du
monde dans leurs
salons et être tristes. Le week-end après que Rachel
ait été tué, nous avons
discuté avec de vieux amis sur ce que nous devrions
faire. Nous avons dû
trouver une réponse.
Par certains côtés, nous avons peut-être été plus
chanceux que d'autres
parents qui ont perdu des enfants, parce que la réponse
dans notre situation
était évidente.
Par ses efforts pour éduquer et établir des liens
permanents avec les
Palestiniens de Rafah, Rachel nous a fourni un chemin.
Dans un e-mail de Rachel à son ami Todd, elle lui dit
plus de 10 fois qu'il
doit venir à Gaza. "Viens ici !", répète-t'elle
à plusieurs reprises. Est ce
ce que Rachel aurait voulu que nous y allions aussi :
pour essayer de
continuer ce qu'elle a commencé ?
Nous avons récemment passé du temps aux Etats-Unis
avec les membres de la
famille qui étaient derrière le mur de la maison où
se tenait Rachel pour la
protéger. Pendant un mois nous avons mangé, joué et
voyagé avec Sama, 15
ans.
Quel futur a-t-elle, en vivant dans ce qui correspond
maintenant à une
prison de masse à Gaza?
Le désengagement récent fournir peut-être un
soulagement manifeste pour les
Gazéens. Mais il est difficile de ne pas comparer la
couverture médiatique
accordée au départ des colons israéliens avec celle
donnée aux nombreuses
familles palestiniennes qui ont perdu leurs maisons
par les démolitions à
Gaza.
Ce qui s'est produit en Cisjordanie sous couvert du désengagement
- la
construction du Mur et l'expansion des colonies - est
également très
inquiétant.
Et quand le proche collaborateur du Premier Ministre
israélien, Dov
Weisglass, déclare que la véritable intention du désengagement
de Gaza était
de mettre le processus de paix dans le formol, nous
devons le prendre au
mot. Nous devons continuer à insister pour un
processus de paix et
travailler pour un Etat palestinien viable qui bénéficiera
aux Palestiniens,
aux Israéliens et au reste du monde.
En attendant, nous demandons toujours à notre
gouvernement une enquête
américaine sur le meurtre de Rachel. Le Département
d'Etat américain a été
enregistré disant que le rapport de la police
militaire israélienne ne
reflète pas une enquête qui était "complète,
plausible et transparente", en
dépit de ce qui avait été promis par Ariel Sharon
au Président Bush.
En mars, nous lançons un procès contre les Forces de
la Défense israéliennes
et le gouvernement israélien, pour chercher la
justice pour Rachel et
également des informations.
Nous avons toujours voulu savoir ce qui s'est passé
le 16 mars 2003, et
pourquoi les rapports des témoins oculaires
internationaux sont tellement
radicalement différents des rapports des soldats
impliqués.
Malheureusement, le parlement israélien,
contrairement au droit
international, a voté une législation rétroactive
rendant impossible à la
plupart des Palestiniens et aux autres d'intenter un
procès contre l'IDF
pour les préjudices qui ont eu lieu dans les
territoires occupés après
septembre 2000
Aux Etats-Unis, nous avons
entrepris une action judiciaire contre
Caterpillar Inc., qui a fabriqué le bulldozer D-9R
qui a tué Rachel.
En vertu d'une loi existante aux Etats-Unis, les sociétés
peuvent être, et
sont tenues pour responsables quand elles continuent
sciemment à fournir des
marchandises et des services qui sont utilisés en
violation des droits de
l'homme.
Le mois précédent sa mort, Rachel nous avait écrit
l'email suivant :
"J'attends avec impatience de voir de plus en
plus de gens qui voudront
résister à la direction dans laquelle le monde
avance, une direction où nos
expériences personnelles ne sont pas pertinentes, que
nous sommes mauvais,
que nos communautés ne sont pas importantes, que nous
sommes impuissants,
que notre futur est déterminé, et que le niveau le
plus élevé de l'humanité
est exprimé par ce que nous choisissons d'acheter au
centre commercial."
L'action a déjà découlé de ses mots.
Par Cindy
et Craig Corrie
"Mon Nom est Rachel Corrie" est à l'affiche
au Royal Court Theater à Londres
du 11 au 29 octobre. Box office + 020 7565 5000.
Par
Cindy et Craig Corrie
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