Palestine - Solidarité

   



L'information est une arme au service de la paix. Sa diffusion est un acte de résistance
Les médias occidentaux ont toujours accepté les versions de l'armée israélienne et fermant les oreilles 
aux autres sources

Journal  des  Palestiniens

N° 144      10-10 au 15-10   

Par  M.Lemaire
Ce journal est obtenu par la lecture journalière des journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources d'informations de la résistance). ensuite patiemment fais les recoupements...
 
Vous retrouverez ce journal sur le site :   www.palestine-solidarite.org
ainsi que dans la rubrique "Le jounal des Palestiniens" sur le site "Palestine, le secret dévoilé" : http://www.palestinefr.net/jop.php
Si vous voulez-me contacter ou obtenir le Journal par mail une seule adresse : lemaire.marcus@skynet.be
Le signe # veut dire : important (a mes yeux) :
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Editorial

Bonjour 

Pensez-vous que tout est calme en Palestine, puisque nos médias occidentaux n’en parlent plus ?

Et bien non !!!

Voici, en exemple ce qui c’est passé le 12octobre.

Les forces de l'occupation israélienne, soutenues par des jeeps et des blindés militaires ont envahi la ville de Toulkarém et la ville de Dier Al Ghisoon, arrêtant cinq citoyens et les conduisant vers une destination inconnue.

HEBRON :

Les soldats israéliens ont transformé en avant-poste militaire la maison de Moustafa Abdallah,
JENINE :

Les forces d'occupations israéliennes ont arrêté quatre citoyens

NAPLOUSE :

L’armée israélienne a envahi plusieurs quartiers de la ville de Naplouse et le camp d'Askar, arrêtant deux citoyens.
TOUBASS :

Les FOI ont arrêté, Abed Al Mouiez Ibsharat, 20 ans étudiant.
AL QUDS,

La police et des gardes frontières israéliens ont arrêté 20 adolescents palestiniens sous prétexte qu’ils jouaient avec des feux d'artifices.

Les médias israéliens ont fait grand cas de l’arrestation de  Samar Tsabih, présentée comme la première experte en explosif du Hamas.

Les prisons sont pleines (681 citoyens : vieillards, enfants, religieux, commerçants, propriétaires d'institutions de charité, imams de mosquées, ainsi qu’un grand nombre des candidats aux élections municipales ont été arrêtés lors des opérations exécutées par  le Shin Beth, le service de sécurité intérieure d'Israël, (à noter que  la plupart de prisonniers viennent de Cisjordanie)

A Ramallah, la prison surpeuplée, engendre des conditions de détentions inhumaines.

Les sources gouvernementales palestiniennes affirment que les détenus dans la prison d'Ofar sont enfermés 9 heures par jour dans des containers en métal.

Quand la Palestine, à juste titre, demande la libération de ces prisonniers la réponse est : 'Israël refuse la libération des prisonniers "aux mains tachées du sang "

'Israël fait semblant d’ignorer que  dans la juridiction des droits de l'Homme; ce terme "aux mains tachées du sang " n'existe ni dans les conventions ni dans les décrets internationaux.

Encore plus atroce, le Comité ministériel Israélien recommande à son gouvernent de faire un projet de résolution qui donnera à  Israël la possibilité légale de violer les droits des prisonniers palestiniens.

Nous pensons que c’est pour cette raison que l’Autorité nationale palestinienne a décidé de reporter à une date ultérieure, sa rencontre avec Sharon ceci malgré la déclaration de consert :  «nous ne voulions pas d'une réunion sans résultats mais d'une rencontre qui permette de relancer le processus de paix»,.

Notre opinion est en effet confirmée par les médias israéliens, qui donnent comme raisons : la rencontre a été reportée en raison du refus d'Israël de répondre aux demandes palestiniennes sur la libération des prisonniers, la libération d'Ahmed Sadate, le secrétaire général du Front populaire de Libération de la Palestine, ainsi que le non retrait israélien des villes de Cisjordanie, et  le contrôle du passage de Rafah.

Point de vue que partage le ministre de la Technologie et de la Communication; Sabri Seidam qui précise que le retrait israélien n'a pas accordé la souveraineté complète à la Palestine, bien au  contraire  : Israël a renforcé sa mainmise sur le territoire palestinien. 

Pendant ce temps, Mme Hina Jilani, représentante spéciale du secrétaire général de l'Onu pour la défense des droits de l'Homme, accuse Israël de porter atteinte aux droits fondamentaux des Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza sous prétexte de sécurité.

"Je voudrais rappeler au gouvernement d'Israël que l'absence de paix et de sécurité ne saurait excuser le non respect des normes internationales pour les droits de l'Homme et les lois humanitaires"

a-t-elle précisé.

Tandis que l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et pour l'agriculture déclare que 40% de 4,6 millions personnes vivant en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, est sous-alimentée, soit, parce qu'ils ne pouvaient pas obtenir de d'alimentation(blocus)  ou parce qu'ils n'ont plus les moyens financiers.

Et que répond Sharon ?

Sharon signale qu'il va renforcer le contrôle israélien sur la ville de Jérusalem, le Golan et la Vallée du Jordan, le long du désert de Néguev et de la région de Galilée.

Et machiavélique, il pousse Mahmoud Abbas à faire front commun contre les résistants.

Ceci est confirmé par le numéro deux du gouvernement israélien  Peres : Israël doit "livrer une lutte sans compromis" contre le Hamas tout en soutenant "sans hésiter" Mahmoud Abbas, " Ces gens-là (les résistants) sont destructeurs et portent atteinte aux intérêts arabes et cela, Abou Mazen, commence à le comprendre aussi".

Mais, cela ne se passera pas, le président de la Palestine ne trahira pas les siens !.

Bonne lecture
Cathy & marc.


                                   10-10 au 15-10 :   Peuple Palestinien  : 0 tué   -  3 blessés

Sommaire : 
1Politique Palestinienne (en Palestine toujours occupée)
2 Politique Israélienne

3 Politique internationale des territoires occupés 

4 La Palestine en chiffre & au jour le jour
Détails par région :
Décompte des pertes humaines
5 Médias :

6 Les brèves

6-1 Les causes du décès en novembre 2004 du chef historique & président Yasser Arafat..

a) Une commission ministérielle palestinienne a rendu public un rapport

b) demande aux Nations unies, pour investiguer sur les causes du décès de Yasser Arafat.

6-2 Participation de firmes françaises dans un projet de tramway dans la région de Jérusalem.

7 Dossier
7-1 Point de vue de Didier Francois :  Délai de grâce pour le sommet Sharon-Abbas
7-2 Point de vue de Amira Haas       : Les personnes en séjour illégal en Cisjordanie
7-3 Point de vue de I'tiraf Rimawi      : Stoppons d'abord la normalisation interne
7-4 Point de vue de Nizar Sakhnini   : Le projet Sioniste en Palestine : colonisation, vol de terres et nettoyage ethnique
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net 

8-1 Laurent Lambert  : Lobbyin : Retourner les outils sionistes contre leurs créateurs

9 Annexe
9-1 Cindy et Craig Corrie : Rachel a été tuée par un bulldozer mais ses paroles incitent à agir

1  Politique Palestinienne 
1-1    Processus de paix & le Futur état :

11-10

# L'Autorité nationale palestinienne à décidé de reporter la rencontre entre le Premier ministre Sharon et le président  Mahmoud Abbas au début du mois prochain à cause des désaccords

11-10

# Selon des médias israéliens, la rencontre a été reportée en raison de refus d'Israël de répondre aux demandes palestiniennes sur la libération des prisonniers, qui avaient été détenus avant l'année 1993, ainsi que le retrait israélien des villes de Cisjordanie , la libération d'Ahmed Sadate, le secrétaire général du Front populaire de Libération de la Palestine, l'opération du passage de Rafah sans une présence israélienne et l'ouverture du passage de sécurité entre la bande de Gaza et la Cisjordanie

 

11-10

# Le ministre de la Technologie et de la Communication; Sabri Seidam précise que le retrait israélien n'a pas accordé la souveraineté complète à la Palestine, bien au contraire  : Israël a renforcé sa main-mise sur le territoire palestinien. 

11-10

# L'avocat du centre d'Al Miazn pour les droits de l'Homme; Jamil Sarhan, signale que le statut juridique de la bande de Gaza n'avait pas changé depuis le ‘’retrait israélien’ vu que les passages, les airs et la Méditerranée  sont  toujours contrôlés par l'Israël

12-10

# Le négociateur en chef palestinien, Dr. Saeb Erakat, a affirmé que les Palestiniens sont engagés dans la'' Feuille de route'', dénonçant à la Tv israélien que l'Autorité Nationale palestinienne s'était attendu à l'engagement concret israélien au plan, y compris l'engagement pour stopper des activités coloniales dans la Cisjordanie et d'enlèvement des avant-postes illégaux , et qu’ils sont très mécontent

IPc

1-2 Les grandes manoeuvres
14-10
Le négociateur en chef Saeb Erekat & le vice-Premier ministre Peres et se sont entretenus des dispositions en matière de sécurité et de douane au point de passage de Rafah, à la frontière entre l'Egypte et la Bande de Gaza, principale porte du territoire palestinien sur le monde.
Erakat a estimé qu'un accord imminent sur la réouverture du passage de Rafah était possible.
Le contrôle du passage de Rafah serait entièrement égypto- palestinien, a dit M. Erakat.
D'après M. Erekat, les divergences sont largement d'ordre technique et pourront être surmontées. "Je ne pense pas que nous sommes loin les uns des autres", a-t-il déclaré à l'issue de la rencontre.

http://www.ipc.gov.ps/ipc_

1-3
Sur le terrain

13-10

Dans sa rencontre avec Karine Abou Zeid, la représentante de l'UNRWA, le Premier ministre Ahmad Qoreï a exprimer ces remerciements à l'UNRWA pour ce qu'elle fait pour améliorer la vie des réfugiés en Palestine ou dans les camps de réfugiés à l'étranger surtout au Liban .

Mme Abou Zeid a insisté sur l'importance de s'aider pour réaliser les différents projets et qui touchent tous les niveaux dans la vie des palestiniens, en assurant qu'il faut travailler comme une seule communauté. à Gaza et en Cisjordanie

http://www.ipc.gov.ps/ipc
1-4 Gouvernement cherche coalition désespérément... 

13-10

Le premier ministre Qorie a affirmé que le président Mahmoud Abbas enverrait au Conseil législatif, une lettre leur assurant que le gouvernement continuerait son travail jusqu'aux élections législatives prochaines...
http://www.ipc.gov.ps/ipc_
 

1-10 Prisons

11-10

Rapport mensuel du centre d’Information des prisonniers 

# Dénonce l'augmentation considérable du nombres de détenus en raison des arrestations faites par les forces de l'occupation israélienne (681 citoyens ont été arrêtés en septembre.)
Selon le rapport, la plupart de détenus venaient de Cisjordanie
Le rapport a précisé que les détenus étaient de tout les âges : vieillards, enfants, religieux,  commerçants, d propriétaires d'institutions de charité, imams de mosquées, ainsi un grand nombre des candidats d'élections municipales dont Hassan Yoüssif et Mohammad Nasal du Hamas.

SOURCE : IPC+agences

11-10

'Israël refuse la libération des prisonniers "aux mains tachées du sang "

11-10

L'avocat du centre d'Al Miazn pour les droits de l'Homme; Jamil Sarhan explique que ce terme n'existe pas dans les conventions et les décrets internationaux.
11-10
L'ex-ministre palestinien de prisonniers; Hicham Abdel Razeq appelle  Israël a respecté la convention de Genève et à l'appliquer.

Ps :  Il signale que le terme «  prisonniers aux mains tachées du sang » est discriminatoire


2  Politique Israélienne
2-1 Processus de paix

12-10

# Sharon (qui a un leitmotiv) a promis de suivre la "feuille de route" pour parvenir à la paix avec les Palestiniens, mais seulement s'ils (les Palestiniens) remplissent leur part du processus et a exclu d'autres options que celle qui est promue par la communauté internationale "Nous n'avons rien de neuf à inventer. Nous avons un plan que le gouvernement a accepté, la feuille de route", a-t-il déclaré

AP

2-2 Des Canons ... pas du beurre

12-10
# Un canon au laser anti-missiles déployé près de la bande de Gaza

L 'armée israélienne a déployé il y a un mois près de la bande de Gaza un prototype de canon au laser anti-missiles, capable d'intercepter des roquettes Qassam, a indiqué le Jérusalem Post.
Selon le journal, ce canon pourrait intercepter simultanément toutes les cinq secondes une quinzaine de roquettes ,voire même des obus d'artillerie classiques.
Le 30 avril, l'armée américaine et Israël ont procédé avec succès à un essai de ce canon à White Sands (Nouveau Mexique) aux Etats-Unis.
Cet essai procédait du projet THEL/MTHEL (Tactical High Energy Laser/Mobile Tactical High Energy Laser) qui associe depuis la fin des années 1990 les Etats-Unis et plusieurs sociétés du secteur des industries d'armements israéliennes.
Le MTHEL (version du THEL à moindre portée et facilement transportable sur un théâtre d'opérations) avait déjà été testé auparavant avec succès contre des roquettes Katioucha tirées isolément ou par salves.
Selon des experts, l'intérêt essentiel du système THEL/MTHEL par rapport à un système de missiles antimissiles classique réside dans son faible coût d'utilisation et dans sa capacité d'enchaîner rapidement les coups.

12-10
L 'armée israélienne dispose également,  d'un système radar ultra-performant, le "Maamin", capable de repérer en moins d'une seconde le départ d'un tir de roquette Qassam à partir de la bande de Gaza ainsi que son point de chute et de donner ainsi un appréciable temps d'alerte.
Ce système, doté de senseurs électro-optiques ultra sensibles reliés à un ordinateur perfectionné, permet aux habitants de disposer d'un temps d'alerte de 15 à 20 secondes pour se mettre à l'abri.

2-4 Les grandes manœuvres

11-10

# Israël pousse Mahmoud Abbas à faire front commun … conformément (suivant eux) à leurs engagements communs prévus par la Feuille de route.

a) Sharon a exhorté l'Autorité palestinienne à démanteler les groupes de résistance

b) Peres préconise la tenue d'un "front commun contre la folie terroriste".

Israël doit "livrer une lutte sans compromis" contre le Hamas tout en soutenant "sans hésiter" Mahmoud Abbas, a déclaré le numéro deux du gouvernement israélien  Peres,

"Il est clair comme le jour que nous devons livrer une lutte sans compromis contre le Hamas et soutenir sans hésiter Abou Mazen (Mahmoud Abbas)",.

"Ces gens-là sont destructeurs et portent atteinte aux intérêts arabes et cela, Abou Mazen, commence à le comprendre aussi"

 (AFP)

2-5 Gouvernement cherche coalition désespérément...    
12-10
Sharon : "Il est le temps de panser nos blessures. Nous commençons une nouvelle année électorale, et le bloc parlementaire du parti devrait soutenir le gouvernement jusqu'aux prochaines élections en novembre 7, 2006," (environ 1.500 membres de Likoud, qui assistaient à la célébration
.)
2-10 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)

12-10

# Sharon signale qu'il va renforcer le contrôle israélien sur la ville de Jérusalem, le Golan et la Vallée du Jordan, le long du développement du désert de Néguev et de la région de Galilée

12-10
Le Centre Palestinien pour les Droits de l'Homme (PCHR) signale dans son rapport : Après 2 semaines d’interdictions, les pêcheurs de Gaza peuvent, enfin, avoir accès à la mer, mais sous contrôle des forces aérienne et navale israéliennes,,, ..
http://www.ipc.gov.ps/ipc_

12-10

# La compagnie israélienne du téléphone, Bezek, refuse de servir les localités palestiniennes

La compagnie israélienne continue à considérer que le public arabe palestinien de l'intérieur est un public ennemi.

Elle refuse de développer son service technique, refuse de répondre aux réclamations des Palestiniens vivant dans les villes et les villages arabes palestiniens, avançant des arguments de type "zones sécuritaires", prétextant que pour réparer les lignes, il lui faudrait des autorisations des appareils sécuritaires de l'Etat sioniste.

www.arabs48.com

2-12 Prisons & tortures

11-10

Israël met la pression sur le Hamas pour empêcher, selon eux, celui-ci de transférer ses activités de la bande de Gaza vers la Cisjordanie :

# En effet, plus de 120 résistants supplémentaires ont été arrêtés en Cisjordanie lors d'un vaste coup de filet opéré par le Shin Beth, le service de sécurité intérieure d'Israël.

Les médias israéliens ont fait grand cas de l’arrestation de  Samar Tsabih,(originaire du camp de réfugiés de Jabaliya) présentée comme la première experte en explosif du Hamas, par les agents du Shin Beth. en Cisjordanie.

Nb : Samar Tsabih aurait été dépêchée en Cisjordanie en tant qu'experte en explosifs pour rendre plus performantes les charges explosives utilisées dans les attaques contre Israël, selon les médias.

Le Shin Beth à également arrêté brahim Ghinaït, 48 ans, considérer comme important chef local du mouvement de résistance Hamas pour l’occassion ils s’étaient déguisés en marchands de légumes…

AP

12-10

# Le Comité Ministériel Israélien a recommandé a son gouvernent un projet de résolution qui donnera la possibilité à  Israël de violer les droits des prisonniers palestiniens..(NB : elle sera soumise au parlement israélien (Knesset) prochainement.

Ce projet de résolution aboutira à
a) la discrimination entre les prisonniers israéliens et non israéliens,
b) les prisonniers palestiniens n'auront pas le droit de rencontrer leurs avocats avant 50 jours d'incarcération.
c) Il permettra aux militaires israéliens de prolonger la période de détention à 20 jours.

12-10

 Saeb Erekat, le négociateur en chef, a déclaré que la liste des prisonniers incluait Marwan al Barghouti, membre du Conseil Législatif, et Samir Kantar un combattant de la résistance libanaise.
" Nous avons soumis une liste de 20 prisonniers, qui avaient passé plus de 20 ans dans les prisons israéliennes " a déclaré Erakat

http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/

12-10
# A Ramallah, dans la prison israélienne d'Ofer, surpeuplée en raison des campagnes massives d'arrestations, engendre des conditions de détentions inhumaines.

Des sources gouvernementales ont affirmé que les détenus dans la prison d'Ofar sont 9 heures par jour dans un container en métal.

Selon un détenu " l'administration carcérale enferme quotidiennement plus de 200 prisonniers de 9 h à 19 h; dans ces container et ayant seulement quelques chaises.

Chaque fois, 2 couples y entrent dont les mains sont enchaînées "
Les détenus dans la prison d'Ofar et particulièrement ceux qui sont nouveaux, ont affirmé qu'ils souffraient énormément car ils ont  un besoin pressant de vêtements, des chausseurs, et de serviettes.

SOURCE : IPC+WAFA

12-10

Le tribunal militaire israélien a condamné le représentant du Croissant rouge, Samir Némer à 6 mois de prison administrative.
Motif : l'occupation israélienne a prétendu que Némer était un probable candidat du Hamas
..

Nb : Samir Némer est professeur dans l'université d'Al-Quds et dans la faculté des Sciences pédagogiques à Ramallah et n'est pas impliqué dans des activités politiques ou électorales.
12-10
Basem condamné a été condamné à 94 ans de prison.

Politique internationale des territoires occupés 
3-1 Onu
# Mme Hina Jilani, distribue des mauvais points

11-10

Mme Hina Jilani, la représentante spéciale du secrétaire général de l'Onu Kofi Annan pour la défense des droits de l'Homme, accuse Israël de porter atteinte aux droits fondamentaux des Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza sous prétexte de sécurité.

"Au nom d'impératifs de sécurité, une importante partie de la population (des territoires palestiniens: ndlr) a été privée de ses droits fondamentaux, et cela mérite d'être examiné plus en profondeur par tous ceux qui se préoccupent du respect des normes internationales en matière de droits de l'Homme et de lois humanitaires"

"Je voudrais rappeler au gouvernement d'Israël que l'absence de paix et de sécurité ne saurait excuser le non respect des normes internationales pour les droits de l'Homme et les lois humanitaires"

"Israël empêche les journalistes, les juristes et les militants pour les droits de l'Homme de veiller aux abus dans ce domaine"

(AFP)

11-10

Mme Hina Jilani,  a également accusé Israël de créer "un environnement absolument inadéquat à ceux dont la mission est de défendre le respect des droits de l'Homme" en limitant la liberté de circulation des journalistes, des juristes et des experts de la santé.

(AFP)

11-10

# Mme Jilani accuse l'Autorité palestinienne de gêner le travail des défenseurs des droits de l'Homme dans les territoires sous son contrôle.

"Ces défenseurs ont été victimes d'abus de pouvoir, de menaces, d'intimidations et de dommages graves", a-t-elle dit en déplorant notamment les conditions de détention et "la corruption au sein de l'appareil sécuritaire" palestinien.

"Des rapports ont indiqué qu'il était impossible d'accéder à des lieux de détention se trouvant dans les secteurs placés sous juridiction de l'Autorité palestinienne, et cela mérite d'être examiné d'urgence"

(AFP)

http://www.ipc.gov.ps/ipc_

14-10

# L'organisation des Nations unies pour l'alimentation et pour l'agriculture a déclaré hier que 40% de 4,6 millions personnes vivant en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, étaient sous-alimenter, parce qu'ils ne pouvaient pas obtenir de d'alimentation(blocus)  ou parce qu'ils n'ont plus les moyens financiers 

3-2 Otan

13-10

# L'OTAN s'efforce depuis un certain temps d'établir des liens étroits avec sept pays qui participent à son "Dialogue méditerranéen" (Israël, Egypte, Maroc, Jordanie, Algérie, Tunisie et Mauritanie).

Cependant l'Alliance atlantique souligne qu'elle n'envisage pas d'être un acteur politique dans la région

Le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, a écarté tout rôle prééminent de l'Alliance atlantique au Proche-Orient dans le futur proche. Mais il a laissé la porte ouverte à des partenariats avec des Etats de la région….

"L'OTAN ne sera pas activement impliquée dans les nombreux problèmes auxquels fait face la région", a déclaré le chef

Ps : Selon des responsables égyptiens, les discussions du chef de l'OTAN portait sur la nécessité d'éliminer toutes les armes de destruction massive….(de qui ?)

Rappel : En juin 2004, les dirigeants de l'OTAN avaient adopté l'"Initiative de coopération d'Istanbul", qui vise à nouer des liens de coopération dans la région du Golfe. .

(ats / 13 octobre 2005 02:36)

3-6 Usa

11-10

Le sous-secrétaire d'Etat américain pour les Affaires du Proche Orient, David Welch ...donne des leçons …

# "Bien que le président Mahmoud Abbas ait pris des mesures pour établir son contrôle, la performance de l'Autorité palestinienne prise globalement à été loin d'être satisfaisante," déclare Welch.
"L'Autorité palestinienne doit agir rapidement pour établir l'ordre et prendre des mesures pour démanteler l'infrastructure terroriste"

Welch a dit également que la région ne jouirait pas de la paix ou de la stabilité sans une solution politique.
Il a rappelé également que selon lui le président des Etats-Unis, et la secrétaire d'Etat Rice, se sont engagés au processus de paix qu’ils considèrent comme une  question essentielle
Pour terminer, Welch signale que les USA continueront à soutenir les contacts palestino-israéliens pour une solution de deux états.

SOURCE : IPC+WAFA


4 Territoire palestinien occupé : 
4-1 Détails par région

.
5 juin 1967

en rose les territoires occupes il y a 38 ans

 


Palestine
Cisjordanie (occupée par Israël depuis 1967)

12-10

Les forces de l'occupation israélienne, soutenues par des jeeps et des blindés militaires avaient envahi la ville de Toulkarém et la ville de Dier Al Ghisoon, en arrêtant cinq citoyens, et les conduisant vers une direction inconnue ..
HEBRON,

les soldats israéliens ont saisi la maison du citoyen Moustafa Abdallah dans la ville d'Yatta au sud de la ville de Hébron et l'ont transformée en avant-poste militaire en installant des barrages militaires aux différant régions des villages de la ville de Hébron, et entravant la circulation des citoyens.
JENINE.

Les forces d'occupations israéliennes ont arrêté quatre étudiants de la ville de Jénine au nord de la Cisjordanie..
NAPLOUSE,

l'armée israélienne ont envahi certains quartiers de la ville de Naplouse et le camp d'Askar, à l'est de la ville de Naplouse en Cisjordanie, en arrêtant deux citoyens du camp.
TOUBASS,

 les FOI ont arrêté un citoyen, Abed Al Mouiez Ibsharat, 20 ans, un étudiant de la ville de Tamoon, en Cisjordanie, au barrage militaire.
AL QUDS,

la police et les gardes frontières israéliennes ont arrêté 20 adolescents palestiniens sous prétexte de jouer avec des feux d'artifices, et les avaient conduit vers le centre d'Al Maskoubia dans la Cisjordanie..

15-10

Des  sources palestiniennes a déclaré que les forces israéliennes avaient installé des barrages militaires dans les routes principales et les entrées des villes palestiniennes,

http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/détails.asp?name=11167

Hébron (sud de la Cisjordanie)

11-10

"une opération de l'armée était en cours mercredi matin à Daharyeh" près de Hébron.

Un journaliste de l'Afp a constaté qu'une unité de l'armée israélienne, accompagnée d'un bulldozer, était venue dans cette localité et qu'il y a ensuite eu des échanges de tirs.

(afp- 07h48)

 

Ramallah

15-10

Les forces de l'occupation israélienne ont attaqué une manifestation pacifique contre le mur de la honte au village de Bil'in, à l'est de Ramallah, trois personnes ont été blessées et quatre ont été arrêtées par les soldats israéliens, http://www.ipc.gov.ps/ipc   


 

4-2 Décompte des pertes humaines (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
2-1 Palestine : 
Civils & résistants  tués                                                                                 : 4.176
                                                                                                            dont : 678 de moins de 21 ans
Palestiniens blessés par les forces israéliennes et les colons                          : 44.021
Internationaux blessés                                                                                  : 148 (chiffre tout a fait minimal)
(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)
Arrêtés     :                                                                                                   :  40.656
En prison  :                                                                                                  :   8.600
Pacifistes en prison ou arrêtés                                                                       : + 89
Autres actes           
Journalistes tués                                                                                            :  9
Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partiellement démolies               :  66.265
2-2 Occupants:
Israéliens  tués                                                                                               : 1.062
                                                                                                                   ( 330 militaires/policiers)
Israéliens  blessés                                                                                          : 5.848
                                                                                                                   ( 1220 militaires/policiers)
Chiffres tenu à jour  par ML (suivant un décompte gouvernemental palestinien & Ap, Afp (pour la Palestine & Afp pour Israël)

 

 


5 Médias

12-10

Un photographe britannique Adam Pletts et un journaliste américain, Dion Nissenbaum, travaillant pour le groupe de presse américain "Knight Ridder" ont été brièvement enlevés.

 Les forces de sécurité palestiniennes se sont lancées à la recherche des deux journalistes.

"Les deux journalistes ont été libérés et se trouvent sous la protection des services de sécurité", a indiqué le porte-parole du ministère, Tawfik Abou Khoussa

(ats / 12 octobre 2005 18:17)

Ndlr : S’agit t’il de vrais journalistes ?

14-10

Les Emirats Arabes Unis a demandé aux Etats-Unis d'ouvrir des centres médiatiques pour faire reconnaître la cause palestinienne aux Américains par l’explication de l'occupation israélienne,

Sa'id sultan Al Habsi  membre de la mission des Emirats Arabes Unis a mis en évidence que dans les pays en voie de développement c’est la carence de ressources financières et économiques  qui les empêcheraient d'avoir les technologies médiatiques.
Il a précisé que l’on a besoin de la neutralité et de la transparence des médias
 http://www.ipc.gov.ps/ipc


6 Les brèves
Ndlr : PS : La publication des articles ou analyses ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs,
Marc
6-1 Les causes du décès en novembre 2004 du chef historique & président Yasser Arafat..

10-10

a) Une commission ministérielle palestinienne a rendu public un rapport sur les causes du décès en novembre 2004 du chef historique & président Yasser Arafat..

"Les médecins français et palestiniens ont établi que la médecine ne pouvait déterminer la maladie qui a infecté Arafat, ni les virus, ni les germes, ni le SIDA, ni les bactéries""Le décès n'était pas dû à une tumeur cancéreuse comme cela a été dit".

"Les médecins français et palestiniens ont conclu que la médecine n'a pas pu trouver de traitement aux maux dont souffrait le président",

"Même la possibilité de l'empoisonnement a été examinée mais aucun poison connu n'a été détecté",

"Cette affaire nécessite davantage d'investigation. Par conséquent, nous ne devons pas fermer ce dossier car la médecine pourrait à l'avenir être capable de déterminer les causes du décès", a

conclu. Qoreï.

Rappel : Se fondant sur un rapport médical français, les auteurs israéliens d'un livre sur Arafat avaient pour leur part affirmé que le leader palestinien était décédé d'un empoisonnement, du sida ou d'une infection.

(afp & AP

b) demande aux Nations unies, pour investiguer sur les causes du décès de Yasser Arafat.

13-10

Les palestiniens,  par la voix de Mofid Abed Rabou, membre du Cabinet palestinien projettent de demander aux Nations unies, la formation d'un comité international pour investiguer des causes du décès du président Yasser Arafat.

Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Nasser Al-Quidwa a déclaré auparavant qu'il était probable qu'Arafat avait été empoisonné ajoutant que pendant ces derniers jours,  le comportement d’Arafat n'étaient pas normal  
Le comité chargé de suivre le rapport médical relatif à la mort d'Yasser Arafat a été nommé par le Cabinet palestinien, Le comité recevra tous les moyens pour parvenir à la réalité sur la mort du président Arafat

SOURCE : IPC+agences

 


6-2 Participation de firmes françaises dans un projet de tramway dans la région de Jérusalem.

# Lors d'une réunion à Ramallah, jeudi, avec le Consul général de France à Jérusalem Alain Rémy,
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Nasser Al-Qidwa M. Qidwa s'est dit "profondément préoccupé par la participation de deux firmes françaises à l'exécution d'un projet de tramway reliant deux colonies illégales à Jérusalem-ouest", selon un communiqué du ministère reproduit par l'agence officielle WAFA.
Les compagnies françaises Alstom et Connex, pôle transport de Veolia environnement, font partie d'un consortium retenu par les autorités israéliennes en 2002 pour le projet du tramway de Jérusalem qui doit desservir Pisgat Zeev et French Hill, deux quartiers de colonisation dans la partie arabe occupée et annexée de la ville.
Alstom doit fournir les rames alors que Connex participera à l'exploitaion du tramway.

L'infrastructure du projet, dont le coût est estimé à quelque 400 millions d'euros, est en revanche construite par une compagnie israélienne. Le tramway devrait entrer en service à l'automne 2008.
Dans un entretien à l'AFP, M. Qidwa a affirmé que la participation de firmes françaises à ce projet sera l'un des sujets soulevés lors de la visite en France, lundi et mardi, du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui doit notamment s'entretenir avec le chef d'Etat français Jacques Chirac. "Cela pose un sérieux problème car ce projet contrevient à la loi internationale. Le gouvernement français a des engagements juridiques clairs dans ce domaine", a-t-il dit. 

AFP 14.10.05


7 Dossier
Ndlr : PS : La publication des articles ou analyses ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs.
 
7-1 Point de vue de Didier Francois :  Délai de grâce pour le sommet Sharon-Abbas
pixLa réunion israélo-palestinienne reportée d'un commun accord à fin octobre.

Une fois encore, il semblait urgent d'attendre.

Le sommet entre Ariel Sharon et Mahmoud Abbas a donc été reporté à une date ultérieure. D'un commun accord, les émissaires du Premier ministre israélien et du président de l'Autorité palestinienne se sont octroyé un délai de grâce, probablement jusqu'à la fin du mois d'octobre.

«nous ne voulions pas d'une réunion sans résultats mais d'une rencontre qui permette de relancer le processus de paix», expliquent-ils de conserve.

Or, les très nombreuses navettes de ces dernières semaines n'ont pas permis d'aplanir les divergences, en temps et en heure, pour que les deux dirigeants puissent conclure aujourd'hui à Jérusalem.

Réticents.

Côté palestinien, on insiste sur la nécessité d'obtenir la libération des prisonniers politiques condamnés à de longues peines, conformément aux engagements pris lors du sommet de Charm el-Cheikh, en février dernier. Parmi ces captifs, certains ont du sang sur les mains, ce qui rend les dirigeants israéliens réticents à faire preuve de clémence. En revanche, l'Autorité palestinienne ne peut pas paraître transiger sur la question des détenus, sujet éminemment sensible dans son opinion publique.

Les accords signés en Egypte prévoyaient également que le contrôle des grandes villes de Cisjordanie reviendrait aux forces de sécurité palestiniennes. L'armée israélienne leur a bien transféré la responsabilité du maintien de l'ordre à Jéricho et Tulkarem, mais la situation de Ramallah, Bethléem et Kalkiliya reste en suspens. Côté israélien, on estime que la police palestinienne n'a pas encore fait la démonstration de sa capacité à garantir un niveau suffisant de sécurité.

Concessions.

De plus, certains responsables gouvernementaux pensent qu'après le désengagement de la bande de Gaza, Ariel Sharon se doit d'attendre avant de sembler accepter de nouvelles concessions, sous peine de se retrouver en difficulté au sein de son parti.

Didier FRANCOIS
pixmardi 11 octobre 2005 (Libération - 06:00)


7-2 : Point de vue de Amira Haas  : Les personnes en séjour illégal en Cisjordanie

 

  Imaginons une situation où il serait interdit aux habitants de Haïfa de circuler à Tel Aviv sans un permis (qu’il serait difficile d’obtenir) de la police d’Israël. Imaginons que le Ministère de l’Intérieur n’autorise pas sans sa permission de changer de lieu de résidence à l’intérieur d’Israël et que l’autorisation de changement d’adresse soit accordée à quelques uns, sans critères ni transparence.

 

Imaginons une situation où dix étudiants de Rosh Pinah s’inscriraient à l’Université de Beer Sheva pour des études de physiothérapie. Allez étudier à Tsefat, leur diraient les autorités, oubliant que nulle part on n’y enseigne la physiothérapie. Ou supposons encore qu’un beau jour, le Ministère de l’Intérieur bloque le processus de changement d’adresse d’une région à l’autre.

Les autorités consentiraient à ce qu’une jeune femme du kibboutz Hazorea fasse le voyage de Jérusalem pour épouser l’élu de son cœur qui est jérusalémite, avec lequel elle vivrait dans la ville, mais les autorités refuseraient le changement d’adresse. Irait-elle aux funérailles de son père qu’elle ne serait pas autorisée à revenir à Jérusalem où elle serait considérée comme étant « en séjour illégal ».

Difficile à imaginer ? C’est une réalité quotidienne, étouffante, mais qui n’étouffe pas des Israéliens. Il suffit de changer les noms de lieux : au lieu de Hazorea et Haïfa, écrire Dir Al-Balah ou Gaza. Au lieu de Beer Sheva et Rosh Pinah, Ramallah, Bethléem et Jéricho. Tous ces exemples fictifs se sont produits dans la réalité pour des habitants de Gaza et de Cisjordanie. Et tous ne sont que quelques gouttes dans une mer d’interdits semblables. Ils découlent du contrôle absolu exercé par Israël sur le registre de la population palestinienne.

Le summum de ce pouvoir s’est manifesté dans la liberté que se sont octroyées les autorités israéliennes d’empêcher des habitants de Gaza de visiter, d’habiter, d’étudier et de travailler en Cisjordanie. Ces cinq dernières années, toute personne dont l’adresse inscrite sur la carte d’identité est « Gaza » mais qui se trouve en Cisjordanie sans permis valide de transit par Israël, est une personne « en séjour illégal » qui doit être renvoyée à Gaza. Il y a des milliers de personnes dans ce cas et certaines vivent depuis dix ou vingt ans en Cisjordanie. Ces personnes vivent dans la peur quotidienne d’être arrêtées à un barrage par un soldat qui les renverrait au passage d’Erez.

Selon les accords d’Oslo, l’Autorité Palestinienne est seulement tenue de communiquer au Ministère israélien de l’Intérieur tout changement d’adresse d’une personne : de Naplouse à Ramallah, de Gaza à Hébron ou Jéricho. Il n’est écrit nulle part que l’Autorité Palestinienne doive attendre une approbation israélienne pour un changement d’adresse. La logique est claire : selon les accords, Gaza et la Cisjordanie constituent une unité territoriale unique. Israël a pourtant violé ce paragraphe avec un esprit méthodique s’agissant d’habitants de Gaza. Israël s’est réservé le « droit » d’approuver ou de refuser le changement d’adresse, sans établir de critères transparents et sans motiver cette violation de l’accord d’Oslo C’est Israël qui a la main sur le clavier de l’ordinateur, c’est donc lui qui décide : si l’employé israélien n’introduit pas le changement d’adresse dans l’ordinateur, le soldat et le policier des barrages ou des points de passage le sauront immédiatement et arrêteront le contrevenant.

C’est ce qui est arrivé à H, natif de Gaza, qui a commencé à étudier l’informatique à l’Université de Bir Zeit en 1991. Il a trouvé du travail à Ramallah, y a fondé une famille et a effectué son changement d’adresse au Ministère palestinien de l’Intérieur. Dans le cadre de son travail, il a cherché, en mars 2002, à se rendre en Jordanie. Arrivé au Pont Allenby, il a été arrêté et transféré à la prison d’Ashkelon. Là, les enquêteurs lui ont dit que son adresse était « Gaza », que c’était cela qui était enregistré dans l’ordinateur israélien et qu’il était dès lors en séjour illégal à Ramallah.

H a été expulsé vers Gaza. Les requêtes introduites par le Centre pour la Protection de l’Individu auprès de l’administration civile afin qu’on laisse un homme retrouver ses enfants, son épouse et son travail à Ramallah ont été infructueuses. En juin 2003, le Centre s’est adressé à la Cour suprême. En février 2004, près d’un an après l’expulsion, le cabinet du procureur général a fait savoir à la Cour suprême que « par indulgence, il a été décidé d’autoriser le requérant à entrer en Judée-Samarie et d’y demeurer ».

Cette immixtion dans ce qui est clairement du registre des décisions individuelles des habitants de Gaza, comme le choix du lieu d’études ou d’habitation, a commencé en 1991 quand Israël a modifié sa politique et s’est mis à exiger des Palestiniens de se munir d’une autorisation personnelle de déplacement - entre les Territoires et Israël, et également entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza. Cette immixtion n’a fait qu’empirer après la création de l’Autorité Palestinienne, et en opposition avec ce qui est stipulé dans les accords d’Oslo. Elle a atteint un sommet au cours de ces cinq dernières années, jusqu’au recours à l’expulsion. Dans de nombreux cas, une action en justice amène l’Etat à faire marche arrière « par indulgence », y compris lorsque le premier prétexte invoqué avait été des « mobiles sécuritaires » - ce qui témoigne de l’arbitraire habituel et présent d’emblée.

Le fait essentiel et historique demeure inchangé : Israël a commencé à couper de la Cisjordanie la population de la Bande de Gaza avant les accords d’Oslo, Israël a continué à le faire pendant la période d’Oslo sans être dérangé, sous le couvert de l’euphorie qui entourait l’accord de paix, et Israël parachève maintenant la coupure - sous le couvert, cette fois, de l’admiration suscitée par le plan de désengagement.

 

Amira Haas - Ha’aretz

publié le jeudi 13 octobre 2005 sur www.protection-palestine.org

 Cet article peut être consulté à :
www.haaretz.co.il/hasite/pages/ShAr...
Traduction : Michel Ghys


7-3 Point de vue de I'tiraf Rimawi : Stoppons d'abord la normalisation interne

 

L'état de précipitation et de course vers la normalisation des relations avec l'entité sioniste, de la part de plusieurs régimes arabes et islamiques, montre sans aucun doute la profonde défaite de ces régimes, la puissance de leur suivisme aveugle de la politique impérialiste américaine dans la région, et même dans le monde entier. La normalisation avec l'Etat de cette entité est devenue la réclamation d'indulgence de la part de ces régimes et leur titre d'honorabilité auprès de la Maison Blanche ! pour maintenir leur existence et comme preuve de leur comportement normalisé !!

 

Le refus de la normalisation politique, économique et culturel, etc.. avec l'entité sioniste a été décrété parce qu'elle est installée sur les ruines de la terre et du peuple palestiniens, et poursuit l'occupation d'autres terres arabes. Elle est, de ce fait, une entité colonisatrice illégale et usurpatrice auquelle il est nécessaire de résister et qu'il faut isoler, et refuser de se comporter avec elle en tant qu'entité naturelle.

C'est pourquoi la course arabe et musulmane officielle vers la normalisation nous a mis en colère, nous les Palestiniens. Mais est-ce que cette colère spontanée et élémentaire est-elle traduite réellement dans la pratique de la vie palestinienne ? Est-ce que notre forteresse intérieure est-elle aussi solide face à la normalisation ?

 

Depuis les accords d'Oslo et ce qui s'ensuivit, comme la reconnaissance, les relations officielles palestiniennes avec l'entité sioniste de façon naturelle, puis les déclarations exigeant l'arrêt de "l'incitation" dans tous les domaines de la vie (l'information, les programmes scolaires, les activités...), l'encouragement fait aux institutions officielles et autres d'établir des relations avec leurs correspondantes dans l'Etat de l'entité, ce qui a été suivi par une coordination sécuritaire commune, des accords économiques et politiques, tout cela a constitué une introduction officielle à la normalisation, et par là même, un refus et une condamnation de toute résistance à la normalisation.

 

De même, plusieurs institutions de la société civile palestinienne, qui ont été fondées grâce au financement américain et européen, ouvrent leurs portes pour construire les ponts de la normalisation culturelle, sociale et académique avec l'Etat de l'entité, même après le déclenchement de la présente Intifada en septembre 2000, et ces institutions continuent à fonctionner selon leurs mêmes "messages", elles parlent de coexistence, de liaisons, de l'acceptation d'autrui, et des moyens non violents pour régler le conflit! Elles constituent des lieux de rencontre pour insérer les jeunes Palestiniens dans le processus de la normalisation, avec la participation américaine, des Etats arabes et européens, dans la plupart des pays de ce monde. Par conséquent, la normalisation avec l'entité accorde une sorte de "légimité" à son existence, même en tant qu'Etat toujours raciste et colonial, ne reconnaissant pas ses crimes ni ne voulant s'en éloign er, mais qui utilise au contraire cette normalisation pour se déployer sur le plan international et régional, comme un Etat naturel et normal dans la région.

 

Il y a d'autres formes et expressions de la normalisation. Plusieurs personnalités palestiniennes, académiques ou autres, ont ouvert une autre porte à la normalisation sous des appelations diverses, que ce soit sous l'appelation "coopération académique" avec les institutions académiques de l'Etat de l'entité, au moment où des universitaires internationaux tentent de boycotter ces institutions ! Ou par la participation de ces personnalités au lancement d'initiatives et des projets de "règlement" au rabais, qui nécessitent une normalisation complète ! D'autres participent à l'exécution d'études et de recherches avec des académiciens de l'Etat de l'entité autour de certaines questions nationales cruciales, par des voies obscures. Pire encore, certaines de ces personnalités se trouvent à la tête des institutions éducatives, universitaires et culturelles ou d'institutions sociales. Par conséquent, la question qui se pose est celle de l'influence de ceux-ci sur le caractère de ces institutions, sur leur rôle académique national, culturel et politique ? Ces institutions avaient joué un rôle remarquable dans la lutte nationale, par leurs sacrifices et leurs actions. Avons-nous le droit de craindre à propos de l'avenir de ces institutions ?

Comme nous avons été gênés et en colère contre la précipitation et la course officielles arabes et musulmanes vers la normalisation, posons-nous la question de savoir comment est menée la normalisation par ces diverses composantes palestiniennes . Comment pouvons-nous demander et nous attendre à que les autres boycottent l'entité sioniste alors qu'une partie d'entre nous lui ouvrent largement les portes ? N'est-il pas temps, pour ces "visionnaires", de cesser et de se reprendre ? Ou bien vont-ils accepter la normalisation dans toutes ses dimensions connues, devenant ainsi le phare de ceux qui demeurent encore honteux ?

I'tiraf Rimawi

Ecrivain palestinien résidant à Ramallah

 

10 octobre 2005

 Traduit par le Centre d'Information sur la Résistance en Palestine

 


7-4 Point de vue de Nizar Sakhnini  Le projet Sioniste en Palestine : colonisation, vol de terres et nettoyage ethnique

Environ 8.000 juifs habitaient en Palestine avant 1882. La création d'un “Etat Juif” dans un si petit pays avec une si petite communauté juive qui ne possédait pratiquement aucune terre pour s'y installer, était pratiquement impossible.
En conséquence, établir un Etat exclusivement Juif en Palestine impliquait de faire venir des Juifs des quatre coins du monde, acquérir de la terre et la nettoyer ethniquement de sa population Arabe autochtone.

Colonisation
Hovevei Zion, le précurseur de l'organisation Sioniste, a commandité la première vague des colons pionniers, qui a commencé en 1882 et s'est terminée en 1903.
Environ 35.000 immigrés sont arrivés en Palestine lors de cette vague.
Près de la moitié d'entre eux sont partis quelques années après leur arrivée.
Eliezer Ben Yehuda, un Sioniste fanatique, était l'un des colons de la première vague. Quand son bateau est arrivé à Jaffa en 1882, il observait les passagers Arabes à bord et a soudain réalisé qu'ils étaient bien plus chez eux sur la "Terre Promise" qu'il ne le pensait.
Par la suite, il a constaté qu'il ne pourrait pas digérer ses doutes ainsi il a quitté "Eretz Yisrael" et est devenu un Territorialiste, croyant que les Juifs devraient chercher un pays sur une autre terre que la Palestine. (Karen Armstrong, Guerre Sainte : Les Croisades et leur impact sur le monde d'aujourd'hui. Macmillan, Londres, 1988, pp 60-64)


La deuxième vague a commencé en 1904 et s'est terminée avec le début de la Première Guerre Mondiale en 1914. Elle a fait venir 40.000 immigrés en Palestine.
Comme avec la première vague, près de la moitié d'entre eux ont quitté le pays dans années suivantes.
Selon Bar-Zohar, quand les premiers immigrés des Sociétés Sionistes Russes sont arrivés en Palestine "ce n'était pas la terre où coulait le lait et le miel qui les a accueillis...
Le dur travail, la malaria, et la faim ont fait beaucoup de victimes. De ceux qui ont survécu, beaucoup ont décidé de quitter de cette terre maudite sur le premier bateau disponible.
Plus tard, Ben-Gurion devait affirmer que sur dix immigrés arrivés avec le deuxième Aliyah, neuf avaient ensuite quitté le pays ". (Michael Bar-Zohar, Ben-Gurion : Une Biographie. New York: Delacorte Press, 1977, pp 13-14)
Cette 2ème vague incluait un certain nombre de Sionistes Socialistes. Parmi les nouveaux immigrés Sionistes Socialistes se trouvait
Ben Gurion. Un autre Sioniste socialiste, Yitzhak Ben Zvi (2ème président de l'Etat d'Israel) est aussi arrivé en Palestine dans cette vague.

La 3ème vague, qui a commencé en 1919 et s'est terminée en 1923, a fait encore venir 40.000 colons. Comme les conditions s'étaient améliorées sous le Mandat Britannique en Palestine, peu d'entre eux sont revenus dans leurs pays d'origine.

La 4ème vague, 1924-1929, a amené 82.000 immigrés dont 23.000 sont partis dans les années suivantes.
Afin de booster l'immigration juive en Palestine, l'Organisation Sioniste est entrée en négociations avec les Nazis pour faciliter l'émigration des Juifs Allemands.
Suite à ces négociations, un accord a été signé, qui a permis à des dizaines de milliers de Juifs Allemands d'immigrer en Palestine.

La 5ème vague d'immigrés juifs, qui a eu lieu de 1929 à 1939, a amené 250.000 colons et la 6ème a fait venir 150.000 autres colons qui sont arrivés en Palestine entre 1939 et 1948. (Pour un débat détaillé sur l'accord de transfert, voir : Edwin Black, L'Accord de Transfert: L'histoire non-dite du pacte secret entre le Troisième Reich et la Palestine Juive. New York : Macmillan Publishing Co. Londres : Collier Macmillan Publishers, 1984)
En 1946, le nombre total de Juifs en Palestine était de 608.225 et l'ensemble de la terre qui leur appartenait représentait 1.585.365 dunums, ce qui représentait moins de 7% de la surface de la Palestine. (Walid Khalidi, From Haven to Conquest, Annexe I, pp.841-843)

Les opérations de nettoyage ethnique perpétrées pendant la guerre de 1948, la Loi sur les Absents tout comme la Loi du Retour de 1950 ont facilité la confiscation des maisons et des terres Arabes pour construire des colonies pour encore plus de colons qui ont inondé la Palestine suite à la création d'Israel.

Vol de Terres
Une campagne de vol de terres préméditée et préplanifiée a commencée peu après les opérations de nettoyage ethnique de 1948. Une loi a été votée à la Knesset israélienne en 1950, "la
Loi sur la Propriété des Absents".
Selon cette loi, toute personne qui n'était pas directement présent avant, pendant ou après la guerre, indépendamment de la raison, a été défini en tant qu'"Absent" et sa terre comme abandonnée. Elle était donc confisquée.
Environ 20% des Palestiniens en Israel ont été déplacés en interne pendant la guerre 1948 : en d'autres termes, alors qu'ils étaient toujours en Israel, ils ont été empêchés de rentrer dans leurs maisons et leurs villages.
Ces personnes déplacées ont été considérées comme "Absents" et sont devenues des réfugiés dans leur propre pays tandis que leurs terres étaient confisquées.
Encore plus significatif est le fait que les Arabes Palestiniens qui ont été expulsés ou obligés de partir pendant la guerre de 1948 ont été empêchés de rentrer dans leurs maisons et sur leur terres. Ceux qui ont essayé de rentrer étaient considérés comme des "espions" et étaient alors abattus par l'Unité 101 de l'IDF, une compagnie de parachutistes, qui avait été formée sous le commandement d'Ariel Sharon.

Une autre loi, "la Loi de Réquisition des Terres", a été votée en 1953 pour "légitimer" l'expropriation des terres Arabes. Selon cette loi, les vols de terre étaient légaux.
Moshe Smilansky, l'un des pères du Sionisme, a publié un article déclarant :
“Quand nous sommes revenus dans notre pays après en avoir été expulsé il y a deux mille ans, nous nous sommes appelés nous-mêmes ‘les audacieux’ et nous nous sommes plaints avec raison devant le monde entier que les portes du pays étaient fermées.
Et maintenant quand ils (les réfugiés arabes) osent revenir dans leur pays où ils ont vécu pendant mille ans avant d'être expulsés ou fuir, ils sont appelés "des infiltrés" et sont abattus de sang froid.
Où sont les Juifs ? Pourquoi n'avons nous pas au moins, d'une main généreuse, donné une compensation à ces personnes malheureuses ?
Où prendre l'argent ? Mais nous construisons des palais... au lieu de payer une dette qu'on nous pleure de la terre jusqu'au ciel...
Et avons-nous péché seulement envers les réfugiés?
Ne traitons-nous pas les Arabes qui restent avec nous comme des citoyens de second ordre ?
Est-ce qu'un simple fermier juif a levé la main au parlement en opposition à une loi qui a privé les paysans arabes de leur terre?
La conscience Juive est-elle seule dans la ville de Jérusalem,!" (From Haven to Conquest, p. 834)

Nettoyage ethnique
La soumission au nettoyage ethnique des Arabes Palestiniens faisait partie intégrale de l'ensemble de la pensée et du langage politique Sioniste que ce soit implicitement ou explicitement.
Dans ses journaux intimes,
Herzl a indiqué clairement que "Les propriétés foncières existantes devaient être expropriées lentement, toute revente ultérieure aux propriétaires originaux était interdite, et tous les biens immobiliers devaient rester entre des mains exclusivement Juives.
La population pauvre devait être travaillée "across the frontier unbemerkt" (subrepticement)...
Il fallait refuser à cette population tout emploi sur sa terre natale...
En 1901, le 5ème Congrès Sioniste a fondé le Fonds National Juif. Selon les règlements internes du FNJ, la terre acquise devenait propriété Juive inaliénable et ne pouvait plus être vendue ou non louée aux Non-Juifs... "
(article documenté publié par L.M.C. Van Der Hoeven Leonhard dans Libertas, (Hollande) Lustrum, numéro 1960, pp. 1-5, reproduit in Walid Khalidi, From Haven to Conquest, pp. 115-124.
Voir aussi, Benny Morris, Victimes : Histoire du Conflit Arabo-Sioniste, 1881-1999.
New York, Alfred A. Knopf, 1999, pp. 21-22
)

David Ben-Gurion croyait que les Sionistes devaient exercer des pressions pour forcer les Anglais à agir. Mais si nécessaire, a-il écrit dans son journal intime : "Nous devons nous préparer nous-mêmes à effectuer le déplacement des Palestiniens". (Michael Palumbo, la Catastrophe Palestinienne, p. 4, citant le journal intime de Ben-Gurion – publié en Hébreu - vol. IV, p. 299)
Dans un rapport au directeur de l'Agence Juive en date du 12 juin 1938, Ben-Gurion déclarait : "Je suis pour un transfert forcé; Je ne vois rien d'immoral à ça... " (Simha Flapan, Sionisme et les Palestiniens, Londres: Croom Helm, 1979, p. 263)
Encouragée par la possibilité d'établir un Etat Juif en raison du plan de partition proposé par la Commission Peel dans son rapport publié en juillet 1937, l'Agence Juive a nommé un "Comité de Transfert de Population" pour sortir des plans afin de débarrasser l'Etat Juif de ses Arabes Palestiniens.

Joseph Weitz, directeur du Fonds National Juif, qui a travaillé avec le Comité de Transfert de Population, avait développé un plan dans ce but.
Dans son rapport, Weitz a écrit que le transfert de la population arabe à partir des secteurs Juifs "ne servait pas qu'un seul but : diminuer la population arabe. Il servirait également un deuxième objectif nullement moins important, qui est d'évacuer la terre maintenant cultivée par les Arabes et donc de la libérer pour la colonisation Juive." (Michael Palumbo, la Catastrophe alestinienne, p. 4, citant CZA, ¨Minutes du Comité de Transfert de Population, 22 novembre, 1937)
Le plan de partition de la Commission Peel qui proposait de diviser le pays entre "les colons Juifs et la population Arabe autochtone" a été discuté lors de la réunion du l'exécutif de l'Agence Juive qui s'est tenue le 12 juin 1938.
La partition comme proposée par la Commission Peel abandonnerait plus de 200.000 Arabes dans "l'Etat Juif" proposé.
Le directeur l'Agence Juive abordait le problème concernant la meilleure façon de se débarasser de ces Arabes.

Le leader Sioniste de 75 ans, Menahem Ussishkin, a déclaré que : "Il n'y a aucun espoir que ce nouvel Etat Juif survive, pour ne pas parler de son développement, si les Arabes sont aussi nombreux qu'ils sont aujourd'hui."
Berl Katznelson du parti du Mapai de Ben-Gurion a vu seulement le désastre dans un Etat Juif avec une grande minorité Arabe et a proposé un programme de développement pour éliminer les Arabes Palestiniens.
Il a conseillé vivement des négociations avec des Etats Arabes voisins qui pourraient être persuadés de recevoir les expulsés. (Michael Palumbo, la Catastrophe Palestinienne, pp 1-2, citant CZA, Compte-rendu de l'Exécutif, 12 juin 1938)
D'autres "Comités de Transfert" ont été nommés pendant la guerre 1948. Un comité "auto-désigné" officieux, dirigé par Joseph Weitz, a commencé ses activités fin mars 1948.
Après la création de l'Etat d'Israel, le gouvernement temporaire a nommé un comité officiel dont les recommandations ont été soumises à Ben-Gurion en temps opportun et ont été mises en application sous couvert de la guerre.
Une des principales questions à partir de juin 1967 et après n'était pas si Israel devrait maintenir une présence dans les Territoires nouvellement acquis mais comment il pourrait la maintenir sans ajouter plus d'un million de Palestiniens à la minorité Arabe d'Israel.
Le vieux dilemme Sioniste des Non-Juifs dans un Etat Juif devait être résolu.
Dans cette perspective d'expansionisme Sioniste, des idées de transfert ont été rétablies au cours des discussions publiques, dans des chansons populaires, dans des articles de la presse en Hébreu et, d'une manière primordiale, dans des discussions du gouvernement et dans les programmes et la politique du gouvernement. (Nur Masalha, Une Terre Sans Peuple: Israel, le Transfert et les Palestiniens 1949 - 96. Londres: Faber et Faber Ltd, 1997, pp 60 - 61)
De nouvelles propositions pour un nettoyage ethnique ont été décrites dans un article intitulé "Une stratégie pour Israel dans les années 80", qui est paru dans Kivunim, le périodique de l'Organisation Sioniste Mondiale en février 1982.
L'article a été écrit par Oded Yinon, un journaliste et analyste des affaires Moyen-Orientales et ancien haut fonctionnaire du Ministère des Affaires Etrangères
Dans son article, Yinon appelait Israel à provoquer la dissolution et la fragmentation des états Arabes en une mosaïque des groupes ethniques.
Il demandait une politique israélienne visant à provoquer "la dissolution de la Jordanie; la fin du problème des Territoires (Occupés) massivement peuplés avec des Arabes à l'ouest du Jourdain; et l'émigration des territoires, et un gel économico-démographique à l'intérieur."
Il a ajouté, "nous devons être actifs afin d'encourager ce changement rapidement, au plus vite".
Yinon pensait, comme beaucoup d'avocats du transfert en Israel, qu'"Israel a fait une erreur stratégique en ne prenant pas des mesures(d'expulsions massives) envers la population Arabe dans les nouveaux territoires pendant et peu de temps après la guerre (de 1967).... Une telle ligne nous aurait sauvés depuis du conflit amer et dangereux que nous aurions déjà terminé en donnant la Jordanie aux Palestiniens."
D'ailleurs, Yinon suggérait de contenir l'ensemble du monde Arabe, y compris en leur imposant une Pax Israela et la détermination du destin des sociétés Arabes : la réinvasion du Sinai et '"l'éclatement territorial de l'Egypte en zones géographiques séparées." Quant à l'Est Arabe :
"... la désintégration totale du Liban en cinq régions, des gouvernements localisés en tant que précédent pour l'ensemble du Monde Arabe... la dissolution de la Syrie, et ensuite de l'Irak, en des zones de minorités ethniques et religieuses...." (Ibid, pp 196 - 198, citant Oded Yinon, Une Stratégie pour Israel dans les années 80, (Hébreu), Kivunim, Jérusalem, numéro 14, février 1982, pp 53 - 58)
L'échec des différents efforts "pour transférer" tous les Palestiniens ne signifie pas que ces efforts ont été abandonnés.

Benjamin Netanyahu a déclaré aux étudiants de l'université de Bar-Ilan le 16 novembre 1989 que le gouvernement n'avait pas exploité des situations internationalement favorables, pour effectuer des expulsions "à grande échelle" à un moment où "les dommages (aux relations publiques d'Israel) auraient été relativement petits..."
Netanyahu faisait référence au massacre de la place Tiananmen en juin 1989 où l'attention du monde et des médias était concentrée sur la Chine.
Il a ajouté, "je crois toujours qu'il y a des occasions d'expulser beaucoup de gens."
Netanyahu a plus tard nié d'avoit fait ces remarques mais le Jérusalem-Post a présenté un enregistrement de bande-son du discours. (Ibid, p. 190, citant le Jérusalem-Post, 19 novembre 1989; Michael Palumbo, Israel Impérial : Histoire de l'Occupation de la Cisjordanie et de Gaza, Londres: Bloomsbury Publishing Ltd., 1990 pp. 302 - 303)

Après des décennies d'efforts Sionistes, "
la menace démographique" Arabe hantait toujours Israel.
Une conférence a eu lieu les 19 & 20 décembre 2000 au Centre Interdisciplinaire à Herzliya pour traiter du sujet.
La conférence fut la première de ce qui est devenu une série de conférences annuelles traitant de la force et de la sécurité d'Israel. Une majeure partie des recommandations a été reliée à 'la menace démographique' que constituent les citoyens Arabes d'Israel. (pour un compte-rendu détaillé de la conférence et de ses recommandations, voir : La conférence d'Herzliya sur l'équilibre de la force et de la sécurité nationales en Israel, Journal of Palestine Studies n°121, volume XXXI, numéro 1, automne 2001, pp 50-61)


8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net 

8-1 Laurent Lambert  : Lobbyin : Retourner les outils sionistes contre leurs créateurs

Les organisations de défense des intérêts d'Israël sont nombreuses et plutôt bien organisées.

Elles peuvent même se permettre de laisser online de formidables outils de lobbying, à disposition de tout cybernaute.  

C'est ainsi que j'ai trouvé la liste des adresses des grands médias par pays et la France en fait évidemment partie. Cela permet d'envoyer des mails de contestation, d'approbation, de réflexion... bref d'influence sans avoir à chercher partout les dites adresses.

Je vous conseille donc de garder en favori les adresses suivantes et surtout de vous en servir dès que nécessaire. Personnellement, je jubile de savoir qu'ils ont passé des jours à tout recenser et à les mettre online et que, finalement, nous puissions les utiliser.

 

Voici le lien pour les quotidiens/hebdos/agences de presse francophones..

http://www.take-a-pen.org/francais/Journaux.html

 

Pour les radios et TV francophones

http://www.take-a-pen.org/francais/RTV.html

 

et enfin les institutions publiques (les lettres sont lues et souvent comptabilisées pour prendre la température de la population sur un thème donné).

http://www.take-a-pen.org/francais/Gouvernements.html

 

Et si les adresses des médias du monde entier vous intéressent :

http://www.take-a-pen.org

 

A vos plumes !

Laurent Lambert


9 Annexes
9-1 Cindy et Craig Corrie : Rachel a été tuée par un bulldozer mais ses paroles incitent à agir

Quand notre fille Rachel Corrie a été tuée par un bulldozer israélien dans la bande de Gaza le 16 mars 2003, la première réaction a été de faire connaître ses paroles au monde.
Elle avait travaillé à Rafah avec une organisation de résistance
non-violente, l'International Solidarity Movement (ISM), pour essayer
d'arrêter la démolition des maisons et des puits palestiniens.
Ses emails qu'elle envoyait à la maison ont eu un fort impact sur notre
famille, nous donnant une vision de la situation au Moyen-Orient que nous
n'avions jamais eu avant.
Sans correspondance directe avec Israël et la Palestine, nous n'avions pas
compris la nature dévastatrice de la situation des Palestiniens. Venant des
Etats-Unis, notre allégeance et empathie avaient toujours été avec le peuple
Israël.
Après la mort de Rachel, nous avons réalisé que ses mots avaient un effet
semblable sur d'autres dont les vies étaient changées, comme l'ont été les
nôtres - pas simplement par la mort de Rachel, mais par la fenêtre de ses
écrits venant de l'expérience palestinienne et par son appel à l'action.
Au début de cette année, quand un spectacle créé entièrement d'après les
email et les journaux de Rachel a été joué pour la première fois à Londres,
nous avons vu d'une manière très immédiate l'impact que les mots de Rachel
pouvaient avoir sur d'autres.
Le théâtre peut atteindre des personnes dans un lieu différent et plus
profond que lire un article de journal ou écouter un discours : il y a un
aspect émotionnel qui pour certains peut être plus durable et motivant.
Le théâtre humanise; tous les arts humanisent. Il nous emmène loin de la
simple logique et du raisonnable. Dans le conflit Israélo-Palestinien, il y
a souvent un calcul très logique de la mort et de la guerre - et vous devez
sortir des murs de cette logique afin de construire une logique de paix.
La pièce, Mon Nom est Rachel Corrie, ne parle pas seulement de la façon dont
Rachel est morte, même si c'est la raison pour laquelle elle est connue et
que l'on s'en souvient.
Elle éclaire également sur son humanité, en traçant son évolution
d'auto-exploration d'adolescent typique à travers à sa recherche d'une voix
politique. La pièce inclut une partie de ses écrits qui pourraient être
considérés comme non flatteurs pour nous, et même pour elle. Mieux que ça,
bien que, en étant un symbole d'une dimension.
C'est déconcertant mais également rassurant de voir un acteur qui ressemble
beaucoup à Rachel - Megan Dodds - jouer le rôle de notre fille sur scène.
Dans la scène d'ouverture, quand Rachel se réveille dans sa chambre à
coucher en désordre, la ressemblance est presque trop. Mais Megan vit les
paroles de Rachel qui parfois nous semblent familières mais également
parfois étonnantes, de sorte que nous apprenons d'elle ce que Rachel
pouvait penser.
À plusieurs reprises dans la pièce, Megan décrète recevoir des email de
nous - les vrais emails que nous avons réellement envoyés à Rachel. Nous
n'avions jamais imaginé avant les réactions de notre fille à la réception de
nos messages jusqu'à ce que nous les ayons vues sur scène.
Rachel était un véritable être humain. Parfois, quand les gens l'idéalisent,
nous nous sentons vulnérables pour elle. En connaissant totalement l'être
humain, sentiraient-ils la même chose? Grâce à Mon Nom est Rachel Corrie,
les gens peuvent connaître Rachel plus entièrement.
Franchement, notre fille est devenue un symbole positif pour les gens. Son
histoire et ses mots semblent motiver d'autres pour faire quelque chose, pas
simplement pour s'asseoir et parler de la situation du monde dans leurs
salons et être tristes. Le week-end après que Rachel ait été tué, nous avons
discuté avec de vieux amis sur ce que nous devrions faire. Nous avons dû
trouver une réponse.
Par certains côtés, nous avons peut-être été plus chanceux que d'autres
parents qui ont perdu des enfants, parce que la réponse dans notre situation
était évidente.
Par ses efforts pour éduquer et établir des liens permanents avec les
Palestiniens de Rafah, Rachel nous a fourni un chemin.
Dans un e-mail de Rachel à son ami Todd, elle lui dit plus de 10 fois qu'il
doit venir à Gaza. "Viens ici !", répète-t'elle à plusieurs reprises. Est ce
ce que Rachel aurait voulu que nous y allions aussi : pour essayer de
continuer ce qu'elle a commencé ?
Nous avons récemment passé du temps aux Etats-Unis avec les membres de la
famille qui étaient derrière le mur de la maison où se tenait Rachel pour la
protéger. Pendant un mois nous avons mangé, joué et voyagé avec Sama, 15
ans.
Quel futur a-t-elle, en vivant dans ce qui correspond maintenant à une
prison de masse à Gaza?
Le désengagement récent fournir peut-être un soulagement manifeste pour les
Gazéens. Mais il est difficile de ne pas comparer la couverture médiatique
accordée au départ des colons israéliens avec celle donnée aux nombreuses
familles palestiniennes qui ont perdu leurs maisons par les démolitions à
Gaza.
Ce qui s'est produit en Cisjordanie sous couvert du désengagement - la
construction du Mur et l'expansion des colonies - est également très
inquiétant.
Et quand le proche collaborateur du Premier Ministre israélien, Dov
Weisglass, déclare que la véritable intention du désengagement de Gaza était
de mettre le processus de paix dans le formol, nous devons le prendre au
mot. Nous devons continuer à insister pour un processus de paix et
travailler pour un Etat palestinien viable qui bénéficiera aux Palestiniens,
aux Israéliens et au reste du monde.
En attendant, nous demandons toujours à notre gouvernement une enquête
américaine sur le meurtre de Rachel. Le Département d'Etat américain a été
enregistré disant que le rapport de la police militaire israélienne ne
reflète pas une enquête qui était "complète, plausible et transparente", en
dépit de ce qui avait été promis par Ariel Sharon au Président Bush.
En mars, nous lançons un procès contre les Forces de la Défense israéliennes
et le gouvernement israélien, pour chercher la justice pour Rachel et
également des informations.
Nous avons toujours voulu savoir ce qui s'est passé le 16 mars 2003, et
pourquoi les rapports des témoins oculaires internationaux sont tellement
radicalement différents des rapports des soldats impliqués.
Malheureusement, le parlement israélien, contrairement au droit
international, a voté une législation rétroactive rendant impossible à la
plupart des Palestiniens et aux autres d'intenter un procès contre l'IDF
pour les préjudices qui ont eu lieu dans les territoires occupés après
septembre 2000
Aux Etats-Unis, nous avons entrepris une action judiciaire contre
Caterpillar Inc., qui a fabriqué le bulldozer D-9R qui a tué Rachel.
En vertu d'une loi existante aux Etats-Unis, les sociétés peuvent être, et
sont tenues pour responsables quand elles continuent sciemment à fournir des
marchandises et des services qui sont utilisés en violation des droits de
l'homme.
Le mois précédent sa mort, Rachel nous avait écrit l'email suivant :
"J'attends avec impatience de voir de plus en plus de gens qui voudront
résister à la direction dans laquelle le monde avance, une direction où nos
expériences personnelles ne sont pas pertinentes, que nous sommes mauvais,
que nos communautés ne sont pas importantes, que nous sommes impuissants,
que notre futur est déterminé, et que le niveau le plus élevé de l'humanité
est exprimé par ce que nous choisissons d'acheter au centre commercial."
L'action a déjà découlé de ses mots.
Par Cindy et Craig Corrie 

"Mon Nom est Rachel Corrie" est à l'affiche au Royal Court Theater à Londres
du 11 au 29 octobre. Box office + 020 7565 5000.
Par Cindy et Craig Corrie 

Source : Marcus Lemaire


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